No Land's song_Synopsis
No land's song_Propos du réalisateur

Ces séquences qui mettent aux prises une jeune compositrice et chanteuse décidée à monter un concert féminin à Téhéran, au moment où le pouvoir présidentiel va passer de Mahmoud Ahmadinejad à Hassan Rohani, et le responsable chargé de délivrer l’autorisation nécessaire, donnent à ce film, par ailleurs souvent joyeux, une gravité et une puissance qui le hissent au-dessus du commun des documentaires.

Sans ces paroles volées à un interlocuteur qui détient les clés de la création (alors qu’il n’a lui-même jamais rien créé), No Land’s Song ne serait qu’une variante de ces innombrables films, fictions, comédies musicales, documentaires, qui décrivent les tourments d’un groupe d’enthousiastes devant vaincre l’adversité pour faire de la musique.

  EXTRAITS CRITIQUES


Passionnant.

Thomas Baurez, StudioCiné Live

 

Instructif et émouvant, le film raconte l'histoire d'une révolution aussi discrète qu'essentielle : ce qui s'y profile, en filigrane, c'est le triomphe de l'art face à l'ignorance. Le bannissement de la voix féminine révèle de tristes vérités, notamment la peur de l'émotion, ­ synonyme, pour certains théologiens, d'émoi ou d'excitation et non d'élévation spirituelle... On découvre qu'avec l'interdiction du chant féminin tout un pan du répertoire musical persan, écrit sous d'autres cieux pour les femmes, est précipité dans l'oubli.


Ce combat - la lutte contre l'oubli - […] devient un signe d'espoir face à tant d'aveuglement. Lorsque Emel Mathlouthi chante, un vent de liberté souffle et sa seule présence devient un affront à tous les obscurantismes. Il faut absolument voir No land's song qui, à mille lieues de nos sinistres télé-crochets, rappelle le potentiel subversif de l'art lyrique. Même si le concert tant redouté par les autorités n'aura concerné qu'une centaine de spectateurs, ce qu'exalte ce documentaire, c'est la victoire de la beauté contre les ténèbres.

Pierre-Julien Marest, Télérama

Ici l’adversaire n’est ni la vieille génération qui ne comprend pas la musique des jeunes ni les puissances de l’argent qui veulent réduire l’art à une source de revenus : ce sont les ordonnateurs de la société. Se réclamant d’un mélange de jurisprudence et de théologie, ils se sont fixé pour objectif d’organiser un monde préservé du péché, et dans ce monde – leur monde – les femmes et la musique sont deux des plus fécondes sources de péché.

Thomas Sotinel, Le Monde

 

C’est de passion qu’il s’agit, d’une passion qui finit par triompher dans ce "pays sans chanson" écrasé par l’absurdité d’interdits que sont incapables de justifier ceux-là mêmes qui se trouvent en situation de les faire appliquer. La rédaction du Nouvel Obs

 

Comme dans le film les Chats persans (2009) de Bahman Ghobadi, qui nous montrait une jeunesse iranienne follement éprise de musique, on découvre combien celle-ci est un véritable antidote à l’autoritarisme.

Jean-Pierre Perrin, Libération

 

Ce documentaire revient sur l’âge d’or des chanteuses en Iran, lorsque Delkash la rebelle célébrait l’amour et l’ivresse et que les cabarets et théâtres de l’avenue Lalehzar à Téhéran ne désemplissaient pas. Le film permet aussi à un public occidental de découvrir des chansons persanes d’une beauté bouleversante, qu’elles soient interprétées par des Iraniennes ou des Françaises. […] Sans être doté d’une mise en scène originale, No Land’s Song captive par son récit sur fond d’élections qui permettront la transition d’Ahmadinejad à Rohani, ainsi que par la détermination et l’énergie de ses héroïnes.

Corinne Nativel, la Croix

SYNOPSIS

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