Mélancolie ouvrière
Mélancolie ouvrière_Condition de tournage

SYNOPSIS





Lucie Baud (Virginie Ledoyen) naît en 1870 dans une famille de paysans pauvres de la région de Grenoble. À douze ans, elle entre comme apprentie dans une filature de soie et se marie à 20 ans avec un garde champêtre.

À la mort de son mari, chassée de son logement de fonction, Lucie se retrouve seule alors que les patrons de la filature décident de baisser les salaires et d’augmenter les cadences. C’est la grève.

Lucie se dresse en première ligne face au patron, soutenue par Auda (Philippe Torreton), un syndicaliste qui affermit sa détermination, l’éduque politiquement, et ne tarde pas à lui faire la cour avec succès. Une grande aventure démarre alors, dans laquelle Lucie Baud se jettera corps et âme ...


Gérard Mordillat réalise pour ARTE la fiction historique Mélancolie ouvrière adaptée de l'essai de Michelle Perrot sur la vie de Lucie Baud, première femme syndicaliste et porte-parole féministe du début du XX siècle.

Une biographie sur fond de chansons de l’époque, sous la direction musicale de Jean-Claude Petit, avec au casting: Virginie Ledoyen, Philippe Torreton et la participation de François Cluzet.

BLOG TV NEWS ARTE


Lucie Baud a été quelque chose dans l’Histoire: un maillon. Elle a fait preuve d’un courage physique et moral. Elle a été remarquable avec les ouvrières italiennes. La majeure partie de ses camarades était hostile aux Italiennes, notamment parce qu’elles étaient des "jaunes", des briseuses de grève. Lucie Baud ne cesse de prendre leur défense. Je l’imagine peu soutenue par son entourage. Sa tentative de suicide s’explique peut-être par sa solitude. Lucie Baud meurt avant la guerre de 14, qui est un coup de torchon sur tout le passé.

Michelle Perrot


«suis entrée comme apprentie chez MM. Durand frères, au Péage-de-Vizille, au commencement de 1883. J’avais alors douze ans. Il y avait, à cette époque, dans l’usine, environ 800 tisseuses. On y travaillait 12 heures, et quelquefois 13 et 14 heures par jour.»

Lucie Baud


Elle organise des soupes communistes pour nourrir les grévistes, là elle est dans son rôle traditionnel de femme. Puis, fait exceptionnel, elle devient la porte-parole et l’interlocutrice de la presse, du maire, du patronat qui menace de fermer l’usine, auquel elle tient tête. Finalement cette grève qui dure cent jours est un échec et Lucie se retrouve sans travail. Elle part pour Voiron avec ses deux filles.

Le blog du Poulpe Vert


….«Cela dura 104 jours.

Les petits commerçants nous étaient hostiles au début, mais peu à peu ils se mirent de notre côté, et les dons en nature ou en espèces vinrent alimenter nos marmites. Nous étions 200 grévistes femmes».

Lucie Baud

MÉLANCOLIE OUVRIÈRE, un film de Gérard Mordillat, d’après l’essai de Michelle Perrot Mélancolie ouvrière (éditions Bernard Grasset) 

Gérard Mordillat

Né à Paris, dans le quartier de Belleville, d’un père serrurier à la SNCF, Gérard Mordillat s’intéresse très vite à la littérature et au cinéma. Il arrête l’école à quinze ans. Après divers petits boulots, il devient ouvrier dans une imprimerie.

Il publie des poèmes, travaille avec Roberto Rossellini (grâce à la caissière de la Cinémathèque française), réalise un documentaire sur les patrons, devient responsable des pages littéraires du journal Libération, qu’il quitte après la publication de son premier roman, Vive la sociale ! en 1981.

Il réalise en 1983 une adaptation de son livre au cinéma, puis enchaîne romans, essais, fictions et documentaires pour petit et grand écrans.

 

Il est, avec Eva Almassy, Patrick Besnier, Odile Conseil, Lucas Fournier, Henri Cueco, Jacques Jouet, Dominique Muller, Hervé Le Tellier et d’autres, l’un des « papous » de l’émission de France Culture Des Papous dans la tête, fondée par Bertrand Jérôme et animée par Françoise Treussard. Il participe à l’émission La Grande Table sur France Culture.

 

Pour le petit écran, Gérard Mordillat a réalisé fictions et documentaires. Il est l’auteur de nombreux films, réalisés soit à partir de scénarios originaux, soit en adaptant ses propres ouvrages (Les Vivants et les Morts) ou d’autres écrivains (Tony Duvert, Georges Simenon, Jean Giono, Terry Stewart, Robert Pinget). Il est également l’auteur, avec Jérôme Prieur, de séries documentaires télévisées diffusées sur Arte traitant du christianisme : Corpus Christi, L’Origine du christianisme, L’Apocalypse.

 

Avec ce même écrivain et réalisateur (J. Prieur), il a aussi réalisé un documentaire et une fiction autour de la figure d’Antonin Artaud.

Il est également romancier et essayiste. En 2017 il fait paraître son roman La tour abolie.

  

Mélancolie ouvrière

Conditions de tournage