Sous la peau de la ville_Critiques et propos
Sous la peau de la ville_synopsis

Critiques presse

« Le scénario de Sous la peau de la ville a été bloqué, les autorisations de tourner n’étant jamais délivrées à temps. On sait désormais pourquoi. Sa réalisatrice s’est donc acharnée. Car faire un film clandestin, mais pour qu’il soit vu uniquement par les occidentaux (comme cela arrive souvent), ne l’intéressait pas. La dernière réplique, « A qui montrez-vous donc ces films ?  » servait d’ailleurs de titre, il y a quelques années à un de ses documentaires. On peut y entendre quelque chose comme un credo. Rakhshan Bani-Etemad  a déjà signé six fictions, mais elle est surtout une des rares documentaristes femmes en pays mollah.  »
Philippe Azoury Libération

« En utilisant le genre et les artifices de la mise en scène, la réalisatrice nous fait ressentir plus violemment la réalité iranienne. Une réalité faite d’angoisse, de terreur et de soumission que le héros tente (vainement) de fuir… On connaissait Kiarostami et la famille Makhmalbaf : il faut désormais compter avec Rakhshan Bani-Etemad ».
G.G. Première  

« Rakhshan Bani-Etemad met à jour notre vision occidentale obsolète d'une société pourtant en pleine mutation. Centrée sur les itinéraires de cette petite famille, la réalisatrice filme avec le cœur pour montrer ce que l'on ne voit que trop peu (...). Un document aussi efficace que nécessaire ».
Ch. Chadefaud Ciné Live
 
« Impressionnante la détermination à mettre en scène les tares et dévoiements du fonctionnement social dans la capitale iranienne, non pas en jouant d’effets de manche à destination de quelques bons esprits occidentaux acquis à des provocations hors contexte (comme nombre des films iraniens soi-disant novateurs sortis récemment) mais en partant de la réalité et des mentalités du pays ou Bani-Etemad vit et travaille. »
J. M. Frodon Cahiers du cinéma (mai 2005) 

Propos de Rakhshan Bani-Etemad
 

« L’un des aspecte du film était qu’il montrait quelque chose de différent des reportages télévisés où les personnes interviewées sont toujours reconnaissantes et satisfaites de tout. »
« Je ne peux pas séparer documentaire et fiction. J’ai toujours ce besoin urgent de saisir la réalité qui m’entoure. Je travaille toujours dans ce sens. »
« L’histoire n’est pas le plus important. Ce qui compte c’est de faire réagir le public. »
 
« Mon profond intérêt pour le cinéma du réel, le documentaire, est à mettre en parallèle avec le regard que je porte sur le cinéma et l'art, déclare-t-elle. Dans une société comme celle de l'Iran, le public est confronté à de multiples difficultés d'ordre culturelle, économique, sociologique. La fonction du cinéma est alors à mon sens, de refléter l'ensemble de ces problèmes. Ce style permet d'informer les spectateurs. C'est, je le pense, la meilleure façon d'agir. »
 « Je ne sais pas ce que c'est qu'un cinéma féminin et j'ai toujours refusé de prendre part à un festival de cinéma féminin  ».

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Rakhshan Bani-Etemad