Woman at War_Extraits critiques
Woman at War

SYNOPSIS


Halla, la cinquantaine, est une battante, une femme solitaire qui mène une double vie: activiste écologiste, elle a choisi de défier le gouvernement islandais en sabotant des lignes électriques qui alimentent les usines d'aluminium du pays. Armée d’un arc et de flèches ou d’une scie à métaux, seule, sous le pseudonyme de «femme des montagnes», elle se bat secrètement, telle une guerrière moderne, contre l’industrie locale de l’aluminium de Rio Tinto qui menace de défigurer son pays. Professeure de chant dans la vie de tous les jours, elle se montre alors prête à tout pour défendre les paysages époustouflants de son pays, jusqu'au jour où sa demande d'adoption formulée quatre ans plus tôt est enfin acceptée. Une petite fille du nom de Nika l'attend en Ukraine. Mais, considérée désormais comme une terroriste, Halla est activement recherchée par la police à l'aide d'un important dispositif. Drones et hélicoptères vont alors la traquer pour la retrouver.


Première, Sophie Benamon

Du pays de Björk, plus rien ne peut nous surprendre. Et pourtant le film s’ouvre sur une femme dégommant au tir à l’arc les câbles électriques qui alimentent une usine. Seule pour sauver les Hautes Terres d’Islande de l’industrialisation.(…). Woman at War est un nouveau genre de film militant, de ceux qui vous font rire avant de vous faire réfléchir. Le combat pour l’environnement passe après le burlesque des situations que traverse cette Don Quichotte de la mondialisation. Et puis, une histoire personnelle vient transcender le combat politique. Il lui faut choisir, à cette Amazone islandaise: devenir mère ou hors-la-loi. La réponse vaut le détour. Menée par l’énergique Halldora Geirharosdottir, le film est un bijou de folie. Avec ce petit grain supplémentaire et original apporté par l’irruption des musiciens dans les scènes alors que retentit la musique du film.


Culturebox - France Télévisions, Pierre-Yves Grenu

Ce film audacieux se déploie dans d’immenses ciels, à travers des paysages époustouflants, ses couleurs sont chaudes. Aussi poétique que politique, sans manichéisme. Un grand bol d’air, un vrai coup de cœur à partager.


Le Monde, semaine de la critique, Clarisse Fabre

Halla, c’est Peau d’âne au XXIe siècle. Le temps d'une fugue, pour se fondre dans le paysage, Halla devient «de mouton», récupérant la peau de l'animal mort abandonné sur la lande. L'héroïne n'a pas la baguette magique de Catherine Deneuve dans le film de Jacques Demy (1970), et son ennemi n’est pas son père mais une multinationale. Les temps ont changé, les récits d’émancipation aussi.




  

Benedikt Erlingsson

Né à Reykjavik en mai 1969, Benedikt Erlingsson est un réalisateur, scénariste, auteur et acteur islandais. Il est connu comme metteur en scène de théâtre mais aussi comme acteur de pièces, de séries ou de films. Ses spectacles solos figurent parmi les plus grands succès de l’histoire du théâtre islandais ; il s’est produit pendant 6 ans sur les scènes islandaises. Des Chevaux et des Hommes, le premier long métrage qu’il a écrit et réalisé, a reçu plus de 20 récompenses internationales dont le prix Kutxa – Nouveau réalisateur au festival de San Sebastián (2013) et le prix cinéma du Conseil Nordique (2014). Benedikt Erlingsson est lauréat de la Fondation Gan pour le cinéma (2016)

 Halldóra Geirharðsdóttir est une actrice, musicienne et metteur en scène islandaise qui mène une carrière à succès tant sur scène, qu’à la télévision et au cinéma. Née en 1968.

Extraits critiques

Elle est connue principalement pour ses rôles dans la mini-série criminelle Case (2015), Metalhead (Ragnar Bragason, 2013), Des Chevaux et des Hommes (B. Erlingsson, 2012). Halldóra a été nominée de nombreuses fois pour ses rôles au théâtre et au cinéma ; en 2013, elle remporte le prix Edda du meilleur second rôle pour Metalhead et celui de meilleure actrice du Théâtre islandais pour son interprétation de la professeure de danse dans la version scénique de Billy Eliot en 2015.

 

Nommée pour l’European Film Award de la Meilleure actrice 2018. 

Woman at war

Note d’intention : Benedikt Erlingsson présente Woman at War

"Ce film vise à être un conte héroïque se déroulant dans notre monde où la menace est imminente. Un conte héroïque à la manière d’un récit d’aventure. Un conte de fée sérieux mais raconté avec le sourire. Notre héroïne est un Artémis moderne, protectrice des contrées vierges et du monde sauvage. Seule, confrontée à une planète qui change rapidement, elle endosse le rôle de sauveur de la terre-mère et des générations futures. Notre point de vue est très proche de celui de notre héroïne, voilà pourquoi nous accédons à sa vie intérieure. [...] C’est un film sur une femme qui s’efforce d’être quelqu’un."