12h08_3
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Synopsis :

Tout le pays a regardé en live à la télévision les foules en colère forçant le dictateur roumain Ceausescu à quitter Bucarest en hélicoptère.
Dans une ville paisible à l’est de la capitale, seize ans après ce jour historique, le propriétaire d’une chaîne de télévision locale demande à deux invités de partager leurs instants de gloire révolutionnaire. Le premier est un vieux retraité, Père Noël à ses heures ; l’autre, un professeur d’histoire qui vient de dépenser tout son salaire pour éponger ses dettes de boisson. Ensemble, ils vont se remémorer le jour où ils ont envahi la mairie en criant : « À bas Ceausescu ! »
Mais les téléspectateurs, qui interviennent au téléphone, réfutent les prétendus faits glorieux de ces héros : peut-être étaient-ils en train de se saouler au bar ou de préparer Noël, plutôt que de jouer les rebelles dans les rues ?

A l’est, du nouveau

Jusqu’à une date récente le cinéma roumain nous était connu au travers des films du grand Lucian Pintilie, dont MK2 a eu la bonne idée de sortir un coffret de DVD contenant L’Après-midi d’un tortionnaire, La Reconstitution, Trop tard et Terminus paradis.


L’année 2007 a  mis sous les feux des projecteurs le film  du réalisateur roumain Christian Mungiu  Quatre mois, trois semaines et deux jours (Palme d’or au Festival de Cannes et , Cheval de bronze du meilleur film au Festival de Stockholm)est passé en son temps au Ciné-City. Qualifiée d’œuvre ‘’sordide’’ par l’Osservatore Romano, le journal du Vatican, le film a reçu en France le Prix de l’Education Nationale, ce qui lui a valu d’être édité sous forme de DVD pédagogique à destination des collèges et lycées.

 Toujours en 2007 et toujours à Cannes, la Roumanie s'est distinguée dans la catégorie ''Un certain regard'' grâce à California dreamin du jeune réalisateur Christian Nemescu., mort l’année dernière dans un accident.

Dans cette même catégorie, Le film de Cristi Puiu, La Mort de Dante Lazarescu  avait déjà été primé en 2005.

En 2007 encore, La Lampe au chapeau, le court-métrage de Radu Jude a remporté aux Etats-Unis le premier prix des films étrangers au Sundance Festival.

Ajoutons à cela, qu’Hollywood délocalise dans les locaux de   la société roumaine Media Pro Pictures, baptisé d’ailleurs ‘’Hollywood-Est’’. C’est ici que Coppola a tourné son dernier film, L’Homme sans âge, (au Ciné-City le 31 mars) adapté d'une nouvelle de Mircea Eliade

 Avec cette arrivée en force sur nos écrans (du moins parisiens) de ces films en provenance de Bucarest,  l'Association Pierre Chaussin se devait de vous faire apprécier à sa juste valeur la vitalité et l'originalité de ce cinéma roumain d'aujourd'hui. Rendez-vous donc à  12h.08 à l'est de Bucarest.

CORNELIU

 PORUMBOIU

) Un voyage à la ville (2003) et Le Rêve de Liviu (2004) lui valent de nombreux prix, dont celui de la Cinéfondation à Cannes en 2004 pour Un voyage à la ville.

 

Présenté au Festival de Cannes 2006, présidé par Jean-Pierre et Luc Dardenne, dans la section Quinzaine des Réalisateurs, 12h.08 à l'est de Bucarest est récompensé par la Caméra d’or, remise chaque année à un premier long métrage, toutes sections confondues.

«Les évènement dont débattent les personnages de 12h.08 à l'est de Bucarest remontent à 1989. Nicolas Ceaucescu est au pouvoir en Roumanie depuis 1974, à la tête d’un régime dictatorial. Mais après la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989, des centaines de manifestants défilent à la mi-décembre à Timisoara. La Securitate (la police politique roumaine) tire sur la foule faisant plusieurs morts. Le 22 décembre à 12h.08, alors que l’armée s’est rangée aux côtés des manifestants, le couple Ceaucescu est évacué par hélicoptère. Le 25 décembre, ils seront condamnés à mort par un tribunal militaire et exécutés le jour même. De nombreuses interrogations subsistent sur l’ensemble de ces évènements, qu’il s’agisse de l’implication du KGB et de la CIA ou du rôle joué par les médias : les téléspectateurs du monde entier découvrent les images d’un charnier composé de victimes de la Révolution, mais on apprit plus tard qu’il s’agissait d’un montage et d’un faux.»

A lire : le dossier très complet avec entretien du réalisateur sur www.allocine.fr

Né en 1975 à Vaslui en Roumanie.

Après des études  dans une école de commerce il rentre à l’université nationale de théâtre et de cinéma de Bucarest, où il obtient en 2003 un diplôme de réalisation. Il réalise huit courts métrages dont les trois derniers : Autant en emporte le vin (2002