GUMUNDUR ARNAR GUDMUDSSON
Gumundur Arnar Guðmundsson, réalisateur, scénariste et producteur islandais, est né en février 1982 à Reykjavík.
Après s’être posé des questions sur son avenir, il travaille dans la restauration avant de penser sérieusement au cinéma. Créer de belles assiettes est pour lui une forme d'art. Il s'intéresse à la peinture, à l'écriture et à la photographie.
Diplômé de l’Académie des Arts d’Islande, Gudmundsson s’est installé au Danemark pour étudier l’écriture du scénario.
Le court métrage Le Fjord des baleines reçoit en 2013 une mention spéciale en compétition officielle du festival de Cannes, ce qui permet à Guðmundur Arnar Guðmundsson de développer son premier long métrage, Heartstone, un été islandais (2016), dans le cadre d'une résidence à la Cinéfondation de Cannes. Il se fait connaître à travers ce récit de l'été mouvementé de deux adolescents dans un village de pêcheurs isolé d'Islande et reçoit le prix Queer Lion de la 73ème Mostra de Venise.
Wikipedia et passim
De courts-métrages (Ártún, 2014) en longs-métrages (Heartstone) , Guðmundsson n’a de cesse de revenir vers l’enfance et d’explorer, plus précisément, le délicat tournant que celle-ci doit négocier avec l’adolescence. Le réalisateur et scénariste islandais, ici également coproducteur exécutif, ne craint pas d’aborder des sujets âpres, comme dans son premier court-métrage qui affrontait le thème de la tentation du suicide, ou encore dans ce deuxième long-métrage,Les Belles Créatures (2022), dont il n'est toutefois pas assuré que le titre soit si antiphrastique qu'on pourrait le croire au premier abord.
Sens critique, Anne Schneider
Filmographie
Réalisateur et scénariste
Longs métrages:
2022: Les Belles Créatures (Berdreymi)
2016: Heartstone (Hjartasteinn)
Courts métrages
2013: Le Fjord des baleines (Hvalfjörður):
2014: Ártún
2009: Jeffrey and Beth
2005: Þröng sýn
Gumundur Arnar Guðmundsson est également producteur de courts et longs métrages
Au collège, quelque part dans les plaines islandaises, Balli peine à trouver sa place, est repoussé par ses camarades parce qu’il sent mauvais, se fait bousculer par les tyrans de la cour de récré. Mais il ne se laisse pas faire. C’est l’âge des coups qui partent, des insultes qui fusent. Alors il répond, réplique comme il peut, œil pour œil, dent pour dent. Jusqu’au jour où il en paye le prix – un coup fatal en pleine figure. Direction l’hosto, où il reçoit un masque de protection, en attendant que la cicatrisation opère.
C’est à la suite de cet évènement qu’il rencontre Addi et ses deux potes, Siggi et Konni, trois têtes brûlées dont seules les adolescences masculines ont le secret – blagues toujours à la limite de la persécution, gestes brutaux, tiercé drogue-alcool-porno. Le vrai sujet du film est là: auscultant la mécanique des amitiés viriles à travers un prisme cru, tendu, caméra flottante et plans resserrés, le film ne néglige pas sa part de tendresse, la «é toxique» des personnages étant constamment contrebalancée par les facteurs – sociaux, familiaux… – qui la structurent. Cela passe par des figures parentales absentes ou imparfaites, voire maléfiques, mais aussi par ces vides temporels et géographiques, que les protagonistes finissent par combler à force d’ennui. Les visions oniriques d’Addi, elles, n’arriveront que plus tard, dessinant un futur à la fois tragiquement sombre et jamais complètement couru d’avance.
Usbek et Rica, Pablo Maillé
Guðmundur Arnar Guðmundsson parle de harcèlement, de sexualité, de différence, de cruauté, de déception, ou les adultes ne sont que des faire-valoir, car ces quatre garçons sont livrés à leur triste sort et essaient de s’en sortir comme ils le peuvent en commettant des bêtises et où parfois leur haine ressort surtout en ce qui concerne Konni. (...) Il faut dire que pour tous, leur famille est loin d’être parfaite. Soit avec des parents divorcés, d’autres qui se désintéressent de leur progéniture et qui les laissent livrés à eux-mêmes, une autre qui est frappée sans compter le pire qui va se dévoiler au cours de ce film.
On n’est loin d’imaginer qu’une telle violence existe dans ce pays, mais Les Belles Créatures en est une preuve évidente qui nous offre de superbes scènes d'échanges et qui nous amènent forcément à réfléchir sur les jeunes comme eux.
Dameskarlette.com
SYNOPSIS
Addi, 14 ans, est élevé par sa mère clairvoyante qui perçoit l’avenir dans les rêves. Il prend sous son aile Balli, un garçon introverti et en marge, victime de harcèlement scolaire. En l’intégrant à sa bande, ces garçons désœuvrés et livrés à eux-mêmes explorent la brutalité et la violence, comme seuls moyens d’expression et d’exister. Alors que les problèmes du groupe s’aggravent, Addi commence à vivre une série de visions oniriques. Ses nouvelles intuitions lui permettront-elles de les guider et de trouver leur propre chemin ?
Extraits critiques
Les belles créatures