La cité des roms_ Propos du réalisateur
La cite des Roms synopsis

PROPOS DU REALISATEUR

SYNOPSIS

EXTRAITS CRITIQUES

 

 « Ce magnifique documentaire de Frédéric Castaignède, présenté par Romain Duris, acteur fétiche du cinéaste tsigane Tony Gatlif, raconte sans pathos la ségrégation au quotidien dont sont victimes les Roms. Voilà l’école numéro 6, l’école du ghetto. On y arrive juste en sortant du tunnel. La veille de la rentrée, les institutrices sillonnent Nadejda, entourées d’une nuée d’enfants qui réclament des vêtements et des crayons : elles battent le rappel pour la rentrée au CP. On les revoit dans la classe, débordées face à des enfants incapables de rester assis quelques minutes pour écouter ou dessiner : on se doute que le combat est perdu d’avance... »

 Doan Bui (Le Nouvel Observateur, – 21mai 2009)

« En Bulgarie, le documentariste Frédéric Castaignède a suivi une communauté de vingt mille Roms, parqués dans un ghetto, victimes du racisme enkysté autant que du cynisme des dirigeants. Preuve que l’Europe, si prompte à crier à l’injustice, aurait bien besoin de balayer devant sa porte… Par l’attention portée à ses personnages, par le soin consacré à sa photographie, par l’intelligence de sa construction, La Cité des Roms dévoile les mécanismes de l’exclusion sans en escamoter la complexité, ni négliger aucune responsabilité. Et l’émouvante figure d’Elena, gamine partagée entre deux mondes, devient le symbole attachant d’une communauté rejetée dans toute l’Europe, pas seulement en Bulgarie. »

Samuel Gontier (Télérama, – 20 mai 2009)

« Deux fils conducteurs – l’école et les élections – guident ce documentaire, l’éloignant de toute tentation folklorique ou misérabiliste...Dépourvu de voix off et de tout commentaire, son film enregistre la vie de tous les jours, les paroles et les visages d’une histoire douloureuse... La Cité des Roms montre les mariages, les fêtes et les rites d’une culture ancestrale, la misère et l’exclusion, les rires et les inquiétudes d’une communauté qui, à la fin, nous est devenue familière. Sélectionné dans plusieurs festivals (Cinéma du réel à Paris, Visions du réel à Nyon, et One World à Prague en 2009), ce documentaire diffusé sur Arte et présenté par le comédien Romain Duris, tire sa force du temps que prend son réalisateur à filmer et écouter. Un parti pris qui lui permet de faire l’économie de la démonstration. Celle-ci n’en est que plus redoutable. »

Véronique Cauhapé (Le Monde, – 17-18 mai 2009)

« Avec la Roumanie et la Slovaquie, la Bulgarie compte la plus grande communauté rom, minorité transnationale d’environ dix millions d’individus en Europe. Frédéric Castaignède a posé sa caméra dans le « quartier » de Nadejda dans la ville de Sliven. Les mots ségrégation et ghetto ne sont pas de trop pour décrire une situation qui provoque un saisissement visuel : des murs d’enceinte rehaussés de barbelés enserrent des rues défoncées et misérables où traînent beaucoup d’enfants et quelques vieilles Lada. Un passage souterrain passant sous la gare relie la cité à l’agglomération. La qualité du film est de ne pas se situer dans la folklorisation (les us et coutumes) ou dans la simple dénonciation, mais de placer la question sur la place publique de la ville de Sliven et sous le regard du citoyen-spectateur. Ceci en montrant le travail de déségrégation scolaire – les Roms ont des écoles séparées – mené par une ONG rom...Frédéric Castaignède s’attache à montrer les nombreuses frontières, les invisibles n’étant pas les moindres : rejet contre méfiance, culture du préjugé et alimentation de celui-ci par les victimes de la ségrégation. »

 Arnaud Hée (Critikat, – 13 mars 2009)