La_blessure_4
La_blessure_3

Propos du réalisateur Nicolas Klotz
et de la scénariste Elisabeth Perceval

« Je travaille beaucoup avec la la mémoire enfouie dans le corps des acteurs. S’il  y a un aspect documentaire dans le film, c’est dans l’intimité des émotions, des voix, des corps et des gestes des personnages. Le film est mis en scène de manière à filmer cette présence intime qui se dégage de leurs êtres. Je ne crois pas que le cinéma puisse exister en dehors de tout réel ; évacuer le réel, c’est devenir aveugle et sourd au monde. »
Nicolas Klotz

« Un film est politique avant tout par la forme et ses partis pris esthétiques et non par le sujet. Tout, dans La Blessure, se passe par rapport à la réalité, mais li s’agit d’une réalité complètement transformée ; tout est préparé, répété, chaque personne est choisie, a un texte qu’elle a appris. »
Elisabeth Perceval
(Entretien avec Marion Dumand Politis 6 avril 2005)

« La Blessure est un film entièrement sur le corps, sur les corps, entravés, entassés, blessés. Les lieux où j’ai rencontré ceux vers qui je suis allée pour écrire le film sont des lieux où le corps est immobile, en attente. Que ce soit au cachot ou au squat, les corps sont empêchés de se mouvoir, le plan fixe reconstruit cette situation. D’où aussi, l’importance des sons off, qui inscrivent la circulation de la vie, autour de ces lieux de contention. » E. P.
Entretien ave J.M. Frodon
(Les Cahiers du Cinéma N° 600 avril 2005)

« Un plan fixe qui s’inscrit dans la durée, c’est probablement aujourd’hui ce qu’il  y a de plus insupportable pour le marché des images. Le regard a besoin de temps, de durée. La vitesse est souvent un anesthésiant. Il ne faut pas avoir peur que les spectateurs

s’absentent. Où va-t-il lorsqu’il s’absente ? Avec quoi revient-il dans le film ? Il n’y a rien de pire que les films qui tentent de ne pas vous faire ‘’décrocher’’. Des films qui vous collent la tête dans l’écran. Ce serait un comble si à peine un siècle après sa naissance, sous la pression du marché, le cinéma devenait une machine à éteindre nos regards.
Nicolas Klotz : (entretien réalisé par Franck Beauvais pour le dossier de presse du film)

Retour haut

Page précédente