04-02-Soy Libre synopsis
04-04-Soy libre_Entretien avec la réalisatrice

Le portrait est d’autant plus impressionnant que la rébellion d’Arnaud contre son sort et contre la société se fond dans une autre rébellion: son désir de fuite et sa rage plus ou moins contenue est celle de toute une génération, la jeunesse avec laquelle il manifeste dans les rues de Lima, s’attaquant frontalement à un monde qui ne veut pas d’elle. Arnaud se sentait rejeté par la France; il lui aura fallu ce voyage pour découvrir peut-être qu’il n’est pas seul.

Cahier du Cinéma, Louis Seguin

Pour son premier long-métrage, la documentariste Laure Portier écrit le roman cabossé de son frère en rupture avec la société et se rêvant ailleurs.

Les Inrockuptibles, Murielle Joudet


Le premier long-métrage de Laure Portier, Soy Libre, n'est pas un film que l'on reçoit facilement. De par sa nature, il pose un certain de nombre de questions. Le projet de la cinéaste est en soi complexe: faire le portrait d'un adolescent sur plusieurs années, avec tous les problèmes que pose cette compression du temps long. [.]

Le portrait d’Arnaud émerge peu à peu d’une accumulation de fragments de vie, ménageant de multiples recoins au personnage pour échapper à cette mise en boîte. Par son montage très habile, joignant des images tournées par la cinéaste à des selfies du garçon, le film donne à voir la fuite en avant d'un jeune homme: le cœur lourd de nombreux traumas affectifs, Arnaud est emporté dans un mouvement qui le mène jusqu'à une vie de hobo (clochard) au fin fond du Pérou.

Critikat.com, Bastien Gens

Laure Portier [...] évoque la solitude impitoyable imposée par une vie en dehors des clous sociaux – qu’elle relie à celle subie par les personnes âgées isolées, lors de ce moment bouleversant où Arnaud rend visite à celle qu’on imagine être sa grand-mère, physiquement très diminuée et livrée le plus souvent à elle-même – et ne perd jamais des yeux l’incertitude et la peine, ce qui donne au film sa justesse.

Les dessins d’Arnaud, présentés ponctuellement durant le film, parachèvent la quête artistique visant à capter son évolution intérieure, lui qui finira par réussir à conjurer sa solitude en fondant une famille au Pérou. Le film nous laisse alors sur un sentiment d’espoir qui n’apparaît pas de trop, restant fidèle à l’individu indocile mais innocent dont il dépeint le monde.

Goodtime-webzine.com, Hugo Palazzo

En matière de documentaires on distingue souvent les films sur (un sujet, une personne.) des films avec (celle, celui ou ceux que l'on filme). Soy libre appartient résolument à cette seconde catégorie, hostile à tout abus de pouvoir et prête à accueillir le spectateur sans aucun embarras dans ce qui est, en l’occurrence, bien plus qu’un simple film de famille: une authentique œuvre de cinéma.

Télérama, François Ekchajzer

Synopsis

Entrerien avec la réalisatrice

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