Synopsis : Marlo, la petite quarantaine, vient d’avoir son troisième enfant. Entre son corps malmené par les grossesses qu’elle ne reconnaît plus, les nuits sans sommeil, les repas à préparer, les lessives incessantes et ses deux aînés qui ne lui laissent aucun répit, elle est au bout du rouleau.
Un soir, son frère lui propose de lui offrir, comme cadeau de naissance, une nounou de nuit. D’abord réticente, elle finit par accepter. Du jour au lendemain, sa vie va changer avec l’arrivée de Tully…
Une comédie à l’américaine mais au propos engagé. Cela aurait pu s’appeler femme-enceinte-au-bord-de-la-crise-de-nerfs-avant-qu-une-nounou-de-nuit-vienne-la-soulager-pour-un-temps mais on a préféré s’en tenir à un plus simple Tully. Le trio Cody-Reitman-Theron renoue ici avec le plaisir manifeste de «ésexsymboliser» celle qui, ailleurs, ne rechigne pas à se balader en (petite) tenue dorée. Joggings bâillants, bas de pyjamas informes, tee-shirts amples: toute la panoplie y passe, de manière presque caricaturale parfois. Par contraste, la nounou déballe toute sa jeunesse, sa liberté, ses prises de risque.
Entre comédie et réflexion sur la maternité et la place de la femme, Tully trouve son chemin. à défaut de s'avérer remède au baby blues. D’après Xavier Bonnet, Rolling Stone
Déprimée après la naissance de son troisième enfant, Marlo voit sa vie transformée grâce à une nounou. Mary Poppins n’a qu’à bien se tenir. Avec son parapluie et ses pieds en canard, elle ne vaut pas grand-chose. Les temps ont changé. Dans Tully, elle ne ferait pas le poids. Un film rythmé et plein d'humour.D’après Eric Neuhoff, Le Figaro
Certaines scènes sont d’une vérité cuisante. Charlize Theron, remarquable, assume un corps de femme réel, avec ses empâtements et ses cernes, et balance avec naturel les dialogues sans filtre. Guillemette Odicino, Télérama
VENDREDI 20 OCTOBRE 2023 à 14 h 30 & 20 h
Synopsis : à bientôt 30 ans, Hélène a toujours l'air d'une adolescente. Elle est l'auteure de textes puissants à l'humour corrosif. Elle fait partie, comme elle le dit elle-même, d'un «mal calibré, ne rentrant nulle part». Visionnaire, sa poésie télépathe nous parle de son monde et du nôtre. Elle accompagne un metteur en scène qui adapte son œuvre au théâtre, elle dialogue avec un mathématicien... Pourtant Hélène ne peut pas parler ni tenir un stylo, elle n'a jamais appris à lire ni à écrire. C'est à ses 20 ans que sa mère découvre qu'elle peut communiquer en agençant des lettres plastifiées sur une feuille de papier. Un des nombreux mystères de celle qui se surnomme Babouillec.
Avec Dernières nouvelles du cosmos, la réalisatrice française Julie Bertuccelli livre un film particulièrement touchant sur l'autisme. Le documentaire oblige à repenser le statut de l'intelligence et de la normalité. [.] Julie Bertuccelli a suivi pendant deux ans une jeune trentenaire née autiste en 1985, Hélène Nicolas. Incapable jusque-là de communiquer avec le reste du monde, Hélène prend enfin la parole, à 20 ans, grâce à un système de lettres en papier qu'elle assemble avec l'aide de sa mère. On découvre alors qu'elle s'exprime d'une façon très poétique, à la manière d'une pythie des temps modernes. Elle publiera, en 2006, sous le nom de plume de Babouillec, un premier recueil de poèmes, Algorithme éponyme.
Julie Bertuccelli parvient à montrer que derrière le mutisme de l'autisme se cache une jeune femme attachante à la parole étrange et en même temps profondément familière. Institutfrancais.com
On le savait, Julie Bertuccelli est une grande documentariste. (...) Mais ce qu'elle réussit à donner, à transmettre, avec Dernières nouvelles du Cosmos, tient de la révélation.Danièle Heymann, Marianne
Au cœur du film, une scène bouleversante montre Babouillec face à Laurent Derobert, inventeur des «ématiques existentielles» et grand habitué de concepts alambiqués, que l’on découvre tout intimidé, plein d’une révérence émue, comme convaincu d’effleurer à travers elle la formule ultime pour dire l’Univers, à laquelle on n’arrive qu’en rêve.Noémie Luciani, Le Monde
VENDREDI 01 DECEMBRE 2023 à 14 h 30 & 20 h
BALLOON
de Pema TSEDEN
Drame tibétain, 2021 ,1h 42 , V.O.S.T.
Synopsis : Au cœur des étendues tibétaines, Drolkar et son mari élèvent des brebis, tout en veillant sur leurs trois fils. En réaction à la politique de l’enfant unique imposée par Pékin, elle s’initie en secret à la contraception, pratique taboue dans cette communauté traditionnelle. La maigre réserve de préservatifs qu’elle se procure au compte-gouttes devient alors son bien le plus précieux. Le jour où elle surprend ses enfants en train de jouer dehors avec les « ballons » volés sous son oreiller, Drolkar sait aussitôt qu’elle va devoir tout affronter : les reproches des aînés, le poids de la tradition, le regard des hommes. Et une naissance à venir…
Alors que Tharlo abordait avec gravité la vie tragique d’un berger qui a trop vécu en dehors de la modernité pour s’intégrer en société, Balloon explore des horizons différents. Cette famille dont il est question, comporte sept membres, en comptant la sœur de l’épouse et le grand-père non mentionné ci-dessus. À travers eux, Pema Tseden met en scène des enjeux de toute nature, de manière parfaitement logique et cohérente, que ce soit la politique familiale de l’administration chinoise, l’émancipation de la femme, les habitudes sexuelles des hommes et le poids des traditions par son membre le plus ancien. Il s’agit d’un vaste programme que le réalisateur prend à bras le corps et en utilisant aussi bien des registres dramatiques que comiques. Maxime Bauer, Eastasia.fr
Il y a une dimension documentaire quasi ethnologique dans cette évocation de la vie et des jours – des saillies du bélier aux rites bouddhistes, ou encore du marchandage lors de la vente des bêtes aux débats sur la réincarnation. Mais sans négliger la fiction, ni la poésie. Samuel Douhaire, Télérama
Sous l’influence assumée du cinéma de Kiarostami, Pema Tseden propose une mise en scène inventive, souvent drôle, mêlant un sens aigu de l’allégorie à une approche anthropologique empreinte de nostalgie. Bastien Gens, Critikat.com
Très beau film à la fois contemplatif et intime, Balloon renvoie à la légèreté des bulles et à la lourdeur des grossesses non désirées.Sophie Avon Sud-Ouest
MARDI 12 DECÉMBRE 2023 à 14 h & 20 h
PROGRAMMATION OCTOBRE à DÉCEMBRE 2023
de Thomas RIEDELSCHEIMER
Documentaire britannique, 2018, 1h 37, V.O.S.T., inédit à Troyes
Synopsis : Andy Goldsworthy est un artiste mondialement reconnu pour son travail éphémère et permanent avec la nature, le LAND ART. Il y a 16 ans, de sa rencontre avec le réalisateur Thomas Riedelsheimer est né le succès mondial Rivers and tides.Entre 2013 et 2016, les deux hommes sont repartis à l’aventure. On découvre comment Andy Goldsworthy s’introduit lui même dans ses œuvres, comment son travail devient à la fois plus fragile et plus personnel, plus sévère et plus difficile, incorporant des machineries massives et des équipes importantes sur de plus gros projets. Penché dans le vent est un voyage créatif qui nous mène d'Edimbourg à la réserve d'Ibitipoca au Brésil, du sud de la France à la Nouvelle-Angleterre.
Thomas Riedelsheimer retrouve l’artiste écossais Andy Goldsworthy avec ce film, qui, tout à la fois, capte un processus de création et l’écoute évoquer son art, sa conception animiste de la nature, sa vie personnelle. Le travail d’Andy Goldsworthy se déploie sur plusieurs échelles et passe ici de l’activité la plus minimale (recouvrir de feuilles jaunes tel morceau d’arbre) à une monumentalisation plus spectaculaire (déplacement d’énormes rochers à l’aide de bulldozers, excavations profondes) dans différentes parties du monde, du Brésil à la Nouvelle Angleterre en passant par la France. Le Monde, préciser l’auteur
Fruit de quatre ans de collaboration, le superbe documentaire Penché dans le vent dévoile le processus de création du magicien du Land art, de ses projets monumentaux en pierre à ses gestes éphémères. La Croix, Cécile Jaurès
Qu’il taille un chemin rectiligne en roche, en feuille jaunes ou rouges, qu'il échafaude une grotte en branche ou fasse entrer un arbre dans une église, la beauté et la générosité de la nature sont toujours présentes. (.) Ce voyage hors du temps est particulièrement rassérénant parce qu'on se sent bien avec Andy Goldsworthy. Thomas Riedelsheimer vous propose de passer 97 minutes en sa compagnie: ne vous privez pas de ce bienfait. La nouvelle république.fr, Jacques Brinaire
Avec une certaine conscience de l’artiste vieillissant, Penché dans le vent nous plonge dans l'esprit, le cœur et le travail enrichissant d'Andy Goldsworthy. Se remettant perpétuellement en question, c'est finalement le binôme qui nous invite, en fin de long-métrage, à nous questionner sur notre rapport à l'environnement. Cineman, Prescilia Correnti
VENDREDI 17 NOVEMBRE 2023 à 14 h 30 & 20 h