SYNOPSIS


En Australie, au mois de février de l’année 1900. Le jour de la Saint-Valentin, les membres d’un établissement scolaire pour jeunes filles partent faire un pique-nique à Hanging Rock, un vaste et ancien rocher volcanique. Au cours de la journée, trois élèves et une professeure disparaissent mystérieusement…

D’après le roman de Joan Lindsay publié en 1967

EXTRAITS CRITIQUES


Peter Weir filme la disparition d'un groupe de jeunes filles dans des hauteurs rocailleuses écrasées par un soleil de plomb. La terre australienne incandescente et surchauffée qui sert de cadre à ce véritable poème cinématographique est propice à l'enivrement. Résultat, Pique-nique à Hanging Rock est l'un des films les plus solaires de tous les temps.

Vincent Malaussa (L’Obs : 06.07.2015)

 

A partir d'un fait divers resté inexpliqué, Peter Weir réalisait un deuxième film étonnamment envoûtant, où l'étrangeté naissait d'une beauté bien trop virginale... S'il prend le parti risqué d'une photographie à la David Hamilton, c'est pour nimber de fantastique la gracilité des jeunes filles. Le drame n'est plus dans le mystère de la disparition (l'évasion ?) de trois d'entre elles, mais dans l'avenir de celles qui sont revenues « saines et sauves »...

Guillemette Odicino (Télérama : 03.08.2013)

 

Pique-nique à Hanging Rock est habilement déguisé en film historique inspiré de faits réels. Mais ces disparitions sont avant tout l'expression fictive de l'irruption des colons britanniques sur le continent australien et de la réaction de celui-ci. Peter Weir met à peine en scène les Aborigènes. Il s'intéresse plutôt au dérèglement de la morale victorienne qui saisit ces jeunes filles de bonne famille...

Mais il n'est pas difficile de retrouver tout ce qui fait l'intérêt du cinéma de Peter Weir : cette considération grave pour le moindre des personnages, ce scepticisme inquiet face à la fragilité des humains et de leurs sociétés.

Thomas Sotinel (Le Monde : 13.08.2009)

 

Pique-nique à Hanging Rock est un film qui brouille les pistes... Peter Weir donne des clés au spectateur puis les reprend aussitôt... Chaque spectateur y voit ce qu’il veut y voir ou ce qu’il est prêt à accepter... Pique-nique à Hanging Rock est aux antipodes de toute production formatée et à sens unique.

Nicolas Gilli (filmosphere)

En 1974 Peter Weir signe son premier long-métrage avec la comédie Les Voitures qui ont mangé Paris, puis le drame onirique Pique-nique à Hanging Rock et le film-catastrophe La Dernière Vague. Gallipoli, (1981) qui ouvre son œuvre à un public international.

Dès lors, il trace une carrière éclectique et réfléchie et peut engager des acteurs de renommée mondiale. Il réalise ainsi L'Année de tous les dangers (1982), Witness (1985), The Mosquito Coast (1987) et obtient la consécration mondiale avec Le Cercle des poètes disparus (1990. César du meilleur réalisateur). Suivent Green Card (1991), État second (1993) et, en 1998, The Truman Show.


En 2003, Peter Weir revient sur le devant de la scène avec le film d'aventure Master & Commander : de l'autre côté du monde. Après une nouvelle pause de quelques années, il réalise Les Chemins de la liberté (2011), film d’aventure historique 

 

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PROPOS :


Dans ma carrière, j'ai adapté de nombreux livres et je n'ai pas systématiquement été l'instigateur des scénarios sur lesquels j'ai travaillé. Les relations avec mes collaborateurs n'ont pas toujours été faciles.  Mais que je sois ou non à l'origine du récit, je dévore la matière qui m'est donnée pour qu'elle devienne mon sang, ma sensibilité. Certains coscénaristes ou écrivains l'acceptent mal. Ça ne donnera pas forcément un meilleur film, mais au moins, il me ressemblera. Je dois être le film que je fais.

Réalisateur, scénariste et producteur australien, Peter Weir (Peter Lindsay Weir), est né le 21 août 1944 à Sydney. Après ses études en Australie il part pour Londres où il rédige et interprète des sketches satiriques et, de retour en Australie dans les années 60, il travaille comme machiniste et régisseur de télévision, puis réalise de nombreux courts et moyens métrages.

Peter WEIR