Winter_s_bone_Propos de la réalisatrice
Winter_s_bone_Synopsis

PROPOS DU REALISATEUR

SYNOPSIS

EXTRAITS CRITIQUES

  

  

« Primée à Sundance et à Deauville pour Winter’s Bone, son second long métrage (le premier est inédit en France), Debra Granik s’impose par son originalité et sa maîtrise. Ce thriller haletant, qui baigne dans une lumière hivernale quasi onirique, nous mène au cœur des Ozarks, dans le Missouri où l’on croise des « trognes » digne du Délivrance de Boorman. On y trouve ce que le cinéma indépendant américain  peut (trop rarement) produire à son meilleur : un scénario fort, une mise en scène puissamment réaliste, une direction d’acteurs exceptionnelle. Dans le rôle principal de l’adolescente enquêtant sur la mystérieuse disparition de son père, la jeune Jennifer Lawrence, est une révélation. »

Positif N° 601 (mars 2011)

 

« Remarquable de bout en bout,, Winter’s Bone démontre une nouvelle fois que la famille reste le centre nucléaire  de questionnement du cinéma américain… Abrasif, d’une férocité douloureuse, ce deuxième long métrage de Debra Granik ne fait pas de cadeau en caressant les nerfs du spectateur à la râpe à bois… Adaptation d’un formidable roman de Daniel Woodrell, Winter’s Bone s’est vu légitiment récompensé en 2010, du Grand Prix du Jury à Sundance. Il ne reste plus qu’à espérer  qu’un distributeur consciencieux  prendra la peine de proposer  Down to the Bone, le premier film de Debra Granik, au public français. » 

R.H. (L’annuel du cinéma 2012)

« La souplesse que permet la caméra numérique et le réalisme des décors (les cours de ferme sont jonchées d'épaves automobiles, les personnages s'habillent dans les friperies) donnent une image précise et probablement exacte de la vie dans les Ozark. Cette sensation de réalisme n'est que la plate-forme de lancement du parcours qui mène Ree de l'enfance à l'âge adulte. Il ne sert à rien de décrire les épreuves qu'elle traverse dans son voyage par monts, vallées et marécages. Elles sont terribles et il faut une femme hors du commun pour les affronter. Une fois qu'on l'aura accompagnée au bout de cette nuit d'hiver, il sera temps de remarquer que peu de films donnent aux femmes cette place, cette liberté. »

Thomas Sotinel (Le Monde : 01/03/2011)

«Point de réel méchant ici (ou alors, seulement des méchants), mais une attention constante à l’inextinguible flux vital des hommes et des femmes : lorsqu’un vieux cow-boy rouillé se saisit d’un banjo, par exemple, qu’un soldat explique longuement, presque en chuchotant, à Ree pourquoi ce n’est pas une bonne idée pour elle de s’engager dans l’armée, ou qu’un enfant se met à faire du trampoline, en apesanteur. C’est dans cette patience opiniâtre et cette croyance dans les forces souterraines de la fiction que se dessinent, soyons-en sûrs, les premiers pas d’une cinéaste à suivre.»

Jacky Goldberg (Les Inrocks : 01/03/2011)


«réalité que montre Granik n’est ni un fantasme citadin ni un plaidoyer démago aux valeurs éternelles de la campagne. La brutalité de son image, associée aux soins délicats avec lequel elle brosse une douloureuse galerie de portraits (des comédiens chevronnés comme John Hawkes ou Sheryl Lee jusqu’aux inconnus aux regards brûlants), font de Winter’s Bone un film extraordinairement moderne, décrivant un monde, le nôtre, qu’on aimerait oublier et qu’il faut bien, de temps en temps, regarder au fond des yeux.»

 Bruno Icher (Libération : 02/03/2011)


«Winter's bone est à la fois un documentaire sur la vie de l'Amérique profonde du Missouri, un film d'action aux résonances parfois fordienne (l'inscription dans un paysage minéral, absence de conflit de générations au profit d'une dualité hommes/femmes, le clan de Thump Milton rappelant celui des Clanton dans My darling Clementine), un film noir où Ree devra aller jusqu'au bout d'elle-même pour briser le silence de ceux qui peuplent ces forêts du Missouri. Il est enfin un voyage initiatique, un conte scandinave sombre où l'héroïne, pour preuve du chemin accompli, ramènera les deux mains du père comme emblème de sa valeur et de son courage.»

Jean Luc Lacuve (Le Ciné Club de Caen)