06-02-Le pacte d'Adriana (synopsis)
06-04-Le pacte d'Adriana (Propos de la réalisatrice)

Le film révèle des conflits longtemps enterrés dans la famille qui reflètent les problèmes sociaux du pays dans son ensemble. Les recherches de la cinéaste au sein de la DINA provoque de la tension entre les générations - est-ce Adriana qui refuse de parler du passé ou quelque chose l’empêche-t-elle de le faire? Un premier film extrêmement personnel dans lequel Lissette Orozco tente de gérer le numéro d’équilibriste difficile à maintenir entre son rôle de nièce et celui de réalisatrice. En montrant le tournage, elle aborde l’acte de se filmer. Et à mesure qu’elle avance, étape par étape, sa vie privée devient inconsciemment politique.

Film-documentaire.fr

Lissette Orozco, visage fermé, assiste à un terrifiant meeting des nostalgiques de Pinochet (important, et avec de nombreux jeunes gens). Visage impassible, elle va à la rencontre de ceux qui inventorient les années de dictature (jeunes aussi, souvent). C’est un portrait en creux du Chili, de ses fractures persistantes, ce que la réalisatrice dans une interview nomme les «transgénérationnels». L'enquête détruit progressivement le secret familial, national.

Le formidable tissage, entre histoire familiale et histoire tout court, est passionnant: Le Pacte d’Adriana, de bric et de broc (et grâce à cela, son inachèvement choisi) a été récompensé et sélectionné dans de nombreux festivals.

Délibéré.fr, Dominique Conil

Il n’est pas vrai que le temps guérit toutes les blessures... Adriana Rivas, qui fut une proche collaboratrice du chef de la DINA, la police secrète du dictateur Pinochet, sera extradée au Chili et devra répondre de ses crimes....

Caméra dynamique, skype, téléphones portables, selfies, toutes les ressources ont été utilisées par la cinéaste chilienne Lissette Orozco. Elle se plonge dans une enquête sur le passé et l’intimité de sa tante Adriana, fidèle collaboratrice du plus répressif des appareils de Pinochet: la DINA. C’est ainsi que le film Le pacte d’Adriana est né.

La Chilienne s’est proposé de montrer face à la caméra (et elle y parvient) toutes les personnes impliquées possibles et «’extirper» le monde intérieur, les deux visages ou plus de ses personnages. Certains demandent justice et d'autres, à ce moment précis, rendent hommage à Pinochet. Une recréation émotionnelle, aussi des preuves, des archives, des photos et des témoignages directs. L'histoire d'Adriana qui est racontée choque et va du sentiment intime de la découverte des zones sombres de sa vie, à sa complicité et à sa participation réelle et consciente.

Granma, Rebeca Chavez

EXTRAITS CRITIQUES

Le film démontre avec une clarté remarquable l’efficacité du silence comme puissant instrument de coercition dans un régime totalitaire tel que [l’était] celui du Chili. Être confronté à un passé enfoui au sein de l’héritage familial peut-être extrêmement pénible. C’est, en particulier, ce que montre ce film, lorsque sont révélés les secrets qui associent l’être aimé à l’homme qui a fait régner la terreur à une époque si marquante de l’histoire chilienne.

D’après Tënk, Luis Enrique Pérez Froylán

Synopsis

Propos de la réalisatrice