GUILLERMO   QUINTERO

Guillermo Quintero est documentariste, programmateur de cinéma latino-américain et ancien journaliste reporter d'images. Pendant plus de 3 ans, il a couvert l'actualité en France et en Europe. Depuis 10 ans, il est membre de l'association Le Chien qui Aboie qui promeut le cinéma colombien et latino-américain en France. Il a débuté sa carrière de réalisateur et producteur avec la production de son premier film documentaire,Homo botanicus.Río Rojoson deuxième film.

Une séquence au début du film montre une famille qui habite la région. La mère lave les vêtements, tandis que ses enfants se baignent et jouent dans la rivière. C'est une belle scène qui transmet l'intimité - entre les uns et l'environnement qui les entoure. L'un des enfants est Oscar, un jeune homme qui est l'un des trois personnages suivis dans le documentaire. Les autres sont une vieille dame nommée Doia Maria, et un homme qui vit avec elle, appelé Sabino.

Leurs relations ne sont pas claires. Pourraient-ils être grand-mère, père et fils ? Ne sont-ils pas des membres de la famille mais simplement des habitants de la même région ? Le réalisateur choisit de nous le demander, alors que sa caméra traverse les rituels bucoliques de leur vie quotidienne où le son de la nature est plus proéminent que celui d'eux-mêmes. Une réalité pacifique qui chaque jour est de plus en plus perturbée par les complexités qu'elles ont engendrées, par le nettoyage ciblé des terres boisées et le tourisme non réglementé.

Soundsandcolors.com, Oleno Netto

Le contexte

La Colombie, après la signature de l’accord de paix (2016) mettant fin à la guérilla des Farc, dans une des plus belles régions de l’Amazonie, la Serranía de la Macarena, une région protégée jusque-là.

L’enjeu

L’arrivée des touristes, mais aussi les projets pétroliers et la déforestation (intense) pour ouvrir des terres à l’élevage et à la culture intensive: c’est toute la région qui est menacée.

Les personnages

Un couple d’autochtones qui ont toujours vécu là, dans cette forêt qui leur offre tout ce qui est nécessaire à leur vie, et un adolescent, qui lui aussi vit en harmonie avec la nature mais qui est attiré par la ville et ses plaisirs. La dernière séquence du film se passe d’ailleurs dans une boite de nuit.

Festival: Cinéma du réel, Paris, 2023.

Dossier de presse CNC, Amélie Dubois

Le deuxième documentaire contemplatif de Guillermo Quintero, Rio Rojo, offre une exploration discrète de la relation complexe entre l'humanité et l'environnement, et le déséquilibre croissant causé par la déforestation et le tourisme dans les zones reculées. Tel est le cas du  mythique « Rio Rojo » - également connu sous le nom de « rivière aux sept couleurs », considéré comme l'un des plus beaux du monde - et ses environs, situé dans le nord de l'Amazonie colombienne.

SYNOPSIS

Dans la Serranía de la Macarena, au nord de l’Amazonie colombienne, se trouve Caño Cristales, une rivière mythique qui coule au milieu de la forêt, aussi appelée la « rivière des sept couleurs ». Oscar, sa grand-mère Doña María et l’indien Sabino vivent paisiblement dans la région, en communion avec la nature. Mais cette zone, un temps préservée par le conflit avec les FARC, est aujourd’hui victime de sa beauté et menacée de disparition par l’arrivée de nouveaux visiteurs…