02-03-Alam le drapeau_Extraits critiques
08-03-Penché dans le vent_Extraits critiques
02-01-Alam_Le drapeau

FIRAS   KHOURY

Réalisateur palestinien, diplômé de l’Université de Tel Aviv en arts du cinéma, Firas Koury a enseigné l'expression cinématographique au Freedom Theatre dans le camp de Djénine. Il est le fondateur du Groupe Falastinema, qui présente des projections et des activités cinématographiques dans toute la Palestine. Il a réalisé plusieurs courts métrages, dont Seven Days in Deir Bulus et en 2010, Yellow Mums, primés dans de nombreux festivals et diffusés à la télévision, notamment Arte et VVD  Son dernier court métrage Maradona’s Legs, a fait sa première à Palm Springs avant de recevoir 45 prix internationaux en festival (disponible sur Neflix depuis 2021). Firas Koury a écrit et réalisé son premier long métrage Alam, qui a été présenté en première mondiale au Festival international du film de Toronto en 2022; il a remporté la pyramide d'or du Festival international du film du Caire pour le meilleur film.


FILMOGRAPHIE

2005 - Words

2006 - Two arabs

2006 - Hit man

2007 - Seven days in deir bulus

2010 - Suffir/yellow mums

2011 - Responsibility

2018 - And an image was born

2019 - Maradona’s legs

2023 - ALAM



Un drapeau devient l’exemple d’un pays, d’une nationalité, d’une Palestine annexée et colonisée souhaitant une indépendance. Ces objets colorés et flottants au gré du vent se changent néanmoins en tissus de la discorde. Alam traite de ces étendards en évoquant intelligemment les blessures intérieures de ces habitants hantés par un passé guerrier et combatif.

Movierama, Sylvain Jaufry

"Alam” en arabe c’est le drapeau, (au sens propre, littéral: un morceau de tissu) celui qu’un groupe d’adolescents palestiniens qui vivent dans une petite ville israélienne, décident, le jour de l’indépendance—qui est aussi pour la Palestine le jour de la nakba (la catastrophe)  — de planter au fronton de leur lycée, en lieu et place du drapeau israélien. Ce qui est très beau dans ce film, c'est qu'il s'attache absolument à cette poignée de jeunes, ça ressemble à un teenmovie, ce genre né aux Etats-Unis dans les années cinquante qui décrit à travers un groupe d'adolescents le passage à l'âge adulte. Ceux là, issus d'une classe qu'on devine bourgeoise, vivent apparemment une existence assez semblable à ceux qu'on connaît: le héros, Tamer traîne avec ses amis, fume des joints, tombe amoureux. Sauf que son indécision, la nonchalance typique de son âge se heurte à une situation politique et sociale radicale qui le contraint finalement à des engagements plus cruciaux peut-être que d'autres (.).

Le conflit israélo-palestinien donne régulièrement lieu à des films, beaucoup documentaires, certains de fiction qui sont souvent des films à sujet, c’est-à-dire des films dont la principale fonction est pédagogique: il s’agit de montrer, d’expliquer, soutenu par la dramatisation ce qui se passe dans une région à l’histoire hyper compliquée et hyper sensible. Cette complexité de la matière peut donner lieu paradoxalement à des effets de simplification ou de simplisme: on essaie de faire rentrer parfois de force, dans des structures narratives ou des personnages, des si-tuations, des symboles, des enjeux politiques. En l’occur-rence ces films ne sont pas des films palestiniens. De fait les productions palestiniennes, au regard de la situation économique, politique et culturelle enclavée de la région sont rares (…). C’est pourquoi la sortie de ce filmAlamun évènement. Firas Khoury, qui a finalement tourné en Tunisie, explique les difficultés qu’il a rencontrées pour obtenir les financements - seul le CNC en Europe (Centre National du Cinéma) a répondu favorablement, aux côté de la Tunisie, de l’Arabie saoudite et de Qatar.France CULTURE, Lucile Commeaux

  

SYNOPSIS

Tamer, palestinien, vit en Israël. Il passe un certain temps sur son smartphone, fume des joints, cherche à échapper à l’autorité des parents et suit péniblement ses études dans un lycée où les profs enchaînent les cours magistraux sur la grandeur de l’État hébreu. Tamer ne semble pas destiné à mener des actions militantes jusqu’à l’arrivée de Mayssa. Pour lui plaire, Tamer accepte de prendre part à une mystérieuse opération drapeau à la veille de la fête d’Indépendance israélienne, jour de deuil pour les Palestiniens (la Nakba) ...

Extraits critiques

ALAM (Le drapeau)