Isola_Propos de la réalisatrice
Isola_Synopsis

————————————    REVUE DE PRESSE     ————————————


«La distribution des films italiens en France est un drôle de marché à deux vitesses. D’un côté les vitrines qui écrasent tout sur leur passage (Nos Meilleures années, Respiro), de l'autre un étrange melting-pot fait de petits pots aux roses folkloriques (de Pain, tulipes et comédies et L’Ultimo baccio) et d'œuvres beaucoup plus singulières. L’Isola fait partie de cette dernière catégorie, de loin la plus intéressante, et fait suite dans sa recherche d'une esthétique de l'épure et de la sobriété au récent et magnifique Tornando a casa… La dramaturgie lente et progressive du film, avançant pas à pas, instaure un climat de mélodrame refoulé, proche de l’immobilité, où les événements adviennent sans que jamais le dispositif de la mise en scène ne se mette à jour. Tant de précision et d’organisation souterraines, tant de refus du m’as-tu-vu exotique sont le signe d’une maîtrise absolument sidérante.» Vincent Malausa (Chronicart.com)

L’ISOLA - L’ILE est davantage une œuvre impressionniste qu'un film basé sur un scénario à la dramaturgie forte. Voilà qui en fait son principal atout. Bercé par un rythme lent, des images sensibles d'une île sicilienne, il est facile d'entrer dans le quotidien âpre des insulaires. L'envie de la réalisatrice de montrer les liens filiaux très forts d'une sœur et d'un frère se concrétise par des scènes très subtiles, souvent magnifiées par le talent des acteurs. La plupart des comédiens sont non professionnels, ce qui donne une valeur ajoutée certaine à ce projet. La complicité entre la réalisatrice et les personnes qu'elle a filmées pendant plusieurs saisons se ressent fortement. Par ailleurs, tout élément anecdotique est gommé : ce film est tout sauf un dépliant touristique.»

Remy Batteault (Mrcinema.com)

«Interpétée par des acteurs en majorité non professionnels, cette œuvre juste et vraie reprend le flambeau du néoréalisme d’antan. D’ailleurs, la scène de la " mattanza " - des thons, retenus par des filets, sont achevés avec des sortes de harpons - rappelle beaucoup un épisode célèbre du Stromboli, de Rossellini. On ne se lasse pas de la beauté simple, sans débordements lyriques, de cette chronique solaire.» Vincent Ostria (L’Humanité avril 2004)

"L'Ile" prouve qu'il existe en Italie, à côté des daubes commerciales et informes qu'on tente de nous refourguer régulièrement, des films réalisés par de jeunes cinéastes qui travaillent avec patience, modestie et ambition à décrire le monde tel qu'il est.»

J.B. Morain (Les Inrockuptibles)


«L’Isola est un premier film prometteur, un film de femme à la poésie frémissante dans une cinématographie où les réalisatrices ont du mal à se frayer un chemin.»

J.A. Gili (Positif n° 518 avril 2004)