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REVUE DE PRESSE

«Un ton neutre, détaché, que l’on a pu qualifier de bressonien ; une belle rigueur d’écriture pour décrire sans apitoiement ni sensiblerie, l’itinéraire de ce jeune révolté; Révolte contre la misère, contre le pouvoir, contre les idéologies dépassées. Un film douloureux, d’une grande tendresse, et d’une grande sensibilité.»  

Claude Bounicq  (Guide des films)

«De bout en bout, Le Rebelle est un film d’indignation dont la violence n’est que plus forte de se trouver intériorisée par la mise en scène…. Quelle émotion contenue dans la mort de  la mère et le départ de Nathalie enlevée en douceur «son bien», à ce frère qui ne peut pas produire un certificat de travail. Quelques instants de bonheur sur une plage du Nord passent comme un rêve, comme une rémission du destin. La société reprend ses droits. Elle a fait un prisonnier de plus. Dramatiquement, esthétiquement, moralement, Le Rebelle est un film admirable.»

Jacques Siclier (Le Monde 15/11/1980)

«Le Fric. La Pureté. Le film oscille constamment entre ces deux entités majuscules. La première image du film est une liasse de billets de banque ; la dernière, une route (le destin de Pierre bien sûr) qu’un fondu au noir fait disparaître inéluctablement. Le travail de Gérard Blain consiste précisément à rendre sensibles les figures symboliques qu’il peint. L’épure de sa mise en scène, les quelques flashes de brutalité féroce, parsemés ça et là, aboutissent à une émotion inhabituelle : la tendresse bouleversante des rapports entre Pierre et Nathalie par exemple.»

Pierre Murat ( Télérama 12/11/1980)

«L’émotion, la vraie, celle qui démarre profond en vous, émaille votre corps de fulgurances, puis s’étale dans la mémoire avec un goût de feu mal éteint, vous connaissez ? Je vous l’accorde : elle devient rare. Le cinéma d’aujourd’hui, faute de prétextes valables, la délivre au compte-gouttes. Alors prenons date : la voilà retrouvée, intense, splendide, captée à ses vraies sources, dans le dernier film de Gérard Blain, Le Rebelle

Gaston Haustrate (Cinéma 80 N° 263– nov.1980)

«S’il pousse un cri libertaire, Gérard Blain fait tout sauf un film politique. Il ne met pas en image une analyse politique dont les étapes conceptuelles seraient converties et orchestrées en nœuds dramatiques. Excluant toute concession au spectaculaire ainsi qu’à l’exotisme misérabiliste, il réalise au contraire un film authentiquement réaliste (on voudrait dire néo-réaliste ou plus précisément rossellinien).»

Ilan Slakmon (Positif n° 238 janvier 1981)

Synopsis

Propos de Gérard Blain