Woman at War_Synopsis
Woman at War_Propos du réalisateur

EXTRAITS CRITIQUES


France Info

Le film islandais Woman at War dresse le portrait d’une militante écologiste radicale qui ne recule devant rien. Elle mène un combat solitaire chez elle en Islande en privant sans cesse d’électricité une multinationale de l’aluminium. Elle veut toucher l’opinion par ses gestes spectaculaires, comme tous les défenseurs de l’environnement, à l’image des combattants de Greenpeace. "C’est comme si on revenait à l’âge de la pierre avec ce capitalisme consommateur et producteur de déchets. Nous sommes la dernière génération à pouvoir sauver des choses", estime le réalisateur de Woman at war, Benedikt Erlingsson. (…) Le film est aussi un hommage à la beauté de cette île, un des grands paysages d’Europe encore intacts. Mais jusqu’à quand ?

 

GEO le magazine

Conte nordique et écolo dont on ressort ragaillardi. Outre le quartier branché de Reykjavík – le 101 – on reconnaît les paysages grandioses de l’île. Le film a été tourné du côté de Þórsmörk, au sud, et dans les environs de la capitale. (…) Composée par Davíð Þór Jónsson (le pianiste/accordéoniste dans le film), la musique est un personnage à part entière, jouée tantôt par de cocasses jazzmen qui suivent l’héroïne, tantôt par un trio ukrainien, sorte de chœur antique tentant de lui insuffler courage, pouvoir et bonnes idées. Il y a là comme un petit air d’Emir Kusturica.

 

Le Blog du Cinéma, Sylvie-Noëlle

l’Ukraine joue une part importante dans l’histoire de Woman at War, et pas seulement parce que le film est une coproduction ukrainienne. Pour Benedikt Erlingsson, “cette nation”  au cœur de l’Europe n’a pas vraiment changé, elle est en guerre et a laissé de nombreux orphelins. Et il s’avère justement que l’autre mission de Halla, c’est de sauver une petite orpheline ukrainienne en l’adoptant.

 

Télérama, Frédéric Strauss

Mais qui est cette guerrière nommée Halla ? La voilà qui change de tenue et réapparaît en professeure de chant. Un peu super héroïne, un peu Fantômette menant une double vie aventureuse, sûrement activiste écolo pure et dure et pourtant fantaisiste, Halla n’est pas facilement identifiable, ce que souligne le fait qu’elle a une sœur jumelle, professeure de yoga, qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau, et qu’interprète la même actrice, Halldóra Geirharðsdóttir. Tonique, drôle, émouvante, stupéfiante au bout du compte.

Comme l’insaisissable Halla, recherchée par la police, le film trace son chemin sans qu’on puisse l’enfermer dans aucun genre. Souvent, un orchestre, jouant la musique du film, apparaît au beau milieu d’une scène. Une idée un peu conceptuelle, a priori. Vient alors ce tour de force, la fuite de la femme en guerre dans la terre, la boue, l’eau glacée. Rien de théorique ! Et si l’on se dit que la question de la défense de la nature se perd un peu en route, il faut attendre la séquence finale, qui fait revenir, de façon très impressionnante, le changement climatique dans l’histoire. Avec cette manière à la fois très réfléchie et très joueuse de faire du cinéma et de parler du monde d’aujourd’hui, Benedikt Erlingsson s’affirme définitivement comme un drôle de zèbre, talentueux et décomplexé.

 

Le Monde, Véronique Cauhapé

Auteur, acteur, metteur en scène, homme de théâtre et d’Islande, Benedikt Erlingsson est, à tous ces titres, un merveilleux conteur d’histoires. Issu d’une culture qui s’est distinguée aux XIIe et XIIIe siècles par la saga, fleuron de la littérature médiévale où se racontait la vie d’un personnage, de sa naissance à sa mort, le cinéaste montre dans chacun de ses films qu’il en est bel et bien l’héritier. (…) La dialectique propre aux sagas islandaises – le destin, l’honneur et la vengeance – se retrouve dans Woman at War, transformée et enluminée par la baguette magique d’une fée. En d’autres termes par la mise en scène de Benedikt Erlingsson, qui se joue des ressorts du film d’action, d’aventures, de suspense, les mêlant sans en adopter un seul en particulier. (…)

Sans trop s’embarrasser de psychologie – considérant que les faits et gestes de ses personnages suffisent à en éclairer les motivations –, le cinéaste trace sa route à sa manière, joyeuse et sérieusement attentive à tout ce qu’il peut relever de cocasse et de grand, d’absurde et de poétique dans la nature humaine. C’est, chez lui, cette matière glanée dans l’action qui suscite les sentiments ou les émotions, encourage l’identification. Et finalement fait réfléchir.

SYNOPSIS

PROPOS DU REALISATEUR