Casa grande
Casa grande_Extraits critiques

SYNOPSIS


À Rio de Janeiro, Jean, 17 ans, fait partie de l’élite bourgeoise. Il apprend un jour que ses parents lui mentent. Acculés, ceux-ci n’arrivent pas à rembourser leurs dettes. Même s’ils tentent par tous les moyens de cacher leur désarroi, ils doivent se séparer du personnel de maison qu’ils ne peuvent plus payer. Jean rencontre une belle jeune fille prénommée Luiza et sa famille, vivant dans une favela. Entre amour et responsabilité familiale, le jeune homme est en proie au doute et prend petit à petit conscience du monde qui l’entoure et de ses contradictions.



Premier long métrage de fiction de Fellipe Barbosa, Casa Grande arrive chez nous comme le ressac d’un autre film brésilien qui avait fait grand bruit l’an passé : Les Bruits de Recife, dont le réalisateur Kleber Mendonça Filho a cru bon de parrainer ce rejeton en l’accompagnant de quelques paroles bienveillantes. Casa Grande, lui, ne se déroule pas à Recife mais dans la périphérie de Rio, où d’opulentes demeures abritent les riches Blancs (qui y vivent) et les Noirs des quartiers populaires (qui y travaillent).

Jean a 17 ans et est issu de cette bourgeoisie. Il porte un prénom à la française que sa gouvernante peine à prononcer, visite secrètement la nuit Rita, une jeune employée de maison qui se joue de lui et repousse ses avances et, surtout, soupçonne son père de cacher, sous des apparences de richesse, une situation financière devenue catastrophique.

Théo Ribeton, Les Inrocks, juin 2015

 

Au ciné qui préfère montrer du Brésil les favelas et les guerres de gangs, Fellipe Barbosa répond par un pied de nez. La fracture sociale qui ronge son pays, le réalisateur s'en fait l'écho au travers de la chronique familiale d'une classe supérieure en pleine dégringolade.

Studio Ciné Live, juin 2015

 

Le premier personnage de cette famille, c’est évidemment la « grande maison » (« casa grande ») du titre, dans la banlieue chic de Rio, flanquée d’une vaste piscine, d’un jardin et de dépendances – signe extérieur de rupinerie, et dont on découvre l’imposante façade dans un plan générique qui s’amuse à en éprouver l’équipement high-tech. Elle est habitée par un couple de bourgeois nouveaux riches, le spéculateur financier Hugo, sa femme francophile Sonia. Vivent avec eux leurs deux enfants affublés d’imprononçables prénoms vernaculaires, la discrète Nathalie que personne n’écoute…

LE MONDE, Mathieu Macheret, juin 2015

Fellipe BARBOSA

Né à Rio, Fellipe Barbosa fait ses études de Cinéma à l’Université de Columbia (New York). Ses courts métrages La Muerte es pequeña (2005) et  Salt Kiss (2007) se distinguent en sélections officielles de nombreux festivals prestigieux comme à New York, Rio de Janeiro, Aspen, Guadalajara et Sundance.

En 2007, Fellipe Barbosa figure parmi les 25 nouveaux talents du cinéma indépendant du Filmmaker Magazine.

En 2008, il participe au Screenwriters lab, ainsi qu’au Directors lab du festival de Sundance pour développer le scénario de Casa Grande , qui remporte le prix Annenberg et est parmi les finalistes du prix NHK.

En 2011, son documentaire Laura remporte le prix du meilleur documentaire au Hamptons Films Festival, et poursuit sa carrière en sélection de nombreux festivals comme les Hot Docs, Visions du réel et le BAFICI.

En 2014, il présente son premier long-métrage de fiction, Casa Grande , en sélection officielle du festival de Rotterdam.



FESTIVALS : propos de F. Barbosa


«ès cette année passée à présenter le film en festivals, j’ai l’impression qu’il est parvenu à réunir aussi bien la critique que le public, ce dont je suis très heureux. Casa Grande a remporté autant de prix de la critique que de prix du public, mais le plus agréable a été la réaction très chaleureuse des spectateurs à l’issue des projections. Avec mes films précédents, je m’étais habitué à un public davantage choqué, et pas toujours très enthousiaste. Mais Casa Grande a suscité un véritable intérêt de la part des spectateurs, que ce soit à Munich, San Sebastián, Havana ou Taipei. À Rotterdam, lors de la première, j'ai fondu en larmes quand on m'a dit "merci pour votre film" pour la vingtième fois.»

  

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