Pororoca_Propos du réalisateur
Pororoca, pas un jour_Synopsis

Oubliez le titre original, abscons, et la phrase d’accroche française, mièvre. Le film est un long suspense souterrain qui poursuit inéluctablement sa route vers un désastre inévitable.

Pierre Murat, Télérama


Popescu ne donne aucune leçon de morale. Il se contente de filmer un homme condamné à l’attente et au désespoir. Jusqu’à cette fin. Une délivrance en forme de sacrifice.

La rédaction, Le Figaro

Il faut saluer dans Pororoca une qualité d'écriture exceptionnelle. Le film parvient à avoir des scènes de dialogues tranchantes et plus vraies que nature, sans jamais avoir à surjouer l'hystérie tragique. Et il parvient en même temps à avoir de longues scènes muettes, extrêmement bien construites, saisissant la tempête sous un crâne. Popescu évite un écueil géant du cinéma mondial en ne faisant pas de la trajectoire de son protagoniste celle d'un héros viril en quête de rédemption et de dignité – plutôt un être humain aux fissures de plus en plus apparentes. [.] Ce film-fleuve de 2h30 est ample, ambitieux, et passionnant. Si Constantin Popescu n'est pas le plus connu des cinéastes roumains chez nous, son film hors-normes, viscéral, complexe et au dénouement ambigu est une excellente occasion de découvrir son grand talent.

Nicolas bardot, Film de Culte

EXTRAITS CRITIQUES


Thriller haletant, polar de l’âme, Pororoca est un immense film bouleversant.

Isabelle Danel, Bande à part

Un film choc, passionnant et intense, porté d’un bout à l’autre des deux heures trente par un acteur incroyable qui transforme une idylle familiale en un cauchemar haletant et passionnant.

[.] On pleure très peu. Pour autant, le désespoir est perceptible à chaque instant dans ces objets du quotidien qui traversent la vie ordinaire de cette famille. Le réalisateur en rajoute même, non sans cruauté, en augmentant les bruitages. On saluera d'ailleurs le travail des ingénieurs du son qui parviennent à reconstituer à partir des éléments du quotidien la faillite de toute une famille.

Laurent Cambon, aVoir-aLire.com

À la façon d’un témoin, Constantin Popescu filme à distance, mais sans lâcher d’une semelle son héros et sans concéder au temps qui passe les raccourcis susceptibles de pouvoir nous soulager.

Véronique Cauhapé, Le Monde


Un film original et étonnant dont la mise en scène sophistiquée s’amuse à jouer avec les codes du thriller et du film d’angoisse, sans être ni l’un ni l’autre. Son rythme très particulier – des scènes répétitives qui s’étirent à l’infini suivi de brusques et courtes accélérations – et son faux suspens peuvent dérouter mais laissent au final une empreinte puissante, malgré une scène ultime étonnamment outrée, frôlant le ridicule.

Céline Rouden, la Croix

Bogdan Dumitrache est fantastique dans Pororoca. Il est ici le père, un père qui voit son monde s'écrouler après la disparition presque sous ses yeux de sa fillette. Couronné du prix de l'interprétation masculine au Festival de San Sebastian, il est de tous les plans, occupant l'écran d'une présence magnétique, jouant de changements psychologiques imperceptibles qu'un seul regard ou une seule intonation suffisent à installer, ou au contraire en mettant habilement en exergue les transformations physiques qu'il subit. Même si la mise en scène intelligente de Popescu est pour beaucoup dans la réussite du film, Dumitrache contribue largement à faire de Pororoca, pas un jour ne passe, un grand film saisissant et émouvant.

Olivier Toureau, L’autre Cinéma

PROPOS DU REALISATEUR

SYNOPSIS