02-02-Le balai libéré (synopsis)
02-04-Le balai (note d'intention et interview de la réalisareice)

C’est aussi cela qui fait la réussite de ce film : ne pas imposer lourdement ce qui se dévoile, comme une évidence, au fil des séquences: ce que le capitalisme a fait au rêve autogestionnaire en organisant méthodiquement l’esseulement des salariés, en imposant des appels d’offres où le prix (et donc les conditions de travail) reste un critère prépondérant, en facilitant la sous-traitance, en créant le maintien dans la peur de perdre son emploi: autant de critères empêchant toute constitution de force collective. Pourtant, la rencontre des femmes de ménage des années 70 avec celles et ceux d’aujourd’hui permet de briser ce qui apparaît, au début, comme une spirale inéluctable. Au fil des discussions, des visionnages d’archives, des partages d’expérience, naît dans la tête de nombreux travailleurs cette question qui risque de ne pas les quitter de sitôt : si elles ont réussi, pourquoi pas nous?

Politis, Pierre Jequier-Zalc

Tendre, drôle et politique.

Les fiches du cinéma, Gilles Tourman


La réalisatrice Coline Grando provoque la rencontre entre les ex-militantes et travailleuses du Balai Libéré désormais disparu et les actuels nettoyeurs travaillant à l’UCL. Le film est d’une remarquable pédagogie. La mise en scène et l’objectif recherché par la cinéaste s’installent comme une évidence, rendant la portée du discours d’une limpidité presque innocente.

Première, Elias Zabalia

Dès les premiers plans, qui mettent en scène l’équipe de tournage installant des micros, Coline Grando souligne l’ambition performative de son geste: ouvrir un espace politique qui expose un travail invisibilisé et, par la rencontre de deux générations, se servir du passé pour éclairer le présent.

Cahiers du Cinéma, Romain Lefebvre


Autour d’une table, étonnement et curiosité se mêlent. Les travailleuses d’aujourd’hui découvrent l’ampleur de la dégradation de leurs conditions de travail. Celles d’hier n’imaginaient certainement pas pouvoir mettre leur patron à la porte et pourtant, elles l’ont fait avec le soutien de l’UCL. «La solidarité, c’est quelque chose qui se construit», disent d’anciens syndicalistes. La condition pour pouvoir remettre en cause un système qui nous concerne tous et toutes?

ATTAC - France

En confrontant les désillusions de l’équipe de nettoyage actuelle et les souvenirs des militants, laveurs de vitres et femme de ménage présents quatre décennies plus tôt, Coline Grando nourrit une réflexion sur les évolutions du militantisme, le poids des syndicats et la rudesse d’un travail pourtant essentiel. (…) Le Balai Libéré rend aussi compte d’une solidarité toujours présente mais disloquée. Les assemblées générales sont devenues des réunions syndicales, où seuls les délégués osent se déplacer. Les travailleurs, beaucoup moins nombreux qu’à l’époque, sont divisés en petits groupes. Certains ne se rencontrent jamais. «gens ont peur de perdre leur place» déclare le délégué syndical. Le néolibéralisme et son accélération depuis les années 1980 ont atomisé le travail en même temps que toute forme d’espoir.

L’Humanité, Pablo Patarin

En mettant en lumière une réalité de travail rarement montrée, Le Balai Libéré ouvre à des débats sur plusieurs thèmes, notamment sur la question de la sous-traitance qui donne lieu à des conflits particulièrement violents, et plus généralement sur la perte de sens au travail.

Ligue des Doits de l’Homme

Synopsis

Note d'intention

Extrait d'interview

EXTRAITS CRITIQUES