Synopsis

Esther, une femme âgée de confession juive, a besoin d'une assistance permanente. Mais elle use ses gardes-malades, du fait de sa mauvaise humeur, et la dernière en date vient de démissionner. Elie, le fils d'Esther, ne sait plus quoi faire. Sélima, l'infirmière de jour, propose les services de sa mère, Halima, musulmane pratiquante. Contre toute attente, une vraie complicité se crée entre les deux femmes. Halima sait se faire apprécier et respecter. Pleine d'énergie, elle redonne à Esther le goût de vivre.

« Titulaire d'une maîtrise de Lettres obtenue à l'Université d'Aix-en Provence, Philippe Faucon aborde le monde du Septième art par la régie. En 1984, il signe un court métrage, La Jeunesse, un titre qui pourrait résumer toute l'œuvre à venir du cinéaste en herbe. Dès son premier long métrage, L'Amour (1990), il évoque avec tendresse le quotidien de jeunes banlieusards, entre galère et éducation sentimentale. Ce coup d'essai très remarqué décroche à Cannes le Prix de la section Perspectives du cinéma français.

Après ce portrait de groupe, Philippe Faucon construira la plupart de ses films suivants autour d'un seul personnage, tout en continuant de mêler interrogations intimes et questions de société. En témoigne en 1993 Sabine, dans lequel il conte, sans pathos, la descente aux enfers d'une mère séropositive. Cette œuvre délicate est portée par la lumineuse Catherine Klein, comédienne qu'on retrouve deux ans plus tard dans Muriel fait le désespoir de ses parents, qui aborde, sur un ton plus léger, le thème de l'homosexualité. Le cinéaste prend souvent comme points de départ des récits autobiographiques, comme pour le téléfilm Mes dix-sept ans ou pour Samia (2000), qui relate le combat d'une ado d'origine maghrébine éprise de liberté, dans la banlieue marseillaise. Le sort fait aux immigrés est au centre des préoccupations de Philippe Faucon, qui revient sur la guerre d'Algérie en signant en 2005 La Trahison, film inspiré du livre-témoignage d'un sous-lieutenant français.» Allociné.fr

Philippe Faucon

Ariane Jacquot (Esther)

… « Ce qui faisait l’épure et la pudeur du film précédent [ La Trahison], confirme aujourd’hui la singularité et l’exemplarité de son regard. Car Faucon filme  les corps , leur rapport à la lumière,, leur évolution dans l’espace, les territoires que délimitent leur champ d’action. »

Thierry Méranger (Les Cahiers du cinéma  - mars 2008)


« ...Dans la vie s’aventure donc sur un terrain miné avec un mélange étrange de franchise et de prudence. Il permet de déplacer le regard vers ce racisme minoritaire qui redouble et complique  les notions plus massives de discrimination et de de stigmatisation ethnique. Il faut saluer les formidables des deux comédiennes non  professionnelles  qui tiennent ici avec panache le haut de l’affiche : Ariane Jacquot (Esther) et Zorha Mouffok (Halima) Didier Péron (Libération 12 mars 2008)

Zorha Mouffok (Halima)

Dans la vie est un film de femmes «ces femmes m’ont intéressés parce qu’une partie du monde leur est refusée. Elles sont parvenues à leurs âges, elles se sont consacrées à ce qui leur a été assigné, elles ont élevé leurs enfants. L’une est clouée à un fauteuil, l’autre est illettrée. Elles sont issues de milieux où leurs maris décident. Mais ce n’est pas pour cela qu’elles sont disposées à accepter que leur soit refusé ce à quoi elles aspirent. Elles s’affirment avec leurs moyens.»

Entretien avec Philippe FAUCON