EXTRAITS CRITIQUES
Violence brute et burlesque, proche du cinéma du Japonais Kitano, et plans d’une grande beauté graphique. La nature, douce, et la ville, sauvage: tout séduit dans ce Bonnie and Clyde kazakhe et mélancolique.
Guillemette Odicino, Télérama
Un conte poétique du bout du monde, raconté avec délicatesse et douceur. Dans d'immenses espaces, aux confins de la Russie et de la Chine, une jeune femme, Saltanat, va devoir plonger dans l’univers de corruption, violent et crapuleux de la ville. Tourné avec peu de moyens, sur un rythme méditatif, le film fait référence à Albert Camus, avec des images issues de la grande époque du cinéma russe: champs ondulants sous le vent, rues boueuses sans fin, visages marqués par la vie. Un film qui instille une paix née de la beauté des images. Retenez le nom d'Adilkhan Yerzhanov. On reparlera de lui.
François Forestier, L’Obs
Au cœur de son travail: des individus, seuls contre tous. Le réalisateur du Kazakhstan illustre la corruption des institutions et leur abus de pouvoir dans des films indépendants et engagés, selon le dogme du «éma partisan» dont il est l’un des fondateurs.
Mina Ighnatova, arte.tv
La corruption est au centre de La Tendre indifférence du monde... Ce n'est donc pas tant la corruption par le seul argent, même s'il est au centre du processus, que dénonce La Tendre indifférence du monde. Le film pointe la nature foncièrement corruptible d'individus "indifférents" à la probité des autres. Pessimiste, le film n'en demeure pas moins baigné d'une lumière solaire qu'illumine la très belle Dinara Baktybayeva, comme pour nuancer une noirceur profonde.
Jacky Bornet, Culturebox - France Télévisions
La tendre indifférence du monde aurait pu se cantonner à une critique sociale et politique d’un pays rongé par la corruption et la pauvreté, telle qu’on l’a souvent vue dans le cinéma des ex-pays soviétiques… Si la représentation du Kazakhstan cède à une profonde mélancolie, le cinéaste se surprend à ponctuer son récit de véritables éclats de rires. à ces moments, le film se pare d'une théâtralité joyeuse et optimiste.
En réalité, Adilkhan Yerzhanov fait un film sur la création artistique, et particulièrement picturale. Le réalisateur propose une mise en scène soignée, précise, où ses comédiens s’intègrent avec douceur et naturel.
Tout le film se transforme en un magnifique hommage à la création artistique. On est surpris de voir les références à la littérature ou au cinéma français aussi nombreuses... Yerzhanov ne fait pas un film sur son pays, mais un chant d’amour tout entier offert à l’universalité de la poésie.
Laurent Cambon, aVoir-aLire.com
Le film du kazakhe Adilkhan Yerzhanov brille par son habileté à envelopper son sombre récit d’une douceur et d’une beauté frappantes. La Tendre Indifférence du monde est un récit lumineux, dont l’amertume s’équilibre harmonieusement avec l’exquise beauté formelle, appuyée par l’emploi de références littéraires et picturales. Une vision tant dénonciatrice que séduisante à suivre de très près.
Michaël Patin, Première
Tant pis si le film se perd parfois dans des sous-intrigues pas forcément utiles, légitimes ou même tout simplement maitrisées, et que l'esthétique léchée prend sensiblement le pas sur l'histoire (simpliste il est vrai): l'important ici, c'est l'ivresse que peut apporter la beauté bouleversante d'une vraie expérience de cinéma sensorielle, à l'univers aussi riche et sublime que ses personnages sont furieusement attachants et empathiques. Un bijou de poésie et de grâce tout autant qu'il est un vrai film d'artiste, tout simplement.
Jonathan Chevrier, Fucking Cinephiles
Synopsis
Propos du réalisateur