Synopis:
2016, au Tibet. Dans une province déserte, un léopard des neiges s'introduit de nuit dans un enclos et tue neuf moutons. Ivre de sang, il s'y endort et se retrouve prisonnier au matin. Une équipe de télévision arrive sur les lieux, alors que le berger, fou de colère, promet de tuer l'animal si l'État refuse de lui accorder une compensation financière. Son frère, un jeune lama qui semble communiquer de manière subliminale avec l'animal, veut le sauver à tout prix, tout comme deux policiers qui tentent de raisonner le berger.
Cinéaste mais aussi écrivain, le Tibétain Pema Tseden s’est distingué ces dernières années avec des longs métrages tels que Tharlo, Jinpa ou Balloon, tous sortis dans les salles françaises. Quelques semaines après la fin de ce qui allait devenir son ultime tournage, Tseden est décédé soudainement au printemps dernier. Ce long métrage, Le Léopard des neiges, sélectionné à la Mostra de Venise et à Toronto, poursuit le dessin singulier de l'identité tibétaine que l'on retrouve dans son œuvre, et mélange les tonalités comme ses précédents films qui tentent d'échapper à la carte postale.
Le Polyester, Nicolas Bardot
VENDREDI 04 OCTOBRE 2024 à 14 h & 20 h30
LE LEOPARD
DES NEIGES
de Pema TSEDEN
Drame Tibetain
septembre 2024
1h49 V.O.S.T inédit à Troyes
En partenariat avec UTOPIA : les 2 séances ont lieu à Pont-Ste-Marie
réduction sur présentation de la carte d’adhérent Chaussin
En présence de Françoise ROBIN, spécialiste du Tibet et sous-titreuse du film, professeure à l’I.N.A.L.C.O.
Institut National des Langues et Civilisations Orientales
LE PACTE D'ADRIANA
de Lissette Orozco
Documentaire, Chili,
1h36, 2017, V.O.S.T
inédit à Troyes
Synopsis:
Enfant, Lissette voit en sa tante Adriana, émancipée du giron familial, la figure féminine mystérieuse, libre et indépendante. Plus tard, elle découvre que sa tante aurait pactisé avec le diable : Adriana Rivas est poursuivie pour actes de tortures dans le cadre de son emploi pendant la dictature de Pinochet. Tiraillée entre sa quête de vérité et l’admiration fantasmatique qu’elle voue à sa tante, Lissette décide d’utiliser la caméra comme intercesseur capable de la délier de sa trouble obsession. Toutes ses conversations avec sa tante ou au sujet de sa tante sont désormais filmées et confrontées à un entrelacs de documents et de témoignages. La réalisatrice pénètre peu à peu dans le délire du déni d’Adriana et de son impossible existence. Le dispositif brut de ce documentaire révèle la vie traumatique post-dictature là où l’on ne l’attend pas.
Il n’est pas vrai que le temps guérit toutes les blessures... Adriana Rivas, qui fut une proche collaboratrice du chef de la dina, la police secrète du dictateur Pinochet, sera extradée au Chili et devra répondre de ses crimes...
Caméra dynamique, skype, téléphones portables, selfies, toutes les ressources ont été utilisées par la cinéaste chilienne Lissette Orozco. Elle se plonge dans une enquête sur le passé et l’intimité de sa tante Adriana, fidèle collaboratrice du plus répressif des appareils de Pinochet: la dina. C’est ainsi que le film Le pacte d’Adriana est né..
VENDREDI 18 octobre 2024 à 14 h 30 & 20 h
En partenariat avec INCA (Information et Culture d’Amérique latine)
pour son 40° anniversaire
Les séances auront lieu salle Deterre Chevalier
En présence de Veronica ESTAY, écrivaine, docteure en langue et littérature françaises, cofondatrice et présidente du collectif Histoires désobéissantes - Chili
Contre toute lumière dansent mes ombres
DE SYLVAIN BEAULIEU et Nicolas CONTANT
Documentaire France
Sortie novembre 2024
1h38 inédit à Troyes
Synopsis:
à 26 ans Sylvain découvre qu'il à la neuropathie optique de Leber. En peu de temps son nerf optique se dégrade et il devient malvoyant à 98%.
Alors qu’il réalise un film autobiographique pour apprendre à regarder le monde autrement, une nouvelle maladie apparaît dans sa vie. Avec autodérision et poésie, en questionnant sans cesse les normes, Sylvain explore son chemin de résilience.
à 26 ans, tandis que j'élevais seul ma fille de 5 ans, j'ai perdu la vue, suite au déclenchement d'une maladie génétique. Mes yeux se sont emplis de brouillard. Le voile nuageux s'est épaissi jour après jour jusqu'à former une mélasse qui a recouvert le monde et fragilisé le fil de mon histoire. Le champ des possibles s'est alors rétracté à la mesure de la dévastation de mon champ visuel. Je percute les panneaux de circulation, je parle seul, j'embrasse la mauvaise personne. Je suis trompé par les miroirs, adepte des quiproquos, provocateur de dérapages mal contrôlés.
Serai-je un clown sans masque? Depuis que l’étiquette «» me colle à la peau, je n’ai de cesse d’écarter mes barreaux. Contre toute lumière est un documentaire autobiographique où je raconte ma catastrophe intime, la vie qui s’invente à tâtons par l’émergence de mon regard qui invite à la dérision comme échappée belle.
Je vois Contre toute lumière... comme un docu-drama inventant une forme au présent d’art brut cinématographique. Peut-être traite-t-il de l’importance de la fulgurance, de ce qui sort du champ du rationnel, du geste inexplicable, la foudre qui frappe et déchire le voile de la réalité. Sylvain BEAULIEU, 6 mai 2024
VENDREDI 15 novembre 2024 à 14 h 30 & 20 h
En liaison avec le mois du Documentaire et des Solidarités
En présence du co-réalisateur Nicolas CONTANT
PROGRAMMATION OCTOBRE à DECEMBRE 2024
Synopsis:
Les élèves d’un lycée sont pris en otage par des inconnus armés et masqués. Apprenant que l’armée n’arrivera que dans deux jours car une tempête de neige fait rage, Tazshi, le professeur de mathématiques, prend la décision de partir à l’assaut avec son ex-femme, un policier du village, un vétéran d’Afghanistan, un alcoolique, un professeur d’EPS et le directeur de l’école…
Des terroristes masqués et dont on ne connaîtra jamais le visage, prennent le contrôle d’une école dans une région reculée du Kazakhstan, tuant des étudiant-es et retenant les autres en otage. À mi-chemin entre comédie noire et thriller, un théâtre de l’absurde dépouillé à l’extrême sur une prise d’otages d’une école au Kazakhstan.
Les Inrockuptibles, Ludovic Béot
Avec beaucoup d’humour noir et absurde (les justiciers en herbe sont de redoutables bras cassés…) et de belles trouvailles graphiques (le réalisateur utilise pleinement la cinégénie des vastes étendues enneigées), c’est subtilement loufoque mais sans jamais oublier le potentiel tragique du sujet. Film original, doublement sacré à Reims Polar (Grand Prix du jury et Prix de la critique)
Télérama, Samuel Douhaire
VENDREDI 06 décembre 2024 à 14 h 30 & 20 h
Synopsis:
Librement inspiré de la pièce de théâtre Pourquoi mes frères et moi on est parti… de Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre.
Nour a 14 ans. Il vit dans un quartier populaire au bord de la mer. Il s’apprête à passer un été rythmé par les mésaventures de ses grands frères, la maladie de sa mère et des travaux d’intérêt général. Alors qu’il doit repeindre un couloir de son collège, il rencontre Sarah, une chanteuse lyrique qui anime un cours d’été. Une rencontre qui va lui ouvrir de nouveaux horizons...
Cet attachant conte réaliste enveloppé par la lumière chaleureuse du midi trouve le juste ton, bienveillant sans être convenu, positif sans être naïf, et séduit par sa tapageuse mais solidaire fratrie que compose un quatuor de jeunes acteurs épatant.
Le Journal du Dimanche, Baptiste Thion
Yohan Manca met en lumière la fonction salvatrice de l’art dans un premier long métrage solaire et porteur d’espoir, interprété avec brio. Les Fiches du Cinéma, Amélie Leray
VENDREDI 20 décembre 2024 à 14 h 30 & 20 h
MES FRÈRES ET MOI
de Johan MANCA
Drame français,
2022 , 1h 48
La troyenne Clémence DIARD, monteuse du film, sera présente à la séance du soir
Tristan HACLIN, pianiste, donnera un petit récital aux deux séances (report de juin Fête de la musique