Barakat_3

Propos de Djamila SAHRAOUI

«Le film montre la violence quotidienne qui pèse sur les femmes. Je suis convaincue que la violence de la guerre des années quatre vingt-dix est aussi liée à la violence des rapports sociaux, et donc à la violence que la société exerce sur les femmes… Il faudra qu’un jour les hommes prennent conscience du tord qu’ils se font à eux-mêmes, en se privant d’une moitié de la population.»

Barakat ! ça suffit !

«suffit la violence qui gangrène cette société. La génération actuelle, celle de la guerre civile a hérité de la violence de ses parents, celle de la la guerre de libération, comme Amel hérite du révolver de son père.L’histoire de ce pays a toujours été violente, on se remet à peine d’une guerre qu’il y en a une autre qui commence. Il est temps d’arrêter le cycle.»

«Il y a un travail de justice et de mémoire à faire. Il faut raconter et expliquer le passé pour pouvoir le digérer et passer à autre chose.. Il faut juger les coupables. Ce sera encore plus dur avec cette guerre qu’avec la précédente : lors de la guerre d’indépendance il y avait un ennemi désigné, l’armée française, il y avait une cause juste, l’indépendance. Là c’était les algériens contre les algériens. Ce sera long et difficile...»

Retour revue de presse