Documentation disponible
à l’Espace Cinéma
Dossier de presse
Cahiers du Cinéma: N° 382 avril 86
Positif: N° 303 mai 86
Revue du cinema: N° 416 mai 86
Première: N°109 avril 86
Cinéma 86: avril 86
Synopsis :
Gare Montparnasse. Elle attrape de justesse son train. Puis elle s’installe, tranquille. Lorsque les contrôleurs passent, ils s’intéressent de près à son cas. : elle n’a pas composté. Pour Le Garrec et Pontoiseau, les agents de la SNCF, la situation est claire. Pour Dénajira, elle ne l’est pas du tout : cette danseuse brésilienne ne parle pas un mot de français. Passe alors une avocate qui se propose de faire l’interprète. Les contrôleurs refusent. L’affaire s’envenime, puis finit par se calmer. Les deux femmes descendent du train, l’avocate entraînant avec elle Dénajira au tribunal de Baugé où elle va défendre Marcel Petitgas, un marin de l’Ile d’Yeu qui a brutalisé un automobiliste après un incident de circulation...
Né en 1926, diplômé de l'IDHEC en 1947, Jacques Rozier se fait très vite une réputation dans le monde du court-métrage. En 1955, il réalise son premier court-métrage, Rentrée Des Classes, rapidement suivie par Blue Jeans, qui dresse un portrait de la jeunesse d'après-guerre.
Sur le tournage du Mépris, le film de Jean-Luc Godard, il réalise Paparazzi et Le Parti Des Choses Assistant sur les plateaux de cinéma, il rentre aux studios de télévision des Buttes-Chaumont.
Jacques ROZIER
Ce premier emploi l'amène peu à peu à la carrière de réalisateur de documentaires, qui lui vient en aide entre deux films ; car ses longs-métrages, en dépit de critiques élogieuses, sont des échecs financiers.En 1960, Jacques Rozier réalise son premier film, Adieu Philippine chronique douce-amère de la jeunesse française, un des tous premiers films qui abordent en toile de fond la guerre d'Algérie. Cette première réalisation devient l'un des films phares de la nouvelle vague, et les cinéastes François Truffaut et Jean-Luc Godard prennent même publiquement sa défense. Son film suivant, Du Côté D'Orouet, sort neuf ans plus tard, en 1969. Ce film, récit d'une famille de classe moyenne en vacances, a pour vedette Bernard Menez et Caroline Cartier.En 1974, il fait appel à Pierre Richard pour interpréter Les Naufragés De l’Ile De La Tortue dans lequel on retrouve l’humour cynique de son premier long métrage.Maine Océan (1985) est l'occasion pour le cinéaste d'aborder un style plus intimiste, en rassemblant plusieurs acteurs dans un étrange voyage en train, filmé en temps réel.En 2001, le réalisateur présente à la Mostra de Venise son dernier film, Fifi Martingale, une comédie se déroulant dans le casino d'Enghien-les-Bains.
Cinéaste méconnu, Jacques Rozier n’occupe pas la place qu’il mérite dans le cinéma français. S’il est vrai qu’en 40 ans, il a tourné 5 longs métrages, ses films ont reçu un accueil chaleureux des critiques, mais ont été boudés et peu distribués dans les circuits traditionnels.
L'idée de départ de MAINE-OCEAN est née juste après le tournage de DU CÔTE D'OROUET, en 1969. De jeunes contrôleurs portaient alors les cheveux longs et Jacques Rozier s'était dit que Bernard Menez, auquel il venait de faire faire ses débuts au cinéma, "serait bien en contrôleur de la SNCF". Quelques années plus tard, revenant de Nantes par le train, il ressortit l'idée du film et la développa pendant trois jours avec Lydia Feld. Quelques mois plus tard, ils travaillaient sur la construction. Les personnages subirent des modifications, notamment l'imprésario que Rozier voulait faire jouer par Vittorio Caprioli qui avait tenu le rôle du producteur dans ADIEU PHILIPPINE.
