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Pour Sama

Waad al-Kateab & Edward Watts


Waad al-Kateab

Réalisatrice, productrice et cadreuse syrienne


En janvier 2016, Waad al-Kateab a commencé à fournir des images du conflit syrien à Channel 4 pour une série de reportages intitulée INSIDE ALEPPO. Ces vidéos sur le conflit en Syrie et sur cette crise humanitaire d’une extrême complexité ont battu des records d’audience au Royaume-Uni. Elles ont été vues près d’un demi-milliard de fois en ligne, ont été primées à vingt-quatre reprises et ont reçu notamment un Emmy Award en 2016.

Waad était étudiante en marketing à l’Université d’Alep lorsque les manifestations contre le régime d’Assad ont balayé le pays en 2011. Comme plusieurs centaines de ses compatriotes syriens, elle est devenue une journaliste-citoyenne déterminée à révéler les horreurs de la guerre.

Elle a appris elle-même à filmer la situation tragique des habitants d’Alep, alors que les forces d'Assad combattaient les rebelles pour le contrôle de la ville. Elle est restée pendant le siège pour dénoncer les terribles pertes en vies humaines.

En décembre 2016, lorsqu’elle a été évacuée d’Alep avec sa famille, elle a emporté avec elle toutes ces images recueillies au fil des années. Waad vit aujourd’hui à Londres avec son mari Hamza et ses deux filles.


Edward Watts

Réalisateur anglais


Edward Watts a réalisé plus d’une vingtaine de films et de documentaires. Ses films retracent des histoires de courage, d’héroïsme et d’humour à travers le monde. Il a couvert divers sujets, des crimes de guerre au Congo à la vie dans les favelas de Rio de Janeiro.

Son film Escape from Isis révèle le sort réservé aux quatre millions de femmes vivant sous le contrôle de l’État islamique et raconte pour la première fois à la télévision l’histoire extraordinaire d’un réseau clandestin qui a tenté de sauver ces femmes. Ce film a reçu de nombreuses récompenses, dont un Emmy Award et une nomination aux BAFTA. L’ancien Premier ministre britannique, David Cameron, a mentionné le film dans un discours sur Daesh. Edward a été invité à témoigner devant la commission des affaires étrangères du Congrès américain en juillet 2015.

Son premier court-métrage, Oksijan (2017), raconte l'incroyable histoire d'un garçon afghan âgé de 7 ans, qui lutte pour sa survie alors qu'il entre clandestinement au Royaume-Uni dans un camion frigorifique. Le film a été présenté pour la première fois au BFI London Film Festival en octobre 2017 et a depuis été projeté dans de nombreux festivals de renom.

À travers son travail, Edward cherche à raconter des histoires aux quatre coins du monde et à mettre en valeur notre humanité commune.

C’est en 2011, à partir des premières manifestations contre le régime, que la réalisatrice Waad Al-Kateab décide de sortir son smartphone puis sa caméra pour garder une trace de ce qui s’avérera être le début de plusieurs années tragiques. Son intention, comme beaucoup d’autres activistes à l’époque, était de dénoncer la violence politique que les Syriens subissaient sous le régime en place. Le conflit s’intensifiant, on comprend que la caméra soit devenue pour elle un instrument de survie et non plus seulement un outil de communication. Elle filme son quotidien, ses amis, son entourage, tous les moments intimes de sa vie, de son mariage aux moments de deuil. Une vie qui pourrait s’arrêter à tout moment. Documenter son existence sous les bombardements devient alors une urgence et un acte de résistance intime.


La caméra représente un moyen de traverser les épreuves. C’est aussi un moyen politique: faire pression contre le régime en montrant que l’on peut recueillir des témoignages de la violence perpétrée, avec des images récoltées par tout opposant muni d’un smartphone. La réalisatrice le dit dans ses interviews: ses images, d’abord nécessaires pour elle, ont pris par la suite un sens plus large en se faisant l’étendard de la lutte contre le régime. Elles sont devenues preuves matérielles de ce combat.


Les attentes envers une certaine empathie du reste du monde, en particulier des regards occidentaux, principaux spectateurs, rendent encore plus pressant le besoin de tout documenter. Que chaque spectateur puisse aussi voir de ses yeux les corps ensanglantés portés à bout de bras vers l’hôpital, les mères qui pleurent leurs enfants morts, les cadavres à découvert alignés les uns à côté des autres... Pour des publics occidentaux, ces images peuvent paraître très violentes. Or, ce n’est pas le sang qui les rend crues, mais bien leur caractère documentaire. Il s’agit de montrer ce que la décence voudrait qu’on ne montre pas.


Ce documentaire est simplement l’adresse d’une mère, Waad, à sa fille Sama, née pendant la guerre. Tout le film prend sa justification: filmer l’expérience de la guerre pour l’expliquer à son enfant. Sama, la petite fille née en 2016, représente le futur, l’avenir du pays, tous les enfants de Syrie, in fine, la raison pour laquelle ils bataillent tous.


D’après Rym Bouhedda, Le blog documentaire


Waad al-Kateab est une jeune femme syrienne qui vit à Alep lorsque la guerre éclate en 2011. Sous les bombardements, la vie continue. Elle filme au quotidien les pertes, les espoirs et la solidarité du peuple d’Alep. Waad et son mari médecin sont déchirés entre partir et protéger leur fille Sama ou résister pour la liberté de leur pays.


Avertissement: des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.

SYNOPSIS

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