L'immeuble yacoubian_Propos
L'immeuble Yacoubian_synopsis

Propos du réalisateur

Synopsis


EXTRAITS CRITIQUES

 

« L’Immeuble Yacoubian est d’emblée un film rare, indépendamment de toute préoccupation artistique. Adapté d’un best-seller égyptien édité en 2002, il bénéficie d’un budget aussi colossal que le succès du livre. Résultat : une superproduction ambitieuse et bien faite, une adaptation en bonne et due forme, avec moult mouvements de caméra, fluides et virtuoses, des panoramiques et des grands angles, une image léchée, une musique très orchestrée, des acteurs de haut vol. Une impression d’amplitude et de maîtrise transpire de l’écran et se déploie, au-delà de l’exhibition des moyens mis en œuvre, sur la narration chorale et limpide, entremêlant des histoires individuelles avec la grande histoire… A travers l’évolution de chacun, se dessine en creux un portrait de l’Egypte moderne, cruel, frontal, mais vif et palpitant. »

M.P. Annuel du cinéma 2006

 « Convenons-en : malgré ses stéréotypes, malgré ses facilités, le chœur de L'Immeuble Yacoubian nous touche. Parce qu'en ce moment les films qui nous viennent du monde arabe sont rares. Parce qu'il est encore plus rare qu'un film arabe nous arrive qui a été vu par des centaines de milliers de spectateurs dans son pays. Et parce qu'il n'est pas besoin d'être grand orientaliste pour deviner les raisons, bonnes et moins bonnes (le courage face à la censure, la mobilisation de vedettes de toutes générations, le parfum de scandale), du succès de L'Immeuble Yacoubian. »

Le Monde (23/08/2006)

 

« On ne prendra guère de risques en décrétant de façon péremptoire et définitive que L'immeuble Yacoubian est le meilleur film égyptien de l'année. »

Vincent Ostria (Les Inrockutibles : août 2006)

« A chaque transposition d’un roman au cinéma, surtout quand il s’agit d’une œuvre acclamée par la critique, la question qui domine c’est : "Le film vaut-il le livre, en est-il une digne adaptation ?" Réponse pour L’Immeuble Yacoubian : oui, mission accomplie. Particulièrement difficile quand il s’agit d’une histoire aussi dense, où de nombreux personnages d’égale importance se croisent, mais le film de Marwan Hamed donne véritablement vie au roman d’Alaa El Aswany. L’adaptation est fidèle, l’œuvre est à la fois puissante et poétique, à l’image du roman…Peut-être L’Immeuble Yacoubian n’est-il pas un film grand public. Toute superproduction égyptienne qu’il est, on reste loin des grosses machines américaines ou même européennes. La durée, 2h52, peut également sembler décourageante. Mais en dehors de quelques scènes un peu longues - qui donnent couleur et profondeur au film - rien est à jeter. L’histoire est dense, d’une grande richesse, et sa valeur réflexive mérite bien un film de presque trois heures. Bref, L’Immeuble Yacoubian est un très beau film qui, au-delà de sa valeur esthétique, apporte un éclairage historique percutant sur la société égyptienne - d’une diversité parfois insoupçonnée - sur la corruption ou la pauvreté qui favorisent l’intégrisme. »

Thomas Flamerion (evene.com : 9/11/2006)

 

« Adaptation d’un best-seller signé par un jeune écrivain, ce film est une fresque inattendue, troublante et courageuse sur la société égyptienne contemporaine. C’est autour des habitants d’un immeuble mythique du Caire que le réalisateur révèle les failles d’un système gangréné par de grands écarts de richesse : le mal être de la jeunesse, la corruption de puissants qui exploitent les pauvres, le machisme, l’asservissement des femmes au bon vouloir des hommes, la montée de l’islamisme radical, le tabou de l’homosexualité, l’archaïsme des traditions, une quantité de facettes révélatrices d’une société malade, en perte de valeurs et de savoir vivre. Dans cette décadence ambiante, seuls une jeune femme et un sexagénaire nostalgique et admirateur de la France tentent de rester authentiques et honnêtes. La mise en scène est très douce dans la violence des comportements. Les éclairages sont somptueux avec une très belle photographie qui joue avec les flous et les plans en profondeur, et une caméra très mobile qui se glisse partout en observatrice de ce monde dévoyé. »

L’œil sur l’écran (Blog Le monde)