La rivière se défend contre l’avidité des hommes.Río Rojo(La Rivière Rouge)est un film de Guillermoqui, à travers le mythe de la création de la rivière Caño Cristales, racontecelle-ci a fait partie du flux de l’histoire de la région et du pays. La violence,morts et la réconciliation ont marqué la relation des communautés qui y vivent. Ainsi ont-elles généré un sentiment d’appartenance ancestral, une relation de compagnie avec le territoire, supportant à elles seules l’isolement et la solitudel’État, le conflit armé et, après la signature des accords de paix, la voracité des multinationales.
La Rivière Rouge (.) sert de rappel poignant aux défis sociaux et écologiques pressants qui touchent actuellement de nombreuses régions du monde. Comme Quintero l'a déclaré dans l'introduction vidéo du film, la perte de l'Amazonie est la perte d'un rêve. Son film documentaire poétique offre au public l'occasion de réfléchir à l'équilibre délicat de la nature et de la société avec subtilité et affection.
Soundsandcolors.com, Oleno Netto
Le réalisateur Guillermo Quintero fait face à l'histoire avec une tranquille audace : il n'a pas peur de nous montrer les contradictions et la lenteur d'un monde magnifique et non contaminé qui semble voué à l'extinction mais qui préserve, malgré lui, la clé de la survie. Un film anthropologique, politique et environnementaliste, également capable de devenir une formidable fenêtre d'où ceux qui visitent ces lieux, pourront dire qu'ils y ont été. La légende est racontée à travers une voix off, comme toutes les voix de ce film. Le réalisateur avait l'intention d'utiliser la technique de l'asynchronisme sans que cela n'affecte le moins du monde la vraisemblance et la puissance des images.
Panorama du cinéma brésilien.com, Nicolás Garzón Ortiz
Ce reportage, qui a nécessité près de quatre années de tournage, a interpellé la trentaine de spectateurs présents, ravis en fin de séance de pouvoir échanger avec le réalisateur sur différents sujets, tels les FARC, la déforestation en Amazonie colombienne, ou encore l’impact du tourisme sur un site exceptionnel.
letélégramme.fr finistere, Rosporden
Un film calme, lent même, avec beaucoup d’images de paysages qui recherchent une beauté plastique incontestable. Une dominante: l’eau. La rivière bien sûr, des cascades, des plans d’eau où l’on se baigne. Dans l’incipit une légende de la naissance de cette rivière qualifiée de «belle du monde». Un film nécessaire. Même s’il ne propose pas de manifestations tonitruantes ni de slogans ou de mots d’ordre révoltés, il s’agit bien d’une protestation, d’une revendication de survie, face aux menaces qui pèsent sur l’avenir de l’Amazonie colombienne et la vie si proche de la nature des Indiens qui ont toujours vécu là.
dicodoc.blog, le cinéma de A à Z
De paysages, d'actions quotidiennes des protagonistes et un plan sonore, fait de sons de la nature, mais aussi de voix off, (en fait les mêmes personnages vus agissant mais sans parole) donnent voix aux dialogues et aux réflexions), mais aussi des sons radio, des dialogues à distance, des interférences télévisées. Le seul personnage à être pris en direct, est le président Santos, lors d'une visite près de la réserve naturelle de Macarena. Le film, bien qu'il se déroule lentement et inexorablement comme un anaconda (Dieu de la rivière selon un personnage du film), montre des scènes d’un impact narratif et descriptif remarquable, ainsi que certains détails inhabituels. Efficace, l'image du soldat de la Garde nationale devant une fresque qui dépeint les beautés du Rio Rojo : la coexistence visuelle est choquante. Scènes sous-marines magiques: l’une dépeint le jeune Oscar Aguirre nageant dans la rivière semblant voler et revenir au liquide amniotique maternel évoqué par la légende. Le plan audio consiste en une prière chorale: l'écho des voix transforme le lit de la rivière en murs d'une église : l'association est immédiate : le Rio Rojo est un temple sacré pour les indigènes.
Taxidrivers.it, Angelica Alemanno
Pitch commercial
EXTRAITS CRITIQUES
Synopsis