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EXTRAITS CRITIQUES

 

« Donnant continuellement l'impression de s'égarer dans des chemins de traverse, l'auteur construit une œuvre émouvante et poétique, certes kaléidoscopique, mais limpide. Des fils ténus courent d'un bloc à l'autre. Ils se nomment utopie, engagement, art, marginalité, humanisme, éthique, se ramassent dans le film d'Allio, pour irriguer ensuite celui de Philibert. En revendiquant cet héritage, mais aussi celui de son père, qui occupe la dernière image de Retour en Normandie, Nicolas Philibert esquisse une réponse à la question "Qu'est-ce que le cinéma ?". Ce pourrait être une histoire de filiation, de créateurs solitaires et de création collective, de la captation d'un souffle de vie. Une folie douce. »


Isabelle Regnier (Le Monde)

«De l'aventure collective à l'expérience formatrice que constitua le tournage, il tente de ne rien oublier. Pour ce réalisateur à part, il existe un lien indéfectible entre documentaire et cinéma. Avec émotion, il retrouve certaines des personnes qui avaient participé à ce singulier projet. Il aboutit à une enquête très personnelle à laquelle se prêtent nombre d'interlocuteurs de l'époque, dont le témoignage s'avère souvent riche en surprises...  (Télé Ciné Obs)


« Retour en Normandie est un film qui ne fait que tisser des fils. Entre des événements vieux de cent quarante ans, ou de trente à peine, et aujourd'hui. Philibert y suit plusieurs pistes, mène plusieurs enquêtes : qu'est devenu Claude Hébert, l'interprète du rôle de Pierre Rivière ? Y a-t-il vraiment quelque chose de changé dans le sort des paysans ? Et dans celui des artistes comme René Allio, toujours condamnés à combattre les lois du marché pour imposer, tant bien que mal, une œuvre plus personnelle ? De ce film-mosaïque, fait d'enchevêtrements et de dissonances, émerge, en définitive, la prescience d'une solidarité secrète : la force de Nicole, indécrottable militante politique, est d'être restée fidèle à elle-même. » 

Pierre Murat (Télérama)

Joseph Leportier, dans "Retour en Normandie", de Nicolas Philibert, montre les photos du film "Moi, Pierre Rivière...", dans lequel il jouait le père de l'assassin.

« Les différents portraits proposent ainsi l’image d’un monde paysan loin de tout préjugé. Et le film livre alors une vision idéaliste du cinéma comme ouverture sur le monde, une expérience de partage et de transformation collective. A partir de son argument de départ, Philibert fait rayonner le film dans une multitude de directions. Un centre d’accueil pour handicapés, une manifestation, un mariage, une salle des archives ou les laboratoires Eclair sont autant d’étapes au sein d’un parcours qui fonctionne par associations. »

F. A. (Fiches du cinéma 2007)

Synopsis

Propos du réalisateur