Tant qu'on a la sante_Extraits_Critiques

EXTRAITS CRITIQUES

Propos du réalisateur     « Je n’aime pas être bavard ;  j’évite au maximum les dialogues.»

Dans quel état vous met Cannes ?
Extrême fatigue.
Quel est le premier film que vous avez vu et où l'avez-vous vu ?
Un Harold Lloyd à l'école primaire.

D'où vient votre envie de faire des films ?
De Laurel et Hardy.

Un film un peu au-dessus de tous les autres ?
Il y en a tant sans relation entre eux.
Un livre que vous avez rêvé d'adapter ?
Le Bottin.
Vous tournez une suite. Laquelle ?
Les Pages jaunes.
A quoi êtes-vous sensible pendant la projection de votre film à l’occasion d'un festival ?
A la qualité de la projection.
Revoyez-vous vos films ? Pourquoi ?
Pour les restaurer.
Une scène que vous avez ratée ?
Je ne répondrai qu'en présence de mon avocat.
Une scène inoubliable ?Je ne veux pas aider la critique.
Un film qui vous donne envie de vous engager ?
Les Deux Légionnaires, de Laurel et Hardy.
Vos films ont-ils une nationalité ?
Oui, le slapstick
Un gros plan qui vous bouleverse ?
Chaplin à la fin de City Light.

Un travelling qui vous transporte ?
Un travelling bien calé.
Le dernier film qui vous a fait pleurer ?
Sur la route de Madison, du grand Clint Eastwood. Quel acteur regrettez-vous de n'avoir jamais filmé ?
Je ne me suis jamais posé et ne me pose toujours pas la question.
Une ville dans un film ?
Une ville imaginaire.
A quelle(s) critique(s) vous fiez-vous ?
Je ne me fie qu'aux artistes, pas aux critiques.
Pour lequel de vos films avez-vous un faible ?
Tous et aucun.
A quel stade de votre vie pourriez-vous envisager de ne plus faire de films ?
Dans la tombe.
Une chanson que vous n'avez jamais autant aimée que dans un film ?

Titine par Charlot.

Par quoi vos films sont-ils obsédés ?
Non mais dites donc, soyez polie !
Si vous étiez un peintre ? (Ou un musicien ?)
Je suis.
En 2040, le cinéma sera...
A sotte question, sotte réponse.
Pourquoi filmez-vous ?
Hélas, je ne tourne plus.
Le verre est-il à moitié vide ou à moitié plein ?
Plein !!!

Le 10/05/2010
Propos recueillis par Juliette Bénabent

À Cannes à propose du Grand amour projeté au Festival le 6/05/2010.

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"Être comique, c'est suspect ! Nous représentons un art mineur, méprisé ! Lorsqu'il s'agit de tourner un film dramatique, ou un film d'action, on déploie des moyens exceptionnels, on trouve normal de mobiliser des gens de qualité, des spécialistes des effets spéciaux, des cascadeurs... Lorsqu'il s'agit d'un film comique, c'est toujours trop cher, c'est de la folie ! On ne rencontre que des casseurs d'enthousiasme !

 

"Au music-hall, je faisais mon numéro avec une moustache, une veste trop grande, un pantalon en accordéon, jusqu'au jour où un directeur de cabaret m'a fait remarquer que je serais beaucoup plus drôle en smoking, comme Tino Rossi. Ce fut le déclic ! Un type en habit qui perd son bouton ou cherche à cacher une imperfection vestimentaire fait beaucoup plus rire qu'un type vêtu comme vous et moi et dont la manche de chemise est trop longue."

 

"Ce que j'ai appris sur le rythme des couleurs, des lignes, l'équilibre des noirs et blancs, le souci du cadre, a influencé tout ce que j'ai fait au cinéma. Et d'ailleurs, sur le plateau, mes croquis de personnages, des costumes, des décors, valaient mieux qu'un long discours."

 Entretien : Le Monde : 03/07/2010

 

« Un bon cinéaste comique doit tout montrer en images. Le son est nécessaire mais uniquement comme complément, comme support. Le comique de ce dialogue doit aussi exister mais quel malheur de traîner trente ans de comédie boulevardière. »

Art et Essai N°8 (1973)