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————————————   REVUE DE PRESSE    ————————————

Ce film n’est pas plus moral qu’il n’est politique (et il n’est pas non plus sociologique ou psychologique). Je veux dire : il ne moralise pas - à la différence de plus d’un film du récent cinéma français, dont un moralisme implicite gouverne les histoires socio-psy cadrées par des filmages prêt-à-porter. Ici, ni le filmage de Nicolas Klotz, ni le scénario et le texte d’Elisabeth Perceval ne sont préfabriqués : c’est du travail, c’est de la recherche. C’est aussi une méditation.
Jean Luc Nancy

«  Le film refuse tout compromis et "élève" le regard du spectateur, l'invite à passer de la simple identification aux personnages découlant d'un sentiment de révolte (face à l'inhumanité de pratiques en cours) à une prise de conscience plus profonde, nous menant à une seconde partie localisée dans les squats. Par son rythme épousant le vécu de ses personnages, avec une caméra qui parvient toujours à trouver la bonne distance, le film nous fait alors partager la vie d'attente, d'ennui et de misère de ces "étrangers". En nous faisant ressentir la souffrance morale et la détresse de ces exclus, Klotz nous fait comprendre comment cette "blessure" (à la jambe, puis dans tout son être) conduit progressivement Blandine à un exil intérieur et une perte d'identité ».
Alain Mazars (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion)

« Le film prend tout son temps et ne nous le fait pas perdre : 2h.43 utiles à chaque seconde. Parce qu’il faut du temps pour comprendre ce que peut représenter une détention dans ces territoires de quasi non droit que sont, dans les aéroports internationaux , ces zones qui n’osent même pas dire leur nom, puisque ces taules évidentes sont dites ‘’de rétention’’. Un euphémisme assassin : en fait de rétention, il s’agit d’expulser des corps étrangers. »
Gérard Lefort (Libération 19 mai 2004) 

La Blessure est un grand film hors norme. Un film d’une radicalité esthétique qui évacue toute notion de divertissement spectaculaire, et dont l’existence même, la possibilité de son existence, est d’une importance capitale. Elle montre que les figures imposées aujourd’hui par les financeurs du cinéma peuvent encore être déjouées. »
Christophe Kantcheff : (Politis 7 avril 2005)

« La Blessure est une gifle à la face de notre société, un fleuve terrible et majestueux, solidaire de ses acteurs filmés comme des seigneurs altiers. [...] oeuvre politique au sens le plus profond du terme, donne une voix à la foule anonyme des sans-papiers. Elle résonne longtemps après le mot "fin". »
Sophie Grassin (Première)

« Avec La Blessure, on ne sait plus trop où est la frontière entre fiction et documentaire. Peu importe. Ce qui est certain, c'est que son auteur nous offre un film politique et engagé d'une rare qualité. [...] Compte tenu de sa durée, malgré son impact émotionnel et sa force " subversive ", certains candidats spectateurs pourraient hésiter à franchir le pas. Ils auraient tort. »
Philippe Scine (Mcinéma.com)

« Ce sera… beau. Et brutal. Beau parce que brutal… Cette beauté-là voulue et travaillée par Nicolas Klotz et sa chef op’, Hélène Louvart, est la réponse politique et nerveuse à la situation évoquée. Réponse nerveuse : la ferme composition du cadre, l’exigence graphique et plastique, le parti pris de la durée jouent comme garde-fou, pour ne pas se mettre à hurler, de rage et de honte, même ce qui est évoqué le mérite. Parce que les hurlements sont peu utiles, ils ne changent rien  à ça : les matins blêmes de la République Française dans les aéroports où nous embarquons pour partir en vacances, pour partir faire des affaires. Humiliation, violence, injustice, juste au coin du couloir. »
J.M. Frodon (Les Cahiers du Cinéma N° 600 avril 2005)

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