La langue des papillons_Synopsis
La langues des papillons_Propos du réalisateur

La musique très prenante d'Alejandro Amenábar accompagne le scénario simple mais très efficace qui illustre de façon magistrale les derniers mois heureux que vit le village avant qu’il ne sombre dans l’horreur, un été 36. Tout est dépeint de main de maître : le portrait humaniste du maître qui éveille ses enfants à toutes les merveilles de la vie, de la profondeur d’un poème d’Antonio Machado à la perfection de l’anatomie des papillons, comme celui plus rustre des villageois, leur solidarité, leur amitié, la joie de se retrouver les soirs de bal. Tout cela se trouvera balayé par l’absurdité d’une guerre fratricide où la solidarité va se transformer en chacun pour soi, la complicité en délation, la fidélité en trahison. À une question sur l’enfer, de Moncho à son maître, celui-ci répondra : « L’enfer de l’au-delà n’existe pas, la haine, la cruauté, c’est cela, l’enfer, et quelquefois l’enfer, c’est nous ». Cette explication prémonitoire résume d’un trait ce que l’enfant va vivre jusqu’en 1939. Un film d’une grande puissance évocatrice, remarquablement filmé et interprété.

Spectacles Sélection, Lettre n°184 

Un des plus grands succès des années 2000, applaudi par la critique de tous les festivals étrangers. Il est difficile de se soustraire à la poésie et à l’émotion qui s’en dégage, à ce que The New York Post considère comme la « subtile et efficace métaphore des dangers du fascisme »

D’après El Pais, 18 janvier 2003

 

Dans une société où les superproductions américaines, froides, aux scénarios incohérents et aux acteurs recrutés à coup de millions font rage, heureusement que des films - souvent à petits budgets - nous réchauffent le cœur pour nous donner le plein d'émotion. Un bel exemple que La langue des papillons qui est une étonnante surprise… La langue des papillons mêle avec brio des évènements historiques réels (les arrestations des républicains, par exemple) avec des éléments fictifs... Les choix de réalisation sont travaillés, notamment en ce qui concerne la lumière

Ciao

  

SYNOPSIS

PROPOS DU REALISATEUR

EXTRAITS CRITIQUES


Une belle histoire d’amitié et d’apprentissage, une chronique sensible de l’enfance et la maturité vieillissante qui s’enrichissent mutuellement, un regard un brin nostalgique mais lucide aussi sur un passé suffisamment proche pour marquer encore notre présent, voilà ce que propose La langue des papillons, joli film espagnol qui peut ravir un public très large... il y a toutes les chances pour que vous soyez touchés par l’histoire de Moncho et de Don Grégorio.

Gazette Utopia n°211 (Mars 2001)

 

Ce film est un véritable hommage aux maîtres de la République à travers l'humanisme de don Gregorio et au poète Antonio Machado (1875-1939) contemporain de l'époque où se passe l'histoire, la poétesse galicienne Rosalía de Castro y est également honorée avec son nom au fronton de l'école.

Tertulia47, 24 novembre 2013

 

1936, dans la campagne espagnole, le petit Moncho découvre le monde, guidé par le vieil instituteur de son village. C'est « la gloire de mon maître d'école », avec reconstitution des belles choses du temps jadis. Adapté d'une superbe nouvelle de Manuel Rivas, le film étire un propos plutôt mince sur une vie qui s'ouvre, mais la mise en scène le charge déjà de lourde nostalgie. Avec l'intrusion de la politique ­ Franco prend le pouvoir ­, le livre d'images devient livre d'histoire.

Frédéric Strauss, Télérama, 14/03/2001