SYNOPSIS : Reza, installé en pleine nature avec sa femme et son fils, mène une vie retirée et se consacre à l’élevage de poissons d’eau douce.Une compagnie privée qui a des visées sur son terrain est prête à tout pour le contraindre à vendre. Mais peut-on lutter contre la corruption sans se salir les mains?
Dans une région reculée d’Iran, un homme tente de résister à la corruption généralisée, jusqu’au moment où il doit choisir son camp: opprimé ou oppresseur. Implacable, glaçant et magnifique.
Bande à part, Isabelle Danel
Un Homme intègre ou la morale à l’épreuve, en Iran: le cinéaste Mohammad Rasoulov contourne la censure et met en scène la corruption en Iran. D’une habileté et d’une efficacité étourdissantes.
Le Monde, Thomas Sotinel
Le film ressemble à un numéro d’acrobate avec la censure, puisque Rasoulof jongle entre piques ouvertes et jeu de suggestions: revendiquer une opposition politique, tout en osant évoquerdes controverses jugées amorales (ambiguïté religieuse, consommation d’alcool, scènes d’intimité du couple)
Critikat.com, Alain Zind
La réussite d'Un Homme intègre réside dans la simplicité de sa narration dépourvue d'ostentation, dans la sécheresse de son montage et surtout dans la complexité du tableau que brosse le cinéaste.
Positif, Jean-Dominique Nuttens
Un Homme intègre se distingue aussi par son récit tendu, son suspense, son sens constant du paysage, des lieux et des visages, ses plans d'une belle fermeté. Un beau western d'Orient.
Les Inrockuptibles, Serge Kaganski
Filmer l’intégrité, sa rudesse pierreuse, sans que le personnage se transforme en insipide héraut du bien: tel est l’un des enjeux relevés haut la main par Mohammad Rasoulof.
Libération, Anne Diatkine
Un film qui a le courage de son personnage et de son réalisateur, et qui offre la réponse la plus cinglante à une corruption généralisée : celle de la beauté et de la liberté de création.
Dauphiné libéré, Jean Serroy
Un homme
intègre
Thriller, drame. Iran, 2017, 1h57
Mohammad RASOULOF
Présence d’Amir MOGHANI
enseignant-chercheur à l'INALCO
(Institut National des Langues et Civilisations Orientales
LE BALAI LIBÉRÉ
de Coline GRANDO
Documentaire, France, 2023, 1h 28,inédit à Troyes
SYNOPSIS : Dans les années 70, les femmes de ménage de l’Université Catholique de Louvain mettent leur patron à la porte et créent leur coopérative de nettoyage, Le Balai Libéré. Cinquante ans plus tard, le personnel de nettoyage de l'UCLouvain rencontre les travailleuses d'hier : travailler sans patron, est-ce encore une option ?
Le documentaire de Coline Grando permet de mettre en lumière une histoire peu, voire pas connue, en dehors de la Belgique, à savoir la lutte orchestrée par des femmes de ménage au sein même de l’université pour faire reconnaître leurs droits, licencier leur patron et mettre en place une autogestion qui aura duré 14 années (jusqu’à ce que l’université soit contrainte de faire un appel d’offres pour renouveler le contrat).
Sens critique, Renger
S’il faut saluer l’apport mémoriel du Balai libéré, Coline Grando signe avant tout une œuvre très réfléchie sur le plan technique et dans sa construction narrative. Le film peut paraître classique, alternant entre scènes de travail aujourd'hui et discussions entre plusieurs générations d'ouvrières, mais il file visuellement son dispositif avec beaucoup de finesse.
revuepolitique.be,Thibault Scohier
Récoltant la parole de deux générations de nettoyeuses, d'abord séparément puis dans un dialogue commun, la réalisatrice Coline Grando livre un documentaire nécessaire pour mieux comprendre l'évolution du rapport au travail et du capitalisme ces trente dernières années. Aujourd'hui, pour licencier son patron, encore faudrait-il savoir qui c'est… Un récit collectif classique sur la forme mais puissant sur le fond. Lavenir.net, Elli Mastorou
Coline Grando raconte l’histoire de l’expérience autogestionnaire de femmes de ménage belges, sur le site de l’Université Catholique de Louvain-La-Neuve. Un magnifique outil pour parler de la sous-traitance et de ses conséquences, toutes générations confondues. ATTAC France
En partenariat avec l’UPOP-AUBE Présence de Jean-Philippe MILESY
spécialiste de l'E.S.S. (économie Sociale et Solidaire) auteur de l’ESS: dynamique d’innovation et d’émancipation
LES BELLES
CRÉATURES
de Gudmundur ARNAR GUDMUNDSSON
Sortie: 25 septembre 2024
Drame, Islande, 2h 03, inédit à Troyes
Interdit - 12 ans
Synopsis : Interdit - 12 ans avec avertissement
Addi, 14 ans, est élevé par sa mère clairvoyante qui perçoit l’avenir dans les rêves. Il prend sous son aile Balli, un garçon introverti et en marge, victime de harcèlement scolaire. En l’intégrant à sa bande, ces garçons désœuvrés et livrés à eux-mêmes explorent la brutalité et la violence, comme seuls moyens d’expression et d’exister. Alors que les problèmes du groupe s’aggravent, Addi commence à vivre une série de visions oniriques. Ses nouvelles intuitions lui permettront-elles de les guider et de trouver leur propre chemin ?
Loin des paysages époustouflants qui habillent souvent les films islandais, Les Belles Créatures nous plonge dans la palette maussade d’un quartier de Reykjavik pour suivre les aventures de quatre adolescents qui font bande à part. Dans ce coming of age vif et cru, Gudmundur Arnar Gudmundsson explore avec finesse les méandres de la violence et de l'amitié.
Zone critique, Pauline Ciraci
La mise en scène tendue comme une corde est déployée dans un rythme qui ne se calme jamais, à l'instar de la violence — et fait surgir à chaque instant les émotions, celles d'une jeunesse perdue qui met toute son énergie en branle et compte sur l'amitié pour retrouver la confiance, essayer de sortir des abîmes pour devenir, envers et contre tout, des adultes apaisés. Servi par des jeunes acteurs éblouissants, Les Belles Créatures est un film édifiant, sans concessions, dont on sort tourneboulé comme après un passage dans une lessiveuse. France Info, Laurence Houot
Gudmundsson, doué d’un génie du récit dans l’avancée impressionniste, discrète et volcanique, réalise une œuvre incroyable d’utopie. Tout un art : faire un grand film doux sur la grande violence.
Libération, Camille Nevers
La singularité du film tient dans les questions précises que l’Islandais creuse délicatement. Sur la base d’un travail abouti avec ses jeunes acteurs, dont il tire des figures attachantes, il dépeint avec acuité une perméabilité entre violence et érotisme, agressivité et soin. Cahiers du Cinéma, Olivia Cooper-Hadjian
Présences possibles d’une représentante du CEMEA
et/ ou d’une critique de cinéma
PROGRAMMATION JANVIER à MARS 2025