Puisque nous sommes nés

Vers le HAUT

Jean-Pierre DURET

et

 Andrea SANTANA

Né en Savoie, en 1953, dans une famille de paysans, Jean-Pierre Duret a débuté dans le monde du théâtre puis du cinéma au côté d'Armand Gatti. Ingénieur du son, il a travaillé en particulier avec Maurice Pialat, Jean-Marie Straub et Danièle Huillet, Claude Chabrol, Jacques Doillon, Agnès Varda, Arnauld Despallieres, Andrzej Wajda, les frères Dardenne,  Alain Resnais.


Filmographie :

Un beau jardin, par exemple (1986)

Les jours de la lune  (1990 ; Fiction).

Romances de Terre et d’Eau  (2001)

Le Rêve de São Paulo (2004)

Puisque Nous Sommes nés (2008)

Se battre (2014)


 Née dans le Nordeste, au Brésil en 1964, Andrea Santana, architecte et urbaniste de formation, a coréalisé avec son compagnon J.P. Duret Romances de Terre et d’Eau, Le Rêve de São Paulo et Puisque Nous Sommes Nés.

Ces trois documentaires plus Un beau jardin, par exemple ont été édités  dans un coffret de 2 DVD intitulé « Un autre Brésil » par Documentaire sur Grand Ecran.

Leur dernier documentaire Se battre, sorti en mars 2014, vous sera présenté dans le cadre du Mois du film documentaire en novembre prochain.

PROPOS de J.P. Duret et A. Santana :


« Ce film n’est pas le portrait misérabiliste ou angélique de la pauvreté et de la violence au Brésil. Il nous raconte une histoire universelle, celle de deux enfants qui cherchent à trouver leur place dans un monde d’adultes. Ils savent que là où ils sont nés, il n’y a pas d’avenir possible… C’est un film à l’affût, un film de guetteur. Nous sommes là, à deux, nous ne faisons jamais d’interview. La caméra voudrait elle aussi chausser ses semelles de vent et ne jamais rien prouver mais éprouver, ne jamais s’arrêter de ressentir en fouillant les visages, en scrutant les yeux, comme dans les westerns de Sergio Leone. La preuve de confiance est dans cette intimité où ils s’abandonnent parfois. Ce qui bouillonne en eux est l’empreinte d’une humanité qui nous est commune, qui nous relie à eux, qui nous est indispensable. »

http://www.puisquenoussommesnes.com/

SAMEDI 17 MAI : 20 h 30


PUISQUE NOUS SOMMES NES

Documentaire de Jean-Pierre Duret et Andrea Santana

(France/Brésil ; 2008 ; sortie en France : 4/02/2009 ; 1 h30 ; VOST ;  inédit à Troyes)

En présence des réalisateurs

Synopsis


Dans une station service du Nordeste du Brésil, deux adolescents, Nego et Cocada, cherchent à travailler par tous les moyens. Entre espoirs et désillusions, ils s’attachent à trouver un sens à leur vie.

EXTRAITS CRITIQUES


« Jean-Pierre Duret et Andrea Santana jouent sur l’apparente transparence de l’image documentaire. Ils traînent leur caméra dans la poussière des chemins, les broussailles, la boue d’une porcherie, les sacs plastique d’une décharge, comme pour livrer une vision brute de ce qu’ils observent. Pourtant, ils s’éloignent du récit univoque qu’offre en général le compte rendu journalistique. Ils nous livrent leur pressentiment : celui qu’une vie espérée, imaginée, attendue, qui court sous le flot des actions plus immédiatement perceptibles, cette vie-là, invisible et impalpable, peut aussi imprimer la rétine de la caméra documentaire. »

Lætitia Mikles (Positif N° 576 ; février 2009)


« Il y a quelque chose d’éminemment universel dans le film, pourtant très « brésilien ». Ce n’est pas tant la misère qui frappe ces enfants qui sont les héros du très beau film de Jean-Pierre Duret et Andrea Santana, et qu’on aurait pu croiser sur un garage similaire au Nigéria, aux Philippines ou, sous une autre forme, un autre désespoir, dans une de nos banlieues. Non, ce n’est pas la misère, c’est le fossé qui sépare cet univers là du champs politique. »

Pierre Haski (Rue 89)


« Pour ne rien cacher au lecteur, Puisque nous sommes nés a l’apparence d’un miracle. Inextricablement liées l’une  à l’autre, la partie écrite du film (des dialogues dont on ne sait de quelle patience de guetteur ils sont le fruit) et la partie documentée (la fabrication à la main de briques en terre séchée) font de ce film un objet absolument unique, de surcroît magnifiquement filmé et cadré, dont la mise en scène-son amplitude- devrait conduire à repenser les rapports entre fiction et documentaire. »

Roland Hélié (Les Fiches du cinéma)