Mélancolie ouvrière_Synopsis
Mélancolie ouvrière_Propos du réalisateur

Saint-Julien-Molin-Molette s’offrait à nous. Nous allions y réinventer Vizille et Voiron du temps de Lucie Baud!


Dans une ancienne boucherie, nous reconstituerions son petit appartement de Vizille et la chambre d’hôtel qu’elle occupa à Reims lors du congrès syndical; un peu plus loin nous pourrions faire revivre une guinguette où elle rencontra son futur mari, Pierre Baud, le garde-champêtre (François Cluzet).


À quelques kilomètres de là, Saint-Romain d’Ay nous offrait une magnifique place du marché pour installer les cantines communistes qui fonctionnèrent pendant les grèves et une église d’où sortiraient un à un Duplan, propriétaire de la filature (Marc Barbé), sa femme et ses deux filles (Odile Conseil, Clémence et Céleste Martin), le chef du personnel (Jacques Pater) et l’abbé Salamito, recruteurs des ouvrières italiennes (Jean-Damien Barbin)(…)

Gérard Mordillat explique comment et dans quelles conditions le tournage a été rendu possible.

Il y avait (…) entre Vizille et Voiron, les lieux où Lucie Baud avait travaillé, vécu, aimé; où elle s’était battue et où elle était morte. Une géographie où l’on pouvait, au mieux, sentir errer son fantôme... (…)

Tony Gatlif est heureusement incorrigible. Même lorsqu’il signe un film "sédentaire", le réalisateur des Princes fait tonner la complainte viscérale et déchirante de l'éternel déraciné.

Télérama (Louis Guichard)


Cette brutalité, cette simplicité qui semble par instants confiner à l’imbécillité, sont en fait une grande générosité faite à ceux et celles qui viendront voir le film.

Le Monde (Thomas Sotine)


Il n’y a probablement pas meilleur cinéaste français qui sache aussi bien filmer la danse, la musique et le chant que Tony Gatlif.

Les Cahiers du Cinéma (Jérôme Larcher)

Tourner MÉLANCOLIE OUVRIÈRE

à Saint-Julien-Molin-Molette

À Annonay nous trouverions les prisons conservées dans les sous-sols du musée et dans le grand théâtre, une salle parfaite pour réunir le congrès syndical qui eut lieu à Reims en 1904. Un congrès où s’affrontèrent Charles Auda (Philippe Torreton) et Victor Renard (Patrice Valota), incarnant deux courants antagonistes du mouvement syndical : l’un anarchiste (Auda), l’autre plaidant pour une alliance avec le parti Socialiste (Victor Renard)

 

C’est peu dire que la région nous accueillit à bras ouverts, spécialement les artistes et les artisans locaux décidés à nous prêter main forte pour la réalisation des décors et la recherche des accessoires ; sans parler des magnifiques conditions d’hébergement et de restauration à L’Essaim de Julie, aux Pies Railleuses.

 

Je savais d’expérience combien l’implication de ceux qui vivent sur place est essentielle dans la réalisation de films où toute une région peut se reconnaître, remonter aux sources de son histoire, l’incarner. Le cinéma ne devait pas se conduire en troupe d’occupation.

Avec Odile Conseil et François Vantrou (mes assistants), il était prévu dès le début de la préparation que nous ferions une grande réunion publique pour expliquer le pourquoi et le comment du film aux habitants de Saint-Julien-Molin-Molette ; que nous solliciterions toutes les associations, tous les groupes, toutes les bonnes volontés afin que le plus possible de Piraillons fassent partie du film, le prennent à leur compte : en tournant avec nous, en ouvrant leurs greniers pour nous prêter instruments et accessoires du début du XXe siècle ; en nous conseillant pour que la reconstitution des temps anciens soit juste et parfaitement documentée. En dehors comme à l’intérieur du film, à l’imitation de Lucie Baud, nos maîtres mots étaient engagement et solidarité.


Pour distribuer les rôles, Odile Conseil se chargea du casting des enfants et, avec François Vantrou, de celui des adultes. Nous fîmes des essais, encore des essais, toujours des essais jusqu’à ce que la place de chacun apparaisse comme une évidence. Alix devint Lucie à 10 ans ; Faustine et Clara jouèrent les filles de Lucie ; Jeanne, Nadège, Réjane, Charlotte, Blandine, Christine, Ava, les tisseuses de chez Duplan ; repérée lors d’une manifestation contre l’extension de la carrière, Lucille joua Catherine Bozon ; David devint contremaître, Didier curé ; les unes ouvrières ou apprenties, les autres soldats ou bourgeois etc. Tous auditionnés et choisis un par un, qu’ils aient du texte à dire ou pas.


Il n’y aurait pas de « figurants » dans Mélancolie ouvrière.

Qu’on soit acteur comme François Cluzet, Philippe Torreton, François Morel, Alain Pralon ou un ou une habitant(e) de Saint-Julien-Molin-Molette pris pour tourner dans le film, à l’image, chacun devait jouer un rôle, grand ou petit, mais un rôle !

LES CONDITIONS DU TOURNAGE

SYNOPSIS

PROPOS DU REALISATEUR

Comme l’éblouissement magnifique et rugueux des chanteurs […], l’histoire de Vengo [.] semble être une chanson que vous avez peut-être déjà entendue, mais dont la douloureuse beauté nous porte à l'entendre sans fin

D’après The Washington Post


C’est l’âme du flamenco que [Tony Gatlif] est allé chercher au cœur de l’Andalousie et qu’il nous livre dans toute sa violence et sa beauté...

Le Figaroscope