03-03-Un corps sous la lave_Extraits critiques
08-03-Penché dans le vent_Extraits critiques
03-01-Un corps sous la lave

HELENA GIRÓN  & SAMUEL DELGADO

Helena GIRÓN


Née le 1er janvier 1988 à Santiago de Compostela, A Coruña, Galiza, (Espagne), réalisatrice, scénariste, directrice de la photographie.

Après un diplôme en communication audiovisuelle, Helena Girón a obtenu un master en écriture de scénarios pour le cinéma et la télévision à l’université Carlos III de Madrid et un master en montage de films à l’ESCAC. Elle enseigne à l’ECAM (Escuela de Cinematografía y del Audiovisual de la Comunidad de Madrid), l'EQZE (Elías Querejeta Zine Eskola, San Sebastián) et l’IFIC (Instituto de Formación en Investigación Cinematográfica, Santa Cruz de Tenerife).




Samuel Martín DELGADO


Né le 1er janvier 1987 à Santa Cruz de Tenerife, île de Tenerife, Canaries, Espagne. écrivain, réalisateur, scénariste.

Diplômé en communication audiovisuelle, il a obtenu un master en scénarisation pour le cinéma et la télévision à l’université Carlos III de Madrid et a participé à des ateliers internationaux à l’EICTV (Escuela Internacional de Cine y Televisión ) à San Antonio de los Baños (Cuba) en réalisation et production.

Samuel Martin Delgado a enseigné à l’EICTV, à l’ECAM, à l’EQZE, à l’Institut du cinéma de Madrid et à l’IFIC.

Il a coécrit le scénario de Blanco en blanco, réalisé par Théo Court, qui a été primé au Festival international du film de Venise. Il a monté le court métrage Tout le monde aime le bord de la mer réalisé par Keina Espiñeira, primé au Festival international du film de Rotterdam et nominé aux European Film Awards.





FILMOGRAPHIE

en co-réalisation


Long métrage

2021: Un corps sous la lave


Courts métrages

2023: Bloom

2019: Irmandade

2017: Plus Ultra

2016: Montañas ardientes que vomitan fuego (Burning Mountains that Spew Flame)

2015: Sin Dios ni Santa María (Neither God Nor Santa María)

2013: Malpaís

Quelqu’un saute dans l’eau et on arrive à trois mystérieuses formes humaines. Une grande toile les enveloppe, les attrape dans ses plis et gêne leurs manœuvres pour nager: ils luttent pour survivre, pour fuir, sans lâcher cette énorme voile de bateau qu’ils tirent avec eux, comme un trésor précieux. Ainsi, c’est en pleine action (confuse, rapide, très belle) que commence Un corps sous la lave, le premier long-métrage d'Helena Girón et de Samuel Delgado.

La trame de ce film parcourt une année qui a changé le cours de l’Histoire: 1492, date de la découverte de l’Amérique. Lors de cette expédition vers ce qui était alors inconnu, des hommes (pas précisément des saints, car on a recruté des détenus pour ce voyage incertain vers les confins du monde) sautent dans la mer, aux Canaries, depuis les caravelles menées par Christophe Colomb, en emmenant avec eux une voile de bateau. Bien sûr, ils seront poursuivis par ceux qui étaient jusque-là leurs compagnons, pour récupérer cette énorme pièce de tissu nécessaire pour sillonner l’océan et accomplir la prouesse. Ailleurs, loin de là, en Galice, une femme cherche désespérément de l’aide pour soigner sa sœur agonisante, qui a sauté elle aussi (dans le vide), pour fuir, aussi, mais sous le coup de l’angoisse. Tous ces gens sont près de la mort: ils l’esquivent et en même temps, inévitablement, ils la portent avec eux.

À partir de ces personnages, dans des décors naturels aussi beaux qu’agressifs, les réalisateurs bâtissent un film politique doublé d’un film d’aventure en pleine nature qui interroge la dimension soi-disant épique d’un moment décisif pour l’humanité, moment qui a été utilisé pour perpétuer des mythes culturels à l’éthique et l’honnêteté discutables, qui se maintiennent aujourd’hui. Car il se peut que certains événements n’aient pas été aussi glorieux qu’on nous l’a raconté…

Pour accompagner ce questionnement, parmi les sensations que transmet le film figurent l’accablement, l’anxiété et l’énergie de ces rebelles qui se dissocient de (et boycottent) ce qui est accepté socialement. Par ailleurs, au fil du récit, les réalisateurs font usage d’images d’archives ainsi que d’images du film Dawn of America de Juan de Orduña (1951), une superproduction franquiste qui exaltait la figure du découvreur, pour construire un univers inquiétant, tendu et par moment sauvage qui place ce film puissant sur un territoire aussi risqué, ténébreux, inconfortable et âpre qu'intéressant, un territoire où tout le monde ne sera pas disposé à s'enfoncer.


Cineuropa, Alfonso Rivera

SYNOPSIS

Parmi l’équipage de Christophe Colomb, trois hommes condamnés à mort ont échappé à leur sort en s’embarquant pour l’incertain voyage. Atteignant les îles Canaries, ils fuient, emportant avec eux l’une des voiles du navire. Pendant ce temps, dans "vieux monde", une femme tente de sauver sa sœur mourante en l’amenant à une guérisseuse. Dans les deux cas, il s’agit de tromper la mort. Les deux voyages sont à la merci du temps et de l’histoire.

Extraits critiques

Un corps sous la lave