Amour_de_jeunesse_Propos
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Amour_de_jeunesse_Synosis
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EXTRAITS CRITIQUES

  

  

« On dira qu'elle n'a guère de mérite, que la chose était écrite : Mia Hansen-Love met admirablement en scène les histoires d'amour. Leur passion, leur trouble, leur douleur, leur fatalité, leur imparable force de vie jusque dans le désespoir, dont parfois elles nous accablent. On dira aussi que cette veine intimiste, ce goût de la jeunesse, ces variations rohmériennes sur le jeu cruel des sentiments sentent un peu le pré carré du cinéma d'auteur français. On dira ce qu'on voudra.

Reste ceci : à 30 ans et en l'espace de trois films (Tout est pardonné, 2007 ; Le Père de mes enfants, 2009 ; Un amour de jeunesse), Mia Hansen-Love s'impose comme l'un des plus lumineux talents du jeune cinéma français. Ils ne sont pas si nombreux, et encore plus rares, ceux qui se sont révélés ainsi d'emblée. Le premier long métrage de Mia Hansen-Love offrait déjà cet impressionnant mélange de maturité, d'élégance narrative, de vérité dans l'expression des sentiments qui n'a cessé depuis lors de nous séduire.

La preuve par l'exemple avec cet Amour de jeunesse, qui porte bien son nom. Le titre ressemble au film : il est clair, direct, ne trompe pas sur la marchandise. Il a en même temps la complexité d'une expérience vécue dans le secret de tous les cœurs, rendue précieuse d'être à la fois si singulière et si universelle. »

Jacques Mandelbaum  (Le Monde : 08/07/2011)

 

Un style qui est fondé sur la retenue, la délicatesse, sur les creux dans le récit qui évitent les grandes scènes émotionnelles classiques pour en montrer soit les préliminaires, soit la conclusion. Faible dramatisation des événements, pas de coups d’éclat ou de psychodrames impressionnants, d’accidents calculés et calculateurs…  Un amour de jeunesse, tendre, patient, cruel, montre la marche, l’avancée d’une jeune personne dans la vie, faite d’expériences, de travaux, de sentiments, qui peu à peu nous construisent.

Et cette Camille-là, qui semble si fragile, si dépendante de ses sentiments, est aussi une belle et vraie héroïne moderne, vaillante, têtue. Ses doutes, ses faiblesses la portent, lui donnent une volonté, un allant qui ne nécessite aucun excès, aucun artifice scénaristique et psychologique. Triomphale et modeste, elle avance.

Jean-Baptiste Morain (Les InRocks  : 06/07/2011)

 

« Mia Hansen-Love filme ses personnages avec une infinie subtilité. Elle prend toujours le temps de les montrer et de les laisser se découvrir aux yeux du spectateur... Les artifices dramatiques de la fiction deviennent secondaires, seul compte alors la finesse des sensations éprouvées… Tout est émouvant dans Un amour de jeunesse : impossible de donner tort ou raison à personne, on assiste tout simplement au spectacle de la vie et à l’extrême complexité du sentiment amoureux… La mise en scène est toujours très discrète et fluide, mais néanmoins complexe et précise… »

Cinémathèque.over.blog.net

 

« Evitant la psychologie, les dialogues inutiles et les explications, le film ne cherche pas  à raconter une histoire, mais à enregistrer toutes les pulsations d’un état amoureux, dont il suit obstinément la fréquence et la courbe. … Ce que raconte Mia Hansen-Love, c’est finalement moins la vie et le mort d’une histoire d’amour que la construction de sa propre identité. Ce qu’elle suit, ce point qui grossit devant son objectif, c’est ça : la part la plus essentielle d’elle-même, qui vibre et se transforme sous la pression des émotions. »

N.M.  (L’annuel du cinéma 2012)

 

« Dans sa grande sobriété (certains diront : trop ?), avec son rythme calme,, sa photographie cristalline, Un Amour de jeunesse est absolument un film de mise en scène, qui offre à l’intelligence et à la contemplation un univers complexe qui ressemble au monde. » Florence Maillard (Les Cahiers du cinéma : N° 668 :juin 2011)

 

« La beauté de certains films, c’est qu’ils ne savent pas consoler. Ceux qui les ont faits, et pour ça ont remué les souvenirs enfouis, les ont modelés jusqu’à les rendre méconnaissables et n’auront rien pansé des premières blessures. Tout au plus, auront-ils inventé autre chose, dont ils peuvent parfois être fiers. Mia Hansen-Love peut être fière d’Un amour de jeunesse. C’est un beau film, un des plus émouvants de la saison. »

Philippe Azoury (Libération : 06/07/2011)