Monsieur_Propos de la réalisatrice
Monsieur_Synopsis

Une histoire d’amour jaillit progressivement de la rencontre des solitudes de la domestique et de son maître.

Pour combler le fossé qui sépare leurs deux mondes—luxe/pauvreté, pouvoir/servitude, ville/campagne cette première fiction de la réalisatrice Rohena Gera ne cède jamais à la facilité et brille par l’extrême délicatesse de sa mise en scène et ses interprétations.

Bruno Deruisseau, Les Inrockuptibles


La mise en scène joue sur l’effleurement des regards et met en valeur, comme chez Wong Kar-Wai, les ombres et les espaces vides. Elle offre un écrin soyeux à cette fable sentimentale qui prend le parti d’adoucir la violence réelle de l’Inde pour lui préférer l’utopie politique.Damien Leblanc, Première 

EXTRAITS CRITIQUES

Rohena Gera filme avec une grande délicatesse ces deux êtres suspendus à un amour interdit, dont les émotions affleurent sans être prononcées. Militante, la réalisatrice ne fait pas pour autant de son héroïne une victime, préférant la montrer en train de se battre pour s’élever dans la société, en train de danser, de sortir de l’appartement pour se rendre dans sa famille à la campagne, tandis que Ashwin lui y est contraint, empêché, prisonnier de son cocon. Bombay et le monde extérieur ne lui apparaissant guère autrement, dans le film, que de la terrasse de chez lui.


 Monsieur porte l’empreinte de la douceur et de la détermination qui émanent de sa réalisatrice. Et cette histoire d’amour qu’elle inscrit fermement dans une réalité sociale et politique dont elle espère faire bouger les lignes, dit à la fois son besoin de dénoncer le statut réservé aux femmes indiennes tout autant qu’aux laissés-pour-compte, et son envie d’espérer.

Véronique Cauhapé, Le Monde

Avec son premier film, Monsieur, Rohena Gera signe une très élégante histoire d’amour, sachant aussi faire parler le silence.

Marie-Noëlle Tranchant, Le Figaro

 

Pour son premier long métrage, Rohena Gera, artiste engagée contre le communautarisme, préfère la pudeur et la nuance au pamphlet facile pour stigmatiser une société́ opposant les castes entre elles, les hommes aux femmes, les citadins aux paysans, les veuves aux mariées… avec la complicité́ des victimes elles-mêmes, soumises à l’autorité́ mortifère des traditions. Il appert un récit à la Janus où la douceur achevée de la forme (jusque dans les lumières) le dispute à l’acuité́ douce-amère du regard, le tout à l’aune d’une écriture admirablement maîtrisée.

La Rédaction, Les Fiches du Cinéma

Le récit d’émancipation qu’expose Rohena Gera dans Monsieur tente de mettre à mal les codes et principes qui contraignent la femme indienne. Si l’enjeu est louable, on peut toutefois regretter que la réalisatrice use de ficelles scénaristiques systématiques et apparentes pour tisser son premier film, reléguant tout élément extérieur à l’intrigue sentimentale au rang de simple anecdote, nécessaire à alimenter la romance des protagonistes.

Audrey Planchet, Critikat

 

Main de fer dans un gant de cachemire, la réalisatrice Rohena Gera s’en prend, avec les codes du film romantique, à la société de castes, au fossé entre pauvres et nouveaux riches et à la schizophrénie de son pays, l’Inde, partagé entre tradition et modernité. C’est pudique, admirablement interprété par Tillotama Shome, mais cousu de fil blanc.

Nicolas Schaller, L’Obs

PROPOS DE LA REALISATRICE

SYNOPSIS