Tango_Extraits critiques

EXTRAITS CRITIQUES

 SYNOPSIS

 

Jeune contrebassiste, Ignacio Varchausky est un passionné de tango et un amoureux de l'histoire de l'Argentine. Obsédé par la perte progressive de la tradition, il fait le pari fou de créer un orchestre de tango qui serait aussi une école pour la nouvelle génération. A la fois exigeant et populaire, ce projet hors du commun propose de réunir des anciens maestros du flamboyant tango de l'après-guerre, de les faire rejouer avec de jeunes musiciens, et ainsi de transmettre les secrets de cette musique aux générations futures.
Ignacio part à la rencontre du vieux maître Emilio Balcarce, mythique violoniste, bandonéoniste et compositeur. A 87 ans, il accepte de reprendre du service pour l'Ecole-Orchestre de Tango. Personnage vif et spirituel, aussi humble qu'il est renommé, Emilio devient le véritable parrain de ce projet. Il apprend aux musiciens à battre la mesure juste, puiser dans l'émotion pour retrouver l'authentique énergie du tango.
En exhumant des partitions tombées dans l'oubli, ils se rassemblent autour de la musique, répètent avec tonicité et bientôt se produisent en concert


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Petite histoire du tango.


Le tango comme genre musical est né à la fin du XIX e siècle dans les faubourgs de Buenos Aires.

Le piano, le violon et le bandonéon constituent  trois instruments de base du tango. Dès le début le tango trouve son prolongement dans la danse de couple, d’abord entre hommes. Puis la danse s’invente au fur et à mesure que la musique s’élabore et s’installe dans les maisons closes de Buenos aires, d’où la réputation sulfureuse du tango dans les premiers temps, musique et danse des bas-fonds et des truands. Au début du XXe siècle, les partitions arrivent en France et particulièrement en France. Le Paris de la Belle époque est pris d’une frénésie pour le tango, y compris la bourgeoisie  Les premiers chanteurs et musiciens, « la vieille garde »  ont composé jusque dans les années 20 la base du tango, e faisant du bandonéon, l’instrument emblématique du tango. Carlos Gardel, son interprète le plus célèbre, triomphe dans les années 1920 et 1930 jusqu’à sa disparition tragique dans un accident d’avion, en 1935.

La réalisatrice est tombée sous le charme du tango à New York, mais la rencontre qui a vraiment changé sa vie fut celle du musicien Ignacio Varchausky, croisé à  Londres lors du Festival de tango en 1999. A cette époque, le jeune Ignacio n’a qu’une obsession : créer un orchestre et une école de tango, dans le respect des techniques musicales des maestros des années quarante et cinquante, inspiré du style des grands orchestres de l’âge d’or du tango argentin.

En 2000, Caroline part vivre en Argentine pour préparer son documentaire, Si sos brujo. Avec Ignacio, elle se met à pister les maestros d’antan. Ensemble, ils parviennent à convaincre l’illustre bandéoniste octogénaire Emilio Balcarce de diriger un orchestre de jeunes musiciens.

Avec la collaboration d’autres maestros tels que pepe Libertella, Raul Garello, Nestor Marconi, Ernesto Franco, Julian Plaza, Léeopoldo Federico, Atilio Stampone, et Victor Lavallen. Emilio gardera ses jeunes disciples au cœur même du tango...

 

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Dans les années 1960 et 1970, les grands orchestres de quinze musiciens qui ont eu leur âge d’or dans les années 40, se réduisent à trois ou quatre. Les grands noms continuent  à jouer, tentant de modifier le répertoire pour l’adapter aux nouveaux goûts du public, mais on ne danse plus guère le tango à Buenos Aires. Dans l’avant-garde, c’est Astor Piazzola qui ira le plus loin. Les arrangements de ce grand bandéoniste, violemment critiqué par les « puristes », ont pourtant permis au tango d’évoluer, de se renouveler, de survivre, et d’obtenir une nouvelle reconnaissance internationale du tango, comme l’avait fait Gardel en son temps par ses interprétations.

Source : argentina exeption

 

« Le tango incarne la quintessence du fait argentin. Comme nul autre genre, il transmet ce tempérament fait de cafard, de rage et de facétie, toutefois douloureusement retenues. »

Saul Yurkievich : Les poètes du tango (Gallimard)

 CAROLINE NEAL


Caroline Neal est née à Danville (Virginie), aux États-Unis en 1965. après des études à Harvard, sur l’histoire des religions, elle part étudier en Inde les relations entre la vie méditative et l’activisme social. Elle travaille un temps avec Mère Teresa et loge dans plusieurs ashrams ou monastères. Elle retourne ensuite à l’université de New York où elle obtient le prix Martin Scorsese pour son film de fin d’études.