———————————— REVUE DE PRESSE ————————————
Avec BARAKAT !, sa première fiction, la cinéaste Djamila Sahraoui, auparavant documentariste (ALGERIE LA VIE QUAND MEME, ET LES ARBRES POUSSENT EN KABYLIE) ne s’attaque pas à un sujet facile : les violences islamistes en Algérie durant les années 90.
Ce qui aurait pu donner lieu à un pamphlet manichéen se révèle être un voyage émouvant et un portrait de femmes subtil...Aux côtés des extrémistes voulant réduire la femme à l’état d’objet subsistent un enfant et un vieil homme, qui, en refusant la violence de leurs congénères, sont un véritable pont vers l’espoir et un moye pour Sahraoui de sceller son propos avec une force implacable. Engagé et poétique, BARAKAT ! s’imprime fermement dans la mémoire du spectateur.
Aurélien Allin (MCinema.com)
«Algérie, dans les années 1990." Le carton tout au début du film a prévenu, Barakat ! revient sur cette guerre dont l'histoire n'a pas encore été écrite mais dont la fiction s'est déjà plusieurs fois emparée.
Djamila Sharoui, cinéaste algérienne, veut, en ce premier long métrage, montrer ce que ces années ont fait aux femmes. Elle en a choisi deux, une jeune médecin, Amel (Rachida Brakni), qui part à la recherche de son mari journaliste, et une ancienne combattante du FLN, Khadidja (Fettouma Bouamari). En posant ainsi ses jalons comme autant de notes de bas de page, en laissant un moment croire que ses deux héroïnes sont avant tout un échantillon représentatif de l'histoire des femmes algériennes, Djamila Sharoui inquiète...Mis en scène très simplement, avec un grand respect pour ses excellents interprètes, Barakat ! finit par évoquer très justement une grande tristesse , à peine teintée de colère.»
Thomas Sotinel Le Monde (14/09/2006)
«Frontal, engagé, il (le film) est le vif portrait d’une Algérie contemporaine.»
Vincent Thabourey POSITIF
«Des champs de citronniers en villages figés dans la stupeur des attaques armés, Barakat ! Égrène les plans de l’Algérie de toujours, une terre agricole écrasée de soleil. Ce retour au naturalisme aère le film, dont le caractère salvateur n’empêche pas une certaine maladresse : solder le passé, faire table rase de la violence, le tout au cri rageur d’un ‘’Barakat !’’ (‘’ça suffit !’’). Derrière ce réquisitoire, Djamila Sahraoui dresse le portrait des femmes victimes de l’étau patriarcal. C’est cette ligne claire, courant dans le cinéma algérien depuis l’emblématique Charbonnier de Mohamed Bouamari, que Barakat ! Renouvelle, téléscopant le destin de l’Algérie et de ses porteuses de libations.»
Libération (13/09/ 2006)