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EXTRAITS CRITIQUES


« Réalisé en 1969, soit un an après le cultissime 2001 de Stanley Kubrick, les Naufragés de l'Espace est un nouveau témoignage de l'intérêt croissant des cinéphiles pour le cinéma fantastique. A cette époque, l'ensemble de la planète avait les yeux rivés sur le ciel azuré. En 1957, les Soviétiques avaient devancé leurs rivaux américains en lançant autour de la Terre son tout premier satellite artificiel. La conquête de l'espace, que de nombreux auteurs imaginaient déjà depuis bien longtemps, était désormais une réalité. Les Naufragés de l'Espace a ainsi été réalisé alors qu'Armstrong et Aldrin réapprenaient à faire leurs premiers pas sur notre Lune. Bien d'autres réalisateurs essaieront à leur tour de bâtir un ensemble cohérent autour du thème de la conquête spatiale. Et force est de constater que le film de John Sturges a été pour eux une sacrée référence en terme de mise en scène et de scénario à rebondissements.»

Filipe (Krinein magazine.com)


« Marooned  (Les naufragés de l'espace) de John Sturges est un film prémonitoire : la mission spatiale américaine "Apollo 13" connut en 1970 un problème assez analogue qui mit en péril la vie de son équipage. Contrairement au 2001 A Space Odyssey (2001 l'odyssée de l'espace) (USA 1968) de Stanley Kubrick tourné l'année précédente, le réalisme documentaire de Sturges n'a aucune ambition métaphysique "apparente". Il raconte dans un futur de proximité une histoire hypothétique maintenant un degré de possibilité élevé, au plus près du réel dont il est contemporain. L'idée de départ du film date d'ailleurs de 1964. Pourtant, en dépit de ces prémisses qu'on pourrait juger a priori peu propices à l'épanouissement d'une ligne dramatique surprenante, le film de Sturges s'élève régulièrement à une authentique poésie et son inquiétude fondamentale approche plus d'une fois celle du cinéma de science-fiction le plus authentique, et dépasse donc son aspect de quasi-documentaire initial...Enfin mentionnons la perfection de la direction de quelques-uns des meilleurs acteurs hollywoodiens de l'époque tous remarquables, au meilleur de leur forme, dirigés de main de maître. Un film majeur de Sturges à redécouvrir d'urgence. »

Francis Moury (dvdrama.com)


« Si l’on voit plus loin que les clichés, on découvre dans Marooned une sorte de religion du travail d’équipe, une croyance aveugle dans la supériorité des ordinateurs sur la démarche solitaire d’un homme. La morale de ce film a beau paraître dure et antipathique à certains, elle n’en reste pas moins l’expression de la fameuse « avance » des Américains sur la vieille Europe. Pour la gauche routinière, Marooned aura l’air d’un dépliant publicitaire de la NASA. En réalité, dans l’esprit de Sturges, le film est un défi dans la mesure où il montre que l’aventure spatiale obéit aux mêmes critères d’efficacité que tout le système américain, que le sacrifice de quelques vies humaines ne doit pas finalement être entouré de ‘’littérature’’. »

Henry Chapier (Combat 13/03/1970)


« John Sturges est un bon technicien et son film porte la marque de ce travail soigné qui caractérise toute sa production américaine, même de Série B. Il déploie toute la gamme des ressources techniques dont il dispose. Dès lors, l’aspect documentaire écrase quelque peu le côté ‘’humain’’ qu’il désire indéniablement souligné : mais cela ne se passerait-il pas ainsi dans la réalité si l’évènement survenait ? La recherche dans les décors et l’exactitude technique jurent avec l’atmosphère de course contre la montre, contre la mort, qui doit être celle du film. »  Jacques Meillant (Télérama 29/03/1970)

« … Plus curieuse pourtant est la profession de foi de cette superproduction en faveur de la coexistence pacifique. Le cosmonaute soviétique, promu au rôle de Rin-Tin-Tin du ciel, sauve ses émules américains à  l’agonie. A ce niveau, les Naufragés de l‘espace marque une date dans l’histoire du cinéma. »

Louis Marcorelles (Le Monde 14/03/1970)

Synopsis