Paris mon paradis

Paris mon paradis

SAMEDI 12 MAI 2012 (17 h)


BELLE EPINE

De Rebecca Zlotowski

France ; Date de sortie : 10/11/2010 ;  52 copies ; Inédit à Troyes

Scénario: Rebecca Zlotowski et Gaëlle Macé.

Images: Georges Lechaptois; Montage: Julien Lacheray 

Musique : Rob

Son: Mattthieu Descamps

Distributeur: Pyramide.

Avec Léa Seydoux (Prudence Friedmann), Anaïs Demoustier (Sonia Cohen), Johan Libéreau (Franck), Agathe Schlencker (Maryline Santamania).

Synopsis: Prudence Friedman a 17 ans. Soudain livrée à elle-même dans l'appartement familial, elle rencontre Marilyne, une frondeuse du lycée qui lui fait découvrir le circuit sauvage de Rungis, où tournent dangereusement grosses cylindrées et petites motos trafiquées.  Fascinée par la bande du circuit, Reynald, Franck et les autres, Prudence tente d'y gagner sa place, en essayant de faire passer sa solitude pour de la liberté.

REBECCA ZLOTOWSKI


Née en 1980 à Paris, Normalienne et agréé de Lettres, Rebecca Zlotowski entame des études de scénariste à la FEMIS  en 2003. C'est là que se tissent ses premiers réseaux de jeune cinéaste. Elle rencontre au sein de l'école Cyprien Vial - avec lequel elle coécrit le court métrage Dans le rang, lauréat du prix SACD à la Quinzaine des réalisateurs en 2006 - et Teddy Lussi Modeste, dont elle co-scénarisera, le premier long métrage en  2009,  Jimmy  Rivière.  A  la  sortie  de l'école, elle réalise par ailleurs le clip de Fifty Sixty pour Alizée (2007), avant de partager sa vie entre l'enseignement du cinéma à l'université Lyon 2 et l'écriture de scénarios. Son premier long métrage, Belle Epine est présenté en compétition à la Semaine de la critique du Festival de Cannes en 2010. Elle a reçu le prix Louis-Deluc du premier film.

EXTRAITS CRITIQUES


« Filmé dans une image dense, contrastée, électrique, Belle Epine se construit sur des moments, des sensations, des ambiances qui sont autant de miracles de justesse, de force, de sensibilité, sur les- quels plane  l'ombre  tutélaire  de  Maurice  Pialat. Cette grâce brutale se serait sans doute mieux portée sans le morceau de bravoure fantastique et explicatif qui clôt le film. Du moins existe-t-elle indéniablement ».

Jacques Mandelbaum (Le Monde : 9/11/2010)


« La première chose qui frappe à la découverte de ce premier long métrage, c'est la maîtrise de sa mise en scène. Rebecca Zlotowski a une manière à la fois brutale et douce de donner à voir ce que vivent intérieurement ou extérieurement ses personnages...Une grande cinéaste est née. »

Thierry Chèze (L'Express : 6/05/2010)


« Ce  qu'impose  presque  instantanément  Rebecca Zlotowski, c'est un regard : personnel, original, assumé. Sans volonté démonstrative, ses plans sont souvent d'une vraie beauté plastique, qui ne découle pas d'un sens du joli, mais d'un placement juste face à  ce qui est montré, d'un art de faire dire aux images ce qui n'est pas formulé dans le dialogue. »

N.M. (Annuel du cinéma 2010)


« A dire vrai, cela faisait longtemps que l'on n'avait pas vu un premier film cherchant à ce point, par- delà le "réalisme social", à affirmer la puissance du fantasme et de la fiction. »

Patrice Blouin (Les Inrockuptibles)

PROPOS DE LA REALISATRICE


« Quand on fait un film, on doute de tout, on a peur de ne pas être aimée... Quand la critique vous regarde, c'est une grande chance et comme un rendez- vous d'amour ».


« Même si Pialat construit des émotions qui ne me sont pas toujours familières, l'hystérie ou le dysfonctionnement familial, j'y reconnais peut-être une apparente désinvolture dans les enjeux dramatiques du scénario et une attention aux corps, avant le cadre. Un cinéma de tropismes. Je ne sais pas ».


« Belle épine n'est pas seulement le portrait d'une jeune fille, mais le portrait d'une fugue, d'une aven- ture et d'une certaine vitesse propres à la jeunesse. »


« Au départ, je voulais que ce soit un film de jeunesse, d'envie, de vitesse, de transgression. Pour moi, le vrai sujet serait à chercher là, et le sujet inconscient serait l'effacement, la disparition ou le deuil. L'adolescence n'était pas un sujet de cinéma pour moi. »