Disparaissez les ouvriers_Extraits_Critiques
Disparaissez les ouvriers !

 « Je crois que c’est important d’aller voir ce qui se passe derrière les murs pour avoir d’autres clefs pour comprendre le monde que celles que nous imposent les médias. »

 

Née en 1961 à Nogent sur Marne, elle passe sa jeunesse à Marseille, étudie aux Beaux Arts. Des rencontres l’entraînent vers le théâtre et la danse. Costumière pendant vingt ans en France et au Québec, elle reprend le chemin de l’université en 2001 pour étudier le cinéma et réalise ses premiers films. Elle revient à Marseille en 2006 et fonde Garantisanspigeon en 2009.

 

Disparaissez les ouvriers co-réalisé avec Jean-François Priester, est son premier film de long métrage à sortir en salle.

 

Filmographie

Petites et grandes soustractions. 60 mn. 2008

Des instants. 52 minutes. 2004

Balade Corsaire. 26 mn 2006

Courts-métrages
Des Instants. Si t’ulls. Objets trouvés. Down and up. Mixage. 2001/2003

Christine THEPENIER

Né en 1958 à Paris, est opérateur du son depuis 1989. Il a travaillé à la prise de son, au montage et au mixage de nombreux films documentaires et de fictions. Il est aussi auteur et réalisateur de documentaires radiophoniques.

 SYNOPSIS

 

Durant plus de 140 jours, les ouvriers de Legré-Mante ont occupé « leur » usine, leader sur le marché mondial d’acides tartriques, pour dénoncer une liquidation frauduleuse, manifester leur colère et réclamer justice…

Ils n’ont rien obtenu de ce qu’ils demandaient et ont perdu aussi le procès en appel de la décision du tribunal de commerce qui avait prononcé la liquidation judiciaire.

Pourtant quand on voit l’état d’abandon des bâtiments et des ateliers, pas besoin de beaucoup d’explications pour comprendre dans quelles conditions travaillaient les ouvriers de Legré-Mante. Pas besoin non plus de beaucoup de preuves pour penser que cette fermeture était planifiée depuis longtemps et cela pour des questions de profit à court terme : en l’occurrence la vente du terrain idéalement situé face à la mer au pied du futur parc des calanques à Marseille.

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La réalisation du film s'est faite sans hiérarchie entre l'image et le son. Parti d'une production très modeste, le duo Christine Thépénier et Jean-François Priester, respectivement à l'image et au son, a véritablement essayé de travailler en laissant une importance égale à l'image et au son. C'est pour cela que Jean-François Priester est également crédité en tant que réalisateur.

 

Un pré-montage du film fut projeté à deux reprises au sein même de l'usine, pour que les ouvriers, leurs familles et les habitants du quartier puissent voir cette histoire. Ces événements ont permis à certains de découvrir ce lieu atypique, et à d'autres de comprendre les tenants et aboutissants de cette affaire juridique, économique et politique.

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ISKRA

ISKRA, société indépendante de production et de diffusion fut créée sous le nom de SLON au cours de l’automne 1968 à la suite de la production de Loin du Vietnam et A bientôt j’espère, deux œuvres collectives menées par Chris Marker, qui exprimaient la volonté de nombreux cinéastes du moment de participer plus directement aux enjeux politiques de l’époque.

«  Loin de l’humanisme de salon mais développant une logistique à taille humaine adaptée aux réalités mouvantes du terrain… Slon-ISKRA part toujours d’un état du social et du politique. Chaque sujet inventant alors la forme qui lui convient, celle que le sujet exige. Car ISKRA a ceci d’original qu’elle considère l’esthétique comme une politique, la forme comme une nécessité et une force. »

Bernard  Benoliel : Entre Vues

Jean François PRIESTER