02-Ciné-Toto et ses soeurs
04-Ciné-Petite nature

SAMEDI  5 MAI 2024 : 14h


LES OUBLIE DE LA BELLE ETOILE  de  Clémence DAVIGO


Documentaire, France,1h 46, 2023, inédit à Troyes


Présence de la réalisatrice Clémence DAVIGO aux 3 séances

Toto et ses soeurs


Durant le film, ils ont souhaité contacter la cellule d’écoute du diocèse de Savoie, une rencontre que vous avez filmée. Que réclament-ils aujourd’hui

Les protagonistes du film ont établi une liste assez précise de leur demande à l’Église, à savoir, une plaque commémorative, au nom des martyres de Mercury, tels qu’ils se nomment ; ils demandent également une messe donnée par l'évêque au nom des enfants de Mercury et aussi la prise en charge des soins des personnes, par rapport au préjudice que cette histoire a eu sur leur vie, c'est-à-dire, les thérapies, les difficultés à trouver du travail, etc.

Selon la réalisatrice, l’Église voudrait bien financer la plaque réclamée, mais la mairie de Mercury n’aurait pas encore répondu favorablement. Concernant la messe, elle n’aurait pas encore été faite. Depuis, l’évêque est parti.


EXTRAITS CRITIQUES


Une épopée bouleversante sur le chemin de la mémoire et de la justice. Et une approche cinématographique délicate portée par une magnifique image.

Webeustache.com, J-M Tixier


Le film tient du devoir de mémoire, et il fait partie intégrante du travail de reconstruction entrepris par Dédé et ses amis. Toujours à la bonne distance, Clémence Davigo n’est jamais intrusive ou voyeuriste. Elle filme ces hommes avec bienveillance, les accompagne, leur offre à travers sa démarche cinématographique une première reconnaissance – avant celle, peut-être, de l’archevêché. Son film est juste et bouleversant.


Journal Le Temps, Stéphane Gobbo

Clémence DAVIGO

Née en 1989, après des études à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon, qui l’amènent à s’intéresser plus par­ticulièrement au cinéma documentaire, Clémence Davigo suit une formation à l’École de Lussas au cours de laquelle elle réalise un court métrage intitulé L’Usine. Collaboratrice régulière de Télé Millevaches, télévision locale située sur le Plateau de Millevaches, elle y travaille en tant que chargée de réalisation, puis pour la mise en place d'ateliers au­diovisuels avec différents publics, notamment en milieu carcéral. Elle termine son premier film documentaire Enfermés mais vivants en 2018. En 2023, son documentaire Les oubliés de la Belle étoile est présenté en première mondiale au Festival Visions du Réel.

Synopsis:


Réunis le temps d’un été, Dédé, Michel, Daniel et André dressent un portrait en creux d’une époque, pas si lointaine, où l’enfant devait être plié et redressé. Grâce à leur amitié et leur soutien mutuel, ils décident de briser le silence sur ce qu’ils ont subi lorsqu’ils étaient pensionnaires du centre de redressement La Belle Étoile, à Mercury, près d’Albertville.

Samedi 25 mai 2024 : 14h

Les oubliés de la Belle étoile   de  Clémence DAVIGO

Documentaire, France,1h 46, 2023, inédit à Troyes


Présence de la réalisatrice Clémence DAVIGO aux 3 séances

CONTEXTE

La Belle étoile, centre de redressement privé, tenu par l'abbé Garin, a accueilli plusieurs centaines d'orphelins et enfants de la DDASS sur trois sites de la commune, de 1948 à 1970. Aujourd'hui, ils sont plusieurs à raconter avoir été battus, humiliés, affamés, détruits.


Radio France Bleu Pays de Savoie interroge la réalisatrice Clémence Davigo


Comment est née l’idée de ce documentaire?

Ce film, c’est avant tout une histoire de rencontres, en 2012 j’ai fait la connaissance de Dédé lors du tournage de mon premier film, qui s’appelle Enfermés mais vivants dans lequel je fais le portrait d'un couple qui pendant de longues années se sont aimés, malgré la prison qui les séparait; Dédé était l'un de leurs amis;  il a fait 35 ans de prison,  notamment pour des braquages, et au cours de nos discussions, j'ai compris que son histoire avait une préhistoire, et que, en quelque sorte, il avait vécu une autre forme d'enfermement avant l'expérience de la prison, il m'a raconté qu'à l'âge de 9 ans, il avait été placé dans le centre de redressement de Mercury.


Comment avez-vous fait pour les réunir et libérer leur parole?

C’est un film qui a mis cinq ans à se faire, donc il s’inscrit sur du long terme, avec l’idée de prendre le temps, pour qu’il y ait un rapport de confiance qui s’établisse pas à pas et puis surtout, ils avaient envie de raconter cette histoire-là (la réalisatrice les a réunis en juin 2018 dans une maison près de Frontenex, avec vue sur ce sommet de La Belle Étoile et l’ancien centre de Mercury, devenu aujourd’hui résidence immobilière), les sévices et les violences qu’ils ont subies sont multiples, il y a eu des maltraitances physiques, psychiques, sexuelles, des humiliations... la liste est longue.


  

Petite nature