SYNOPSIS

Une vieille femme, lassée de la vie, décide de se jeter du haut de l’immeuble dans lequel elle habite. Par chance ou malchance, elle ne se tue pas et, résignée, regagne son appartement situé au septième étage. En montant les escaliers, elle découvre la vie que mènent ses voisins, tous aussi dérangés les uns que les autres...

EXTRAITS CRITIQUES

Après un suicide raté, la vieille dame remonte chez elle. L’ascenseur est en panne et elle doit prendre l’escalier. Occasion, en passant devant plusieurs appartements de découvrir des scènes de la vie quotidienne de ses voisins et contemporains. Tout le génie du réalisateur est de faire un film à sketches où l’absurde est le fil conducteur.

Cinécure sur RCF Radio

Pendant que son héroïne fait le grand saut, György Palfi sautille d’un genre à l’autre, d’un film de SF aux personnages enrubannés dans du film alimentaire à une parodie grinçante de sitcom de l’enfer (pléonasme ?). Palfi brouille les repères par ses très gros plans et son montage et comme toujours le fantastique et l’inquiétude guettent. On savait que dans Hic l’inquiétude pouvait venir d’un inoffensif animal de la ferme - ici aussi, une paisible vache peut inspirer un certain malaise - il suffit qu’elle ne soit pas "à sa place". Car même si le jeu narratif de Free Fall semble parfois un peu anecdotique, il y a toujours chez Palfi ce sens poétique et surréaliste du coq-à-l’âne, où le regard du cinéaste et de simples décalages créent étrangeté et questionnements.

Film de Culte, Nicolas Bardo

Porté par le réalisme magique, style développé par le cinéma hongrois contemporain, Free Fall (…) [est] une expérience visuelle, à la fois exubérante et absurde, [qui] nous conduit vers un questionnement très contemporain sur la vie sociale en Hongrie actuelle.

Kino Višegrad

Chaque séquence contient tellement d’éléments réalistes et cohérents (le questionnaire et le long passage de paiement chez le gynéco) qu’on en vient à croire que l’absurdité qui suit pourrait exister. C’est là la grande force de ce film qui livre une critique sans concession des travers de la société qui dérangent le réalisateur. Il nous montre sa vision avec un réalisme qui nous heurte de plein-fouet.

Sens Critique, Jack Fost, septembre 2015

FREE FALL (CHUTE LIBRE)

GYÖRGY PÁLFI

Il nous montre sa vision avec un réalisme qui nous heurte de plein-fouet.

Sens Critique, Jack Fost, septembre 2015

Cinématographiquement brillant et formellement très abouti Free Fall se montre également assez chiche en termes d’idées et de discours, préférant assumer le délire tout du long, tout en transgressant les limites du raisonnable. Le visuel ultra-léché du film constitue une véritable fête pour la rétine, qui réserve d’authentiques éclats de cinéma. Il faut voir Free Fall comme un conte grotesque et composite, conscient de sa beauté mais aussi prodigue en la matière...

Sens Critique, Stebbins, septembre 2015

Free Fall porte autant sur les valeurs sociales en chute libre que sur la désintégration de l’amour en tant que concept naturel. En effet, l’un des propos du personnage clé du film est la façon dont son mari « n’a jamais aimé ».

Jeonju Review

 Réalisateur et scénariste né à Budapest en 1974, György Pálfi a touché pour la première fois une caméra super 8 à l’âge de treize ans. Il a fait des études cinématographiques à Budapest, sous la direction de Sándor Simó de 1995 à 2000. Il est diplômé de l’École supérieure d’art dramatique et cinématographique de Budapest en 1999. Depuis son premier long métrage, Hic (De crimes en crimes),

Découverte européenne aux European Film Awards et mention spéciale de meilleur jeune réalisateur à San Sébastien en 2002, le cinéaste hongrois György Pálfi a enchaîné Taxidermie (sélectionné à un Certain Regard cannois en 2006), I Am Not Your Friend (en compétition à Karlovy Vary en 2009) et l’étonnant film collage Final Cut (Mesdames et messieurs) qui a fait la clôture de Cannes Classics en 2012). Un parcours qui se poursuit en 2014 avec son 5ème long métrage, Free Fall, film du projet Kino Višegrad, plateforme de diffusion pour le cinéma d’Europe centrale.

Ce film a remporté de nombreux prix, notamment celui de la mise en scène et le Prix spécial du jury au Festival de Karlovy Vary.