Drame de Adkhan YERZHANOV
Film kazak-français
2018 (1 h 39)
V.O.S.T., inédit à Troyes
Synopsis:
La belle Saltanat et son chevalier servant Kuandyk sont amis depuis l’enfance. Criblée de dettes, la famille de Saltanat l’envoie dans la grande ville où elle est promise à un riche mariage. Escortée par Kuandyk qui veille sur elle, Saltanat quitte son village pour l’inconnu. Les deux jeunes gens se trouvent entraînés malgré eux dans une suite d’événements cruels et tentent d’y résister de toutes les façons possibles.
Une histoire d’amour sur fond de crime où Yerzhanov juxtapose gravité et ironie, tout en offrant une dimension poétique et des images superbes. Nathalie Dassa, Transfuge
Ce rappel à l’art, le film ne cesse de l’évoquer et de le mettre en scène. Par son titre, d’abord, emprunté à une phrase de L’étranger, d'Albert Camus. Par les tableaux que le cinéaste utilise, ensuite, tout au long de l'histoire, à la manière des cartons du cinéma muet. Et par l'évocation, enfin, des auteurs dont se nourrit Sultanat (Shakespeare, Stendhal), dont les œuvres filtrent à divers endroits, comme dans le couple formé par Sultanat et Kuandyk, sortes de Roméo et Juliette pris au piège d'un monde corrompu.Stéphan Vanfleteren, Le Monde
Un film de grande beauté. Comme chez Mizoguchi, la beauté formelle sert à montrer la beauté et la cruauté de ce qui est filmé. La composition des plans et le jeu des acteurs magnifient la confrontation entre un mafieux et une jeune femme chargée de sauver les siens.Paul Fabreuil, Les Fiches du Cinéma
de Charlène FAV I ER
Drame 2020 1h 32 film français
Avec Noée Abita, Jérémie Renier, Marie Denarnaud
Synopsis:
Lyz, 15 ans, vient d'intégrer une prestigieuse section ski-études du lycée de Bourg-Saint-Maurice. Fred, ex-champion et désormais entraîneur, décide de tout miser sur sa nouvelle recrue. Galvanisée par son soutien, Lyz s'investit à corps perdu, physiquement et émotionnellement. Elle enchaîne les succès mais bascule rapidement sous l'emprise absolue de Fred...
Festivals & Prix: Festival de Cannes, Sélection Officielle 2020.
Prix d’interprétation féminine Grand Prix ELLE 2020.
Valois 2020 des étudiants francophones au Festival International d’Angoulême.
Prix d’Ornano 2020, Festival de Deauville.
Prix de la meilleure révélation féminine Prix Lumières 2021.
Mise en scène de l’abus sexuel dans le sport sous forme de parcours initiatique d’une adolescente, ce premier long-métrage immersif est signé Charlène Favier. Un itinéraire tendu à l’esthétique impressionnante. Bande à part, Olivier Pélisson
Dans son premier long-métrage Slalom, Charlène Favier plonge au cœur d'une montagne anxiogène pour filmer l'emprise d'un entraîneur de ski sur sa jeune championne de quinze ans. Cathartique, la réalisatrice dessine les contours de son expérience personnelle dans un film qu’elle qualifie d’”acte de résilience”. LE BLEU DU MIROIR, reflets cinématographiques
L’un des premiers éléments mis en lumière dans Slalom, c'est le rapport à l'ambition, celle de Lyz, qui cherche la victoire mais, surtout, à contenter son entraîneur. Car c'est lui, en effet, qui va incarner ce désir de réussite, lui qui encourage son élève, mais dont la bienveillance, lorsqu'elle s'exprime, cache aussi des désirs bien plus flous et pervers. Le temps se fige, les regards se croisent, mais une ambigüité permanente règne, pour que le spectateur doute toujours des réelles intentions des personnages. L'ambivalence règne dans Slalom, confrontant rêves et réalité, montrant les influences agissant sur l'adolescente, dans un climat de tension permanente, allant crescendo, où chaque pulsion se libère d'une manière toujours plus violente. alarencontreduseptiemeart.com, Quentin Coray
Ce premier long-métrage de Charlène Favier est un film suffocant, glaçant et marchant toujours sur le fil. Doté d'un casting très bon qui fournit à l'ensemble de quoi nourrir son propos, Slalom est une belle réussite qui ne laisse pas indemne et fait ressortir le spectateur avec un tas de questions. En jouant si près d'une pente gelée, on aurait pu avoir peur du pire, mais Slalom reste toujours bien droit sur ses skis, les yeux fixés sur l'objectif, fonçant à toute vitesse vers l'arrivée, le vent et la neige nous frappant continuellement sur le passage. Les Chroniques de Cliffhanger & Co
Synopsis:
Green Boys pourrait être un «Prince» du millénaire de l’exil. Alhassane, 17 ans, a quitté la Guinée et arrive seul en France après un éprouvant périple. Accueilli dans un village en Normandie, il rencontre Louka, 13 ans. Entre les deux garçons une amitié naît et s’invente jour après jour. Ce qui les sépare les lie tout autant que ce qui les unit. Durant l’été, ils construisent une cabane sur la falaise qui surplombe la mer. Comme une zone de liberté, elle sera un lieu secret de l’enfance et le refuge des blessures.
Les Mineurs Isolés Étrangers
Chaque année, quelques milliers d’adolescents sacrifient leur jeunesse pour rejoindre les côtes européennes. Ils n’ont pas le choix... C’est, malheureusement, en partie un mirage pour ces MIE (Mineurs Isolés étrangers) victimes de la défaillance institutionnelle.
Parfois, au milieu de cet interminable périple, aussi vital qu’existentiel, la magie opère: c’est l’amitié.
Pas un film de fiction à l’évidence. Pas totalement un documentaire non plus. Green Boys s’apparente à un poème naturaliste, bucolique, et surtout très humaniste. Après un périple de deux ans, Alhassane, ado guinéen de 17 ans, a atterri dans une structure d'accueil en Normandie où il a fait la connaissance de Louka, un villageois de 13 ans. Histoire vraie. Tous deux jouent bien sûr leur propre rôle et leur amitié est déjà établie au début du film. Christophe Caron, Télérama
Les échanges entre les deux garçons témoignent de leurs univers différents, comme la peur de la mer, du diable et des animaux sauvages du jeune Africain, et la candide ignorance du petit Normand des épreuves traversées. Autant de différences qui jamais n’opposent, mais ouvrent à l’autre. Corinne Renou-Nativel, La Croix
Air connu, certes; l’immigration est devenue presque un genre à part du documentaire. Soit, mais ici le sujet n’est ni le voyage, ni les tourments y afférant, ni leurs séquelles, mais bien l’échange bienveillant et doux entre ces deux êtres qui conversent, pêchent des crabes, ou construisent une cabane en toute innocence.Vincent Ostria, L’Humanité
La caméra d’Ariane Doublet complète ce tandem avec une complicité ludique et le transforme en trio: c’est beau car elle est toujours à la bonne hauteur [...]. Yann Tobin, Positif
Synopsis:
RUMBLE explore un chapitre profond, essentiel et jusqu'à présent méconnu de l'histoire de la musique américaine: son influence autochtone. À travers le portrait d'icônes de la musique telles que Charley Patton, Mildred Bailey, Link Wray, Buffy Sainte-Marie, Jimi Hendrix, Jesse Ed Davis, Robbie Robertson, Redbone, Randy Castillo ou encore Taboo, RUMBLE montre à quel point ces talentueux musiciens autochtones ont contribué à façonner les bandes-originales de nos vies.
Réalisé par Catherine Bainbridge et co-réalisé par Alfonso Maiorana, ce documentaire exceptionnel retrace l’histoire de ces Indiens, natifs d’Amérique, qui ont donné ses lettres de noblesse à la musique populaire – rock et blues en tête.
Rolling Stone, la rédaction
Rumble nous fait découvrir des airs et des rythmes patrimoniaux des Premières Nations du sud-est des États-Unis; on en reconnaît illico les inflexions typiques du blues et du rock. Renversant! Quiconque regarde ce film ne pourra jamais plus écouter le blues, le jazz et le rock sans en saisir les composantes autochtones. lapresse.ca
Alternant recherches d’ethnomusicologie et images d’archives, ce documentaire palpitant prouve qu’à chaque moment clé de l’histoire de la musique, il y a un Amérindien impliqué mais souvent occulté. Il était temps d’ôter la sourdine. Télérama, Sébastien Mauge
Un film puissant et profond, qui va chercher aux racines de la civilisation amérindienne et met en lumière l'influence que cette culture a eue, et continue d'avoir, sur la musique depuis des décennies, alors qu'elle en a été empêchée de mille façons et notamment par la violence. Despretz A., critique internaute, mars 2019
Rumble: définition: «bruit sourd, grondement». Le titre de ce documentaire canadien est aussi celui d'une pièce instrumentale composée en 1958 par Link Wray (1929-2005).
Descendant d’une tribu shawnee et guitariste hors pair, Wray créa en 1958 Rumble (grondement en anglais, qui peut se traduire aussi par «» ou «»), un hit vendu à plus d'un million d'exemplaires qui impressionna tous les musiciens anglo-saxons de l'époque. «fait partie des rares morceaux interdits à la radio, tant on craignait qu’il n’incite à la violence», rappelle Martin Scorsese dans le film. Daniel Psenny, Le Monde
the iNdianS who rocked the world
de Catherine BRAINBRIDGE
et Alfonso MAIORANA
(Un retour aux sources méconnues du rock and roll)
documentaire canadien
2018 1 h 43
inédit à Troyes
PROGRAMMATION AVRIL à JUILLET 2022