Synopsis
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 EXTRAITS CRITIQUES


 « ‘’Louise avait été enfant puis, à son tour, bien plus tard, elle avait eu un enfant’’. En commençant dès lors à relater trois moments de l’existence mélancolique d’une femme en apposant filiation, affection et maternité, Laure Marsac donne le ton de ce 4ème morceau de la femme coupée en 3. La douceur est ainsi l’adjectif qui sied le mieux à ce film car des personnages à la construction des plans en passant par la musique originale, tout se joue en douceur, doucement, langoureusement, longuement…. Si la première partie est formellement et narrativement très réussie, les deux suivantes sont moins convaincantes malgré le souci de donner d’autres temps (celui de l’attente pour la séquence du parking et du souvenir à reconstruire pour les scènes avec la mère dans la voiture) à la durée du film. Il n’en reste pas moins que ce premier long métrage d’une comédienne rare est prometteur et ouvre un nouveau genre cinématographique qui sera sans doute la pierre de touche de la jolie Laure : le film doux. »

Carole Wrona : (kriticat.com)

«... C’est là que le film est admirable, dans sa qualité d’écriture (cinématographique, j’entends) : il fait constamment semblant d’être sur le point d’avancer des explications (psychologiques par exemple), de nous dire pourquoi Louise est comme elle est – parce qu’un accident ou un traumatisme dans l’enfance l’expliquerait, etc. –, mais il ne nous donne jamais ces raisons, il ne se passe jamais rien, tous les obstacles s’effacent les uns après les autres devant Louise, la vie lui sourit, mais l’inquiétude demeure. Il n’y a pas de raison à ce que Louise soit inquiète, ou plutôt, rien n’est plus inquiétant peut-être que l’absence de raisons à ces choses, et c’est sans doute pourquoi Louise est comme elle est, et le film si touchant, proche, affectueux. »

J.B. Morain : (Les Inrockuptibles N° 588 ; 07/03/2007)

« Louise, c'est un verre en cristal sur le point d'éclater. Pas une héroïne, juste une femme, aimante, aimée, mais seule, confrontée à la résistance des objets, à la violence symbolique du monde qui l'entoure. Et la voiture, en plus d'être, comme chez Kiarostami, le cadre parfait, et l'objet cinématographique idéal, est ici, symboliquement, le miroir de ses contradictions. Cocon protecteur, instrument d'autonomie, c'est aussi l'emblème par excellence de la société industrielle individualiste et de sa brutalité... La cinéaste creuse en profondeur le temps de l'attente, extrait de la durée la vérité d'un personnage dont le masque se décompose petit à petit. Pour autant, et c'est là son grand talent, elle n'inflige aucune pesanteur. De brèves rencontres, encore captées avec acuité et drôlerie, rythment cette attente qui n'est interminable, du coup, que pour celle qui la subit. »

Isabelle Regnier (Le Monde; 06/03/2007)

«compte est bon: mis bout à bout, les trois morceaux composent un moment de cinéma plus dense qu'il n'y parait. Par courtes séquences, la cocasserie, l'inconséquence et l'égocentrisme se trouvent commués en moments de grâce fragile, où tendresse et gaucherie pactisent pour former un portrait de femme aux prises avec un quotidien qu'elle s'efforce d'assumer, tout en le redoutant. »

Gille Renault (Libération ; 07/03/2007)

«un petit film fort singulier, interprété et signé par une actrice rare, Laure Marsac. Une sorte de triptyque personnel sur la manière de conduire une auto mais aussi et surtout sa propre vie. La réalisatrice traite son sujet en toute liberté, s’attachant à décrire une femme divisée… La démarche rappelle de loin l’analyse psy, mais sans lourdeur aucune. Au contraire la réalisatrice trouve une forme de légèreté vaporeuse, propose une élégante divagation, au parfum de douce mélancolie. On est joliment transporté et c’est ce qu’on attend du cinéma.»

Jacques Morice (Télérama 10/03/2007)

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Propos de la réalisatrice