Ida

SAMEDI 26 MAI à 20 h 30

SYNOPSIS


Dans un village, plusieurs générations vivent dans la même maison. Petr, violoncelliste soliste à Prague, arrive avec sa jeune amie pour donner un concert sur l'invitation de Bambas, son ami du conservatoire maintenant directeur d'une école de musique. Cette visite de deux jours lui donne l'occasion de faire le bilan de sa vie.

EXTRAITS CRITIQUES :


Éclairage intime (en tchèque : Intimní osvětlení) est un film dramatique tchèque réalisé par Ivan Passer et sorti en 1967. Le film est le premier long-métrage du réalisateur et montre deux jours de la vie quotidienne d'une famille ordinaire dans un village.

Le film a été tourné dans des intérieurs naturels par des acteurs non professionnels, ce qui apporte à l'œuvre un grand degré d'authenticité. Accueilli favorablement les critiques nationaux et étrangers, Éclairage intime est devenu progressivement un film important de la Nouvelle Vague tchèque. La version restaurée par la Cinémathèque tchèque est sortie en 2016

Wikipedia


L’intrigue est si ténue qu’elle semble avoir été inspirée par des anecdotes anodines tirées de la vie elle-même (…). Faisant fi de tout enjeu de scénario, le film se nourrit de cette impression de réel ordinaire (les acteurs mêmes sont dirigés vers un jeu réaliste) dont le ronronnement est perverti par diverses intrusions, comme une incapacité de l’humain (particulièrement les jeunes femmes et les enfants) à se conformer à l’ordre social de la vie elle-même. (Le réel est invité à entrer dans l’image, mais selon les règles malicieuses du regard du cinéaste qui, lui aussi, joue au chat et à la souris avec l’ordre établi, les attentes, se mouvant dans l’espace avec doigté pour épouser l’impertinence de l’imprévu.

Critikat.com


Dans cette comédie douce-amère, pas d’intrigue, pas de drame, juste la vie comme elle va. La vie d’une galerie de personnages savoureux et attachants, servie par des acteurs habités, des dialogues d’une absolue fluidité et d’une drôlerie constante, grâce à une construction subtile et éclatée. Réussissant à être juste et émouvant, par petites touches sensibles et pittoresques, Ivan Passer nous livre ici une délicieuse tranche de vie.

Malavida films 

ÉCLAIRAGE INTIME

IVAN PASSER

Expulsé successivement du lycée et de la FAMU, Ivan Passer exerce divers métiers, puis travaille pendant plusieurs années comme assistant réalisateur avant de pouvoir tourner ses propres films. Avec son ami Miloš Forman – dont il est le coscénariste pour L’As de pique (1963) et Les Amours d’une blonde (1965) – il élabore dans les années soixante un nouveau type de film improvisé où la réalité brute du jeu des acteurs, au-delà de l’humour, prend le sens d’un correctif « subversif » à l’idéologie officielle.

Dès Un fade après-midi (1964) mais surtout après Éclairage intime (1965), son premier long métrage qui lui vaut une reconnaissance internationale, Ivan Passer se distingue de ses confrères par le lyrisme et la finesse tout intérieure de ses films.


Installé aux États-Unis depuis 1968, il cherche un compromis entre son exigence de poète et les impératifs commerciaux. Après l’excellent film noir du milieu de la drogue, Né pour vaincre (1971), et une farce tragi-comique sur le thème des milices parallèles, La Loi et la pagaille (1974), il réalise deux films de commande, Le Désir et la corruption (1975) et Silver Bears (1977), dont le premier est étonnamment inventif et libre. Avec Cutter’s Way (1981), il couronne provisoirement sa carrière par une œuvre offrant, une fois de plus, toutes ses principales qualités : l’érotisme, l’humour, la révolte, liées à une discrète mais constante invention formelle et à une fluidité et une finesse de la vision (c’est-à-dire de la mise en scène). En 1985, il signe Creator, une fable mi-fantastique, mi-nostalgique sur l’amour perdu qu’on espère pouvoir ressusciter par les lois de la biologie et en 1988, Un été en enfer, qui explore les limites de l’univers romantique en imaginant une rencontre estivale en Suisse entre Lord Byron et d’autres intellectuels dont le poète Percy Shelley et sa maîtresse Mary qui va devenir l’auteur du célèbre Frankenstein. Il signe ensuite Pretty Hattie’s Baby (1990) et un film biographique, Staline, (1992) pour la télévision américaine. Son dernier long métrage est L’Arbre à souhaits en 1999.


Source : Eva Zaoralová et Jean-Loup Passek,

Le Cinéma tchèque et slovaque, Cinéma pluriel

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