Un humour noir enveloppe ce film très sombre où l’intrigue est volontairement effacée au profit d’une ambiance sourde, asphyxiante.
Dans ce film envoûtant, le son un mélange de bruits, de cris, de sirènes et de notes de musique renforce, paradoxalement, le silence des êtres et leur infinie solitude. Le cinéaste mêle constamment sauvagerie et dérision en la personne de son étrange héros, sorte de Stan Laurel, qui zigzaguerait dans la vie, totalement imperméable à la cruauté des autres et à son propre malheur.
Pierre Murat, Télérama
Les images de ce film sur les désirs instinctifs, entremêlées avec une musique des profondeurs, faite des sons industriels et naturels de Lars Harlvorsen, en font une œuvre artistique très avant-gardiste.
La rédaction, Ouest France
La singularité de ce film, mûrement pensé et élaboré, il- lustre, entre autres, l’étrangeté d’être au monde en qualité d’ouvrier du sous-sol.
Muriel Steinmetz, L’Humanité
EXTRAITS CRITIQUES
Difficile de parler de cette expérience de cinéma radicale dont le récit et les personnages échappent aux stéréotypes. Véritable œuvre de plasticien, Winter Brothers déroute et fascine en même temps.
Vous êtes prévenus.
Christophe Narbonne, Première
Ce film singulier se situe à la lisière entre la performance et le drame. L’exigence formelle indéniable crée une atmosphère envoûtante dont on comprend aisément qu’elle ait séduit plusieurs jurys de festi- vals.
Corinne Renou-Nativel, La Croix
Intrigant par sa tentative de mêler étroitement cinéma narratif et motifs de l’art contemporain, le film perd un peu sur les deux tableaux, mais garde pour lui une forme de rugosité peu amène et assez étrange, qui par moments trouve brièvement à s’incarner.
Florence Maillard, Cahiers du Cinéma
Travaillant le son comme il cadre l’image, Hlynur Pálmason donne à son premier long métrage une sorte de « légèreté pesante », combinaison harmonieuse de sourdes bizarreries rendant la noirceur du propos moins oppressante.
Pierre Guiho, culturopoing.com
Apportant un soin tout particulier à la synchronicité des images et de la musique, Winter Brothers nous impressionne au sens plein du terme ; il ne s’agit pas d’un film qui, par la virtuosité de sa forme, cherche à éblouir pour nous dissimuler la modicité du fond : l’une et l’autre s’unissent pour composer un tout indéniablement hypnotique.
Valentine Verhague, Les Fiches du Cinéma
Nul doute que le film ne serait pas si remarquable s’il n’inventait pas une étonnante figure humaine. Elliott Crosset Hove, qui incarne Emil, est une sorte de personnage burlesque, aux yeux perpétuellement écarquillés. C’est à lui sans doute que l’on doit le plus évidemment ce sentiment d’étrangeté angoissante qui nimbe un film qui n’oublie pas pourtant de s’inscrire dans une réalité sociale particulière- ment rugueuse.
Jean-François Rauger, Le Monde
SYNOPSIS
PROPOS DU REALISATEUR